Je ne mesurais pas ma dose de culot,
Au demeurant j'avais senti venir le piège,
Le jour où j'ai donné à mon club de vélo
Mon accord pour aller pédaler en Ariège!
Les routes y sont pentues, les chemins escarpés,
Pas un bout de chaussée qui n'ait son pourcentage,
Tout un panorama d'obliques, pans coupés
Et prairies inclinées sculptent le paysage.
Ce décor de piémont verdoyant se mérite
Et lorsqu'il part défier le Pays Couserans,
Le cycliste amateur se heurte à ses limites
En grimpant les lacets qui longent les torrents.
Je m'y suis essayé mais j'étais à la peine
Et malgré mes efforts, la langue sur ma roue,
J'ai laissé s'envoler en longue file indienne
Les Abeilles filant vers le col des Marrous.
A mi-pente, lâché, je comptais les virages,
Sur le petit braquet je faisais peine à voir,
Le nez sur le guidon, rompu, j'étais en nage
Et je suçais déjà le fond du réservoir.
Quand j'atteignis enfin le sommet de la côte,
Meurtri, le souffle court et le dos en sueur,
Le rire de Maya et l'accueil de mes potes
M'ont remis tout de suite un joli baume au coeur !
Roland Campo
Par Edwige Briant
Apres avoir été accueillis à notre arrivée le soir du 8 mai par Bernard Lescudé au village de la bastille de Sérou, le rendez vous est pris pour notre première journée de vélo.
Le 9 mai au matin, départ vers 9h45 en direction de la voie verte, cette dernière n'est pas encore inaugurée, elle le sera d'ailleurs le dernier jour de notre séjour.
Dès les premiers mètres franchis sur cette voie, Bernard nous décrit les lieux, et commente l'histoire de l'Ariège, les trois arrondissements : Foix - Pamiers - St Giron.
Nous partons donc en direction de Foix, nous quitterons la voix verte pour emprunter des petites routes aux pentes douces qui nous mèneront jusqu'au Mas d'Azil. Un petit tour à l'office du tourisme, BPF oblige, visite de l'église St Etienne, et ravitaillement.
Il est midi, il est tôt pour pique-niquer, mais certaines abeilles sont impatientes et préfèrent s'attaquer tout de suite à leurs victuailles, après tergiversation, la place du Mas d'Azil étant accueillante nous y restons.
Sur le trajet du départ nous passerons par le tunnel de la grotte du Mas d'Azil, la visite n'est pas prévue pour aujourd'hui.
Nous continuerons notre route et après une côte très raide nous nous arrêterons à Montjoie en Couserans (arrondissement de St Girons), dont l'église Notre Dame de l'Assomption occupe la place centrale de la bastille, nous repartons ensuite sur SAINT-LIZIER
Arrêt à SAINT-LIZIER, la cathédrale Saint Lizier de SAINT-LIZIER est un monument historique français, elle possède un cloître roman également répertorié. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de St Jacques de Compostelle en France.
Après cette belle visite, nous prenons le chemin du retour via St Girons et une partie de la voie verte.
Nous rentrons à la bastide avec 82 Km au compteur, le soir, nous fêterons le premier happy Birthday de la semaine, celui de Jean Pierre, avant de nous rendre au restaurant.
Par Daniel Forel
Très mauvais début de journée :
Jean-Lou le prend en charge pour l'emmener aux urgences à Foix.
Le reste des Abeilles part en voiture à Vernajoul. De là, départ en vélo sous la conduite de notre "chef de course" Bernard. Heureusement la pluie a cessé. Mais le ciel est toujours gris, voire noir vers les montagnes à l'est, où nous nous dirigeons. Traversée de l'Ariège, qui charrie une eau abondante et sans doute glaciale à Varilhes.
Regroupement à Vals, où Bernard a prévu de nous faire visiter l'église rupestre perchée sur son rocher. Habituellement cette église est ouverte au public tous les jours. Aujourd'hui, exceptionnellement pour notre passage, elle est fermée!!!! Le gardien nous explique de sa voix rocailleuse et chantante du sud qu'on y prépare un mariage. Il nous incite même à revenir à 3h pour la cérémonie, qui parait-il devrait être très belle... à 3h, nous serons loin.
Nous nous rabattons sur le musée attenant, où les plus avisés étaient déjà "au ptit café".
Les Abeilles ayant nourri leurs esprits et leurs âmes, du plus concret s'impose : le pique nique.
Comme il fait plutôt frisquet on ne s'attarde guère. Tout le monde a envie d'un "ptit café chaud" à Mirepoix.
Les 10 km qui nous séparent de Mirepoix sont parcourus à vive allure.
Pendant que toute l'équipe déguste "le ptit café" réconfortant, "un pchiiiit" caractéristique vient troubler notre quiétude. C'est le fond de jante déficient d'Alain qui ne protège plus rien. Il avait déjà crevé un peu plus tôt. Haro sur le baudet....
Mirepoix est une bastide médiévale célèbre pour sa belle place à couverts avec des maisons du 13°/15° siècles et sa cathédrale remarquable par la largeur de la nef (21m60).
Le peleton bien groupé se remet en route pour longer la Douctouyre. C'est dans cette charmante vallée que le tandem d'Henri et Chantal fait des siennes: Il se dégonfle à l'arrière et fait un bruit mécanique suspect qui inquiète tout particulièrement Chantal : "on a de gros ennuis".
Un petit groupe reste en arrière avec le tandem.
Espérant un regroupement les premiers attendent à Lieurac les seconds qui n'arrivent pas. Le groupe du tandem réparait à l'entrée du village pendant que les autres attendaient à la sortie. A quoi servent les portables ???
Finalement, Bernard libèrent les gros mangeurs de cols en direction de la route de cols (col de Sarnac, col de Chercany, col de Py). Ce sera une grande première pour Geneviève qui n'avait jamais fait 3 cols en un après-midi.
Tout le monde se retrouve à Foix , où ça tamponne allègrement les BPF, BCN et VI.
Le retour vers Vernajoul n'est plus qu'une formalité.
À la Bastide nous apprenons que René n'a rien de cassé. La Journée se termine beaucoup mieux qu'elle n'avait commencé.
PS : Une mention particulière pour Bernard qui a toujours été très attentif à notre sécurité, rassemblant et avertissant ses troupes avant chaque difficulté ou passage dangereux.
Par Gérard Grèze
Nous voici sur les routes du haut Couserans.
Quelques kilomètres en voiture pour arriver à Lacourt et nous voici à bicyclette. Nous commençons au bord du Salat que nous longerons jusqu'au petit village de Salau, au fond de la vallée. Dans ce paysage paisible nous trouvons une église romane du XIIème siècle. On ne peut pas la visiter mais un panneau d'information nous apprend que l'église et le village ont été dévastés par les eaux du Salat en 1982. L'église a été reconstruite à l'identique.
Le village est à 800 mètres d'altitude et la descente vers Pont de la Taule nous rafraichit. Un arrêt au café permet à quelques uns d'entre nous de se réchauffer.
Mais tout le monde se réchauffera encore plus efficacement en montant vers le col de Latrape. Jusqu'à Le Trein c'est facile, c'est après qu'on aborde vraiment la route du col.
Il est l'heure de déjeuner avant d'attaquer le plus fort du col et le restaurant pizzeria tente tout le monde avec son ambiance tiède. Jean (Loupe pas une) se remet de ses efforts du matin, mais il en oubliera qu'il aurait du faire le compte-rendu de la journée.
Au pied de col le programme est affiché, mais notre tenue vestimentaire devra être plus chaude que celles des cyclistes sur le panneau. Au sommet il fait frais et au loin on aperçoit les sommets enneigés avec de la neige à faible altitude.
Descente très fraîche jusqu'à Aulus-les-Bains où nous pointons la carte BPF avant de retourner à Lacourt en longeant le Garbet. Il n'y a plus que de la descente, c'est facile et ça roule bien.
Par Gérard Grèze
Bernard ne peux pas nous accompagner aujourd'hui et a suggéré un jour de repos.
Il y a quelques oreilles qui ont compris pas de vélo, chouette ! Mais enfin, nous sommes pourtant là pour en faire du vélo. Pour ne pas trop décevoir ceux qui rêvaient déjà de grasse matinée nous aurons un programme allégé avec départ tardif, mais pas trop tout de même, pas trop de kilomètres, du tourisme et un déjeuner au restaurant.
Le rendez-vous est fixé à 9h30 à l'entrée du village de vacances, pour un parcours de 20 km en direction de Foix où la visite du château est programmée à 11h00. La voie verte nous assurera une route en pente douce et tout le monde arrivera en forme pour la visite.
Rappels d'histoire avec la guide qui nous présente les différentes époques des constructions et les évènements associés.
Château de Foix | Porte d'une cellule de la prison |
Posé sur un éperon rocheux au confluent de l'Ariège et de l'Arget la place était plutôt imprenable et le panorama sur la ville montre qu'on pouvait voir les assaillants arriver au loin, sans effet de surprise. Après avoir résisté à plusieurs sièges le château a fini par être pris en 1272 par le Roi de France Philippe le Hardi.
L'ensemble est remarquablement conservé car après les dernières guerres dans la région les bâtiments ont toujours été occupés, d'abord par les Comtes de Foix-Béarn, dont Gaston Phébus. Le dernier comte de Béarn sera Henri III, futur roi de France Henri IV, le comté est alors annexé à la couronne et disparait. C'est ensuite devenu une garnison et une prison. Nous pourrons d'ailleurs lire les états d'âmes des prisonniers gravés dans les murs.
A la fin de la visite il devient important de trouver un restaurant. Enfin pour ne pas attendre trop longtemps en allant tous dans le même nous nous répartirons dans trois restaurants, avec plus ou moins de réussite. En effet les amateurs de cassoulet auront l'impression de s'être superbement faits rouler par la serveuse qui leur a vendu un plat alléchant mais après les avoir fait asseoir autour d'une table, elle avouera qu'il n'y a plus de cuisse de canard. Finalement ça ressemblera à un plat de haricots blancs, sans cuisse de canard, sans saucisse, sans...
Au moment de repartir un groupe se fait attendre. La roue avant du vélo d'Alain est à plat. Hier il a changé le fond de jante de la roue arrière qui lui avait valu deux crevaisons, dont une à l'arrêt. Il a cependant eu la flemme de le changer sur les deux roues. Dommage, il faut maintenant le faire sur la roue avant. Le pneu très fin est rude à monter, heureusement qu'Alain a des copains dévoués.
Le retour se fera par la voie verte, mais avec une variante pour aller faire une promenade en barque sur la rivière souterraine de Labouiche. C'est la plus longue rivière souterraine navigable d'Europe, presque 1500 mètres avec un changement d'embarcation à mi parcours pour passer une cascade. Les barques peuvent emmener 12 personnes et la navigation se fait dans les deux sens. Nous ferons donc deux groupes et nous nous croiserons au milieu de la visite. Beaucoup d'eau et beaucoup de concrétions, dont quelques drapés à belle sonorité.
La promenade se termine tard, le tandem n'attendra pas le groupe pour rentrer au village car c'est un jour d'anniversaire et il y a un pot à préparer au chalet.
Le plancher de la terrasse du chalet est étonnamment solide puisqu'on s'y retrouvera tous. Il y a peu de retardataire à ces rendez-vous !
Ce n'était pas un vrai jour de repos, mais une journée facile et bien agréable.
Par Chantal Courmont
La journée s'annonce belle. Nous faisons une approche en voiture jusqu'à Montgaillard ; chic, un grand parking à l'entrée du village où nous nous engouffrons, seulement c'est le parking du musée de la forge de pyrène mais celui-ci ferme à 18h. Il nous faut trouver autre chose.
Départ en vélo par un petit chemin abrupt en direction du "pain de sucre", par la suite, nous rejoindrons la D9 que nous suivrons un bon moment. Nous atteignons dans la matinée le village de Roquefixade (à l'heure du café...) ; les plus studieux apprendront que les ruines du château abritèrent du temps du schisme cathare les derniers résistants aux ordres du pape.
Quittant la route de Lavelanet, nous entamons la montée au col de Montségur (1050 m) non sans peine pour certains dont nous sommes. René Flipo doit renoncer à poursuivre l'ascension à cause de ses douleurs à l'épaule : il retourne chercher sa voiture et sera d'un bon secours pour convoyer jusqu'au sommet Jean Berthelot dont le coeur commence à faire des siennes.
Au col, nous ne savons pas où sont les autres... Il paraît qu'ils sont au village de Montségur en dessous. Nous y descendons, ne trouvant personne, nous nous posons pour pique-niquer au soleil près de la fontaine ; nous sommes rejoints par les occupants de la voiture d'Isabelle (elle seule sera montée jusqu'au château de Montségur).
Nous partons à la recherche d'un lieu pour pointer le BPF : c'est là que nous apercevons quelques abeilles à la terrasse d'un café au soleil ; Geneviève ne comprend pas où sont passés les autres, la ruche est vraiment éclatée ! D'ailleurs il y aura 3 trajets différents pour le retour ! Le plus court passe par le col de la Lauze et Celles , un autre itinéraire après la descente sur Fougax passe par Lavelanet et retour par Foix. Quant à nous, nous admirons la fontaine intermittente de Fontestorbes avant de reprendre, via Lavelanet, le même chemin qu'à l'aller.
De retour à Roquefixade, nous faisons une pause après la montée, à la terrasse du gîte-auberge : nous bavardons avec des randonneurs à pied tandis qu'une petite troupe à cheval arrive à l'étape du soir.
Je ne veux pas terminer le récit de cette journée sans reparler des Cathares ; nous avions bien apprécié les châteaux visités dans l'Aude il y a 2 ans. En Ariège, le dernier bastion qui résista fut le château de Montségur ; en 1244, 200 "parfaits et parfaites" s'immolèrent dans le bûcher que leur avaient préparé les assaillants catholiques. Une stèle sur le chemin du château commémore ce triste événement.
C'est au restaurant le soir que chacun pourra faire le récit de sa journée; Jean-Lou, quant a lui, aura ajouté quelques cols à son palmarès.
Par Robert Chedevergne
Vers 9h, le groupe presque au complet prend le départ en vélo de la Bastide de Sérou par une matinée fraîche sans pluie annonciatrice d'une belle journée ensoleillée.
Nous prenons la direction de Foix par la voie verte pour une mise en jambe progressive sur 20 km environ.
Arrivés à Foix, nous avons attendu Michel (Mr Picsou) qui a eu un incident technique de freins.
Profitant de cette pause à 10h du matin, notre ami Roland a repérer une charcuterie pour se doper avec un morceau de boudin noir. Puis, la formation regroupée, nous avons pris la direction des cols par la D17 (route verte).
Les premiers km sont roulants et les premières pentes commencent à apparaître à partir de La Mouline (ça commence à mouliner). Nous nous arrêtons pour immortaliser le panneau annonçant le col des Marrous d'altitude 990m situé à 9,5 km avec un dénivelé de 485m et le col de Péguère d'altitude 1375 m situé à 17,9 km avec un dénivelé de 870 m. Le soleil chauffe de plus en plus et on commence à retirer le coupe vent.
La longue ascension du col des Marrous sous le soleil a provoqué un éparpillement complet du groupe. Il n'y a eu aucun abandon, chaque abeille a effectué l'ascension à son rythme et à la sueur du front.
L'heure du pique nique a sonné et après cet effort matinal chacun reconstitue ses réserves calorifiques et profite d'un repos bien mérité. A côté du coin pique nique un restaurant était ouvert et nous avons pu faire tamponner notre circuit itinérant et déguster un café dans un cadre très agréable sous un soleil radieux.
Le col des marrous étant un point de séparation du groupe, une partie composée de 6 ou 7 vélos a fait la variante pour redescendre vers la Bastide de Sérou par la D51, l'autre partie composée de 11 vélos + 1 tandem a poursuivi la route des cols.
Au programme encore quelques cols à passer, il reste 3 cols montants (col de Jouels à 1247m, col de Péguère à 1375m, col de Portel à 1432m), puis 3 cols descendants (col de Pradel à 1295m, col de la Crouzette à 1241m et le col de Rille à 938m).
Nous repartons vers le col de Jouels avec tout de suite une pente importante et régulière jusqu'au bout. Ensuite pour atteindre le col de Péguère la pente est devenue plus facile et à l'approche du sommet il y avait encore de la neige sur le bas côté de la route. Au sommet, autour d'une table d'orientation, nous avons pu observer le panorama magnifique en apercevant les sommets enneigés des hautes Pyrénées. Puis pour passer du col de Péguère au col de Portel nous remettons les maillots manches longues car l'air devenait plus frais et il y avait une partie descendante avant d'atteindre de col de Portel à 1432m.
Après avoir fait une petite pause on bascule vers les 3 cols descendants à priori faciles. La descente était rapide sur une route correcte, je n'ai pas aperçu le panneau du col de Pradel mais je n'ai pas raté celui du col de la Crouzette dans un virage. Ensuite la descente vers le col de Rille était infernale avec une pente élévée et une route très étroite. Il fallait descendre avec les freins serrés en permance et certains se sont arrêtés pour vérifier leur freins (Michel, Christian), Gérard avec Maxime en tandem ont fini à pieds jusqu'à la jonction de la D33.
Puis la descente du col de la Rille à la jonction D117 était encore rapide avec au début un enchainement de virages très serrés. En arrivant au niveau de la D117 (route de St Girons à Foix) la pluie a commencé à tomber, on a été chanceux d'avoir descendu les cols sur route sèche. Nous prenons la direction de la Bastide de Sérou après avoir cherché à rejoindre la voie verte. Une portion de la D117 a été empruntée en roulant en file indienne, malheureusement dans la traversée d'un village il y a eu un ralentissement à l'avant et Thomas a heurté le vélo devant lui en chutant sur le milieu de la route. A l'arrière nous avons pu stopper facilement les voitures. Thomas un peu sonné mais rien de cassé en apparence, s'est relevé difficilement et a été assis en lieu sûr. Après quelques soins sur les plaies, Thomas a pu repartir sur le vélo avec un retour plus tranquille par la voie verte.
Après ce beau parcours de 83 km, la sortie dans la haute vallée de l'Arize restera une journée mémorable pour un cyclo qui a découvert la moyenne montagne.
Le titre de maîtresse des cols sera décerné à notre reine Maya (Claudine) qui s'est envolée dans les cols comme à son habitude.
Par Gérard Grèze
Lors du pointage du BPF du Mas d'Azil la visite de la grotte n'avait pas été faite, mais laissée pour un jour de repos qui pouvait arriver avec la pluie. Les prévisions météo sont à pluie et temps froid, pas de doute le repos c'est pour aujourd'hui !
Donc pas de vélo au programme du jour, sauf pour Eric que le service public a retenu au travail quelques jours et qui a des BPF en retard à rattraper.
Presque tout le monde est là à l'entrée de la grotte à l'ouverture à 10h00. Cette fois nous arrivons au bon moment, la grotte a ré-ouvert récemment, après une rénovation complète de l'accueil et des aménagements intérieurs.
La visite guidée nous expliquera les différentes périodes de l'histoire de cette grotte, depuis la création des galeries avec plusieurs submersions, au gré des colmatages des conduits et de l'humidité de la région. Le dernière remplissage jusqu'au parties haute de la grotte a laissé au plafond une couche de glaise rendant les cavités parfaitement étanches et sèches, même quand le printemps est humide comme cette année.
De ce fait il n'y a ni stalactites, ni stalagmites, à l'intérieur, sauf quelques stalactites au point le plus élevé de la grotte, vestiges d'une époque humide lointaine, épargnés par la submersion.
Cette grotte énorme, avec la rivière coulant au travers était un endroit idéal pour les premiers habitants de la région. C'est maintenant un moyen de communication avec une route la traversant. L'entrée sud est impressionnante avec son immense ouverture. L'entrée nord de dimension plus modeste est surplombée par une haute falaise verticale.
Porche Sud | Porche nord |
La grotte est mise en lumière accompagnée de musique et à la fin de la visite nous avons un aperçu sur une sculpture monumentale d'art contemporain en cours d'installation. C'est une oeuvre de Gary Hill illustrant l'histoire artistique et le gigantisme de la grotte.
Après 1h30 de visite se pose l'habituelle question du déjeuner. "La table de Magda" sur la place du champ de foire sera un bon endroit pour accueillir notre bruyante troupe. Jean-Jean, Bernard et Isabelle avaient fait un repérage de l'établissement lors de notre premier passage au Mas d'Azil.
La grande table de Magda | Eric nous adresse une photo de son passage à Mirepoix. |
L'histoire récente de la grotte est liée au village du Mas-d'Azil, ancienne bastide fortifiée, protestante dont les habitants se sont réfugiés dans la grotte au moment des guerres de religion. Conséquence de ces guerres, il ne reste presque rien des fortifications du village.
Le produit des fouilles archéologiques menées dans la grotte est présenté au musée archéologique du Mas d'Azil que nous visitons dans l'après-midi.
On y voit notamment des galets peints propres à une culture préhistorique locale, les aziliens (-10 000 à -7 500 ans).
On y voit également des gravures et sculptures d'animaux, mais la plus grande fierté du musée est le Faon aux oiseaux, un très beau propulseur magdalénien (-15 000 à -10 000 ans). Une démonstration de l'efficacité du propulseur nous montre comment les chasseurs utilisaient cet outil pour accélérer les lances utilisées contre les grands animaux.
Chacun finira la journée selon ses envies, ce sera un détour pour un achat de confiture pour un groupe, pour d'autres ce sera le magasin pour sportifs, tels que les cyclotouristes.
Une journée bien arrosée et bien occupée. Pas de regret de ne pas avoir sorti le vélo.
Par Jean-Pierre Smith
Après le débat de la veille au soir, nous nous trouvons à 10 courageux pour le parcours de ce jour:
Avec un trop plein d'énergie, Maxime dévisse sa pédale gauche avant même la sortie de Tarascon sur Ariège. Le tandem retourne aux voitures vers l'atelier de réparations, il nous rejoindra peu après dans la montée.
Plein d'énergie, Alain part à toute vitesse devant, en direction (lointaine) du col du Pradel. Nous ne le reverrons plus qu'en fin de journée, il aura sans doute trouvé le moyen de s'évaporer dans le chemin. Claude jette l'éponge très vite et rejoint Alain aux voitures. Derrière, il y a tout un trafic de sandwiches entre ceux qui montent et ceux qui ne monteront pas, et on voit, enfin, Thomas sortir victorieux de la mêlée et arriver avec son sandwich.
Nous montons droit dans la pente, rafraîchis par une légère bruine à la mode bretonne. Ceci n'empêche pas les abeilles, échauffées par la montée, d'enlever couche après couche dans la montée, pour arriver en haut presque nues, par un froid glacial. S'il n'y avait pas des nuages accrochés aux montagnes, le spectacle serait magnifique, mais il y a ces foutus nuages, qui nous gèlent et bouchent la vue. Quand le nuage est passé, là haut sur la montagne d'en face, on voit dans son sillage une légère couche de neige, qui va bientôt fondre.
Huit arriveront en haut, au BPF de Lordat vers 12h30,
session photos à la pancarte
. Ensuite, nous chercherons avec Michel le café qui était ouvert en 95 et en 99, pour finalement le retrouver, fermé. Pas de tampon. Pas de repas au chaud !
À l'heure du déjeuner, nous voyons arriver Jean-Loup, parti du bas après nous, qui repartira ensuite dans la descente. La descente, nous la prenons aussi, en direction du lavoir 2km après Lordat dans la descente. À coté il y a une ferme auberge, fermée, hélas ! Nous mangerons donc nos repas près du lavoir , chauffés par un léger rayon de soleil.
Après Appy, nous redescendons vers le village de Appy pour y trouver un café que la rumeur dit ouvert. Fermé. Avec Michel on remonte sur nos vélos droit dans la pente et c'est Gérard qui doit nous téléphoner pour nous annoncer la bonne nouvelle: le café a accepté d'ouvrir sur demande de Éric. Nous pointons nos tampons de voyages itinérants. Le patron du café est aussi le maire adjoint du village. Fierté. Jean (Loupe pas une) se propose généreusement pour lui rapporter le plateau et des tasses vides. Patatras ! Jean par terre, le plateau par terre, les tasses sont brisées. Le sol était glissant, surtout avec des cales de coureur cycliste.
La descente se fait sans difficulté notable. Certains pèlent de froid, d'autres trouvent qu'il fait chaud. En bas, tous décident de se retrouver à la forge (sauf Eric, qui va au Mas d'Azil).
À la forge, nous voyons le forgeron (jusqu'ici, c'est normal) qui nous apprend qu'en forgeant (avec une sorte de marteau pilon actionné à l'eau), on devient fort en jurons. Ensuite, nous voyons le boulanger qui nous parle de son four à bois (car ce n'est pas un boulanger, c'est un fournier) et surtout de toute la bonne nourriture qu'on peut préparer dedans et que Mémé préparait: un grand moment d'émotion. Ensuite, nous voyons le fabricant de peignes de corne, qui nous parle de peignes pendant 15'. Puis il coiffe Edwige pour nous monter à quel point Edwige était mal coiffée, avant. Il faut peigner de bas en haut et non de haut en bas, pour bien dénouer les cheveux et enlever l'électricité statique. Ca fait des cheveux comme dans la pub Fructis, mais sans champooing Fructis.
Ensuite, c'est l'heure de rentrer et de dîner. Cassoulet au menu de ce soir, avec île flottante.
Par Roland Campo
La routine est prise. Le premier rassemblement s'effectue à 8h00 à la salle du petit déjeuner. C'est sur le cours le trajet depuis le bungalow qu'on évalue la météo du jour. Plutôt fraîche ce matin avec 5 degrés affichés. Quelques brumes évanescentes, presque dissipées au départ à 9h00, laissent présager un soleil généreux. Il faut bien se protéger au départ et prévoir d'enlever des couches dans la journée.
Je compte quinze Abeilles au départ des Lambrilles, certaines ayant déjà amorcé leur repli ou choisi un objectif différent pour la journée. Le circuit prévu, environ 75 km, ne présente pas de difficulté particulière, l'excellente "mojetade" dégustée la veille au dîner devrait apporter l'énergie suffisante. Au programme: Route verte, Ségalas (D15), Mas d'Azil (D119), Sabarat (D628), Campagne-sur-Arize (D14), Carla-Bayle, et retour tranquille par Lanoux (D39), Pailhès, Aigues-Juntes, Cadarcet et La Bastide-de-Sérou.
Sur la route déjà découverte du Mas d'Azil, les plus hardis s'offrent en raccourci sportif la montée musclée qui, par des lacets étroits, mène au hameau d'Allières. La belle église en pierre et le panorama bucolique au sommet offrent la récompense méritée de l'effort. Le regroupement pour les emplettes de midi se fait au Mas d'Azil où les motards d'escorte d'une course cycliste programmée ont aligné leurs machines rutilantes sous les frondaisons naissantes des platanes.
Après une coquette grimpette sous le soleil radieux tant désiré nous voici à midi à Carla-Bayle où nous accueille fort à propos la banderole "ARRIVÉE" déjà installée pour la course attendue dans l'après-midi. Une invitation évidente à faire en ce lieu dominant une agréable pause déjeuner. Tout le monde est au rendez-vous sur la place ensoleillée pour grignoter son sandwich sous la halle ou déguster son café devant le superbe panorama. La visite du temple de ce village vaut le détour. Pour mémoire, le philosophe Pierre Bayle, né au Carla en 1647, s'est si bien fait connaître par son engagement à défendre la tolérance et la liberté de conscience que son nom est demeuré attaché à ce lieu.
Après cette halte réparatrice, le retour vers la Bastide est mené de bon train. Nous nous rangeons quelques instants pour assister au passage de la course cycliste qui nous croise à vive allure. Les Abeilles rentrent ensuite tranquillement, les plus vaillantes sucombant à la tentation de s'offrir un aller-retour au Pas du Portel (498m) qui surplombe la route en fin de parcours. Les derniers kilomètres se font malgrè tout sous la menace d'une ondée sévère qui aura l'indulgence de patienter jusqu'à l'arrivée des Abeilles à la ruche.
Ce retour précoce (15h30) donne le temps de préparer les bagages aux quelques uns qui, par choix ou par obligation repartent le lendemain. Car le séjour à la Bastide-de-Sérou touche à sa fin. Il en restera pour tous un superbe souvenir sublimé par les mots-clés: effort, solidarité, paysages, gastronomie. Un vrai bonheur.
Par Henri Courmont
Le matin deux sous-groupes se constituent dès l'entrée de la piste cyclable, l'un grimpe vers Unjat tandis que l'autre suit la piste cyclable.
Tout le monde se retrouve au col de Portel et nous roulons vers Loubens et Rieux de Pelleport en direction de Pamiers.
Claude Morel a invité Yvon un de ses copains ariégeois du Paris-Pékin 2008. Il a le contact facile et nous fait partager ses souvenirs de cette belle aventure qu'il a présentée une quinzaine de fois, comme Claude, à des publics très variés depuis son retour. Il nous accompagnera une bonne partie de la journée.
À Rieux-Pelleport, un sous groupe emprunte une route de crêtes au-dessus de Pamiers avec de beaux points de vue sur l'agglomération . L'autre sous-groupe roule vers St Victor-Rouzaud et croise les coureurs de la Ronde de l'Izard. Ce sont des jeunes professionnels qui disputent une course de 4 jours, l'étape d'aujourd'hui fait 160 km et de nombreux cols.
Lorsque nous arrivons au restaurant du Mas d'Azil : "la table de Magda", la salle est déjà bien remplie . L'arrivée des abeilles met un peu plus d'ambiance notamment au moment ou l'un des invités fête son anniversaire lorsqu'il s'agit d'entonner le "joyeux anniversaire".
Lorsque nous sortons, le soleil est vraiment de la partie. Une bonne partie du groupe choisit de rentrer directement au centre de vacances de La Bastide, cinq volontaires, sur les conseils de Christian choisissent de grimper sur la colline des dolmens. La pente est sérieuse et nous avons une très belle vue sur le bourg. Il y a plusieurs dolmens, nous nous contenterons d'en photographier un seul, les autres sont disséminés dans les bois environnants.
La descente s'effectue très prudemment car, outre la pente, la route est souvent gravillonneuse.
Nous retrouvons la route principale qui traverse à nouveau la grotte faiblement éclairée, il y a peu de circulation automobile. Nous choisissons la belle route qui suit la vallée de l'Alize et nous retrouvons la piste cyclable de l'ancienne voie ferrée qui nous rameène à La Bastide vers 17h.
La fête des bois bat son plein. Nous nous arrêtons pour observer les scies à ruban qui débitent en planches les troncs d'arbres de cerisier et de frêne. Une autre machine imposante fend les rondins découpés en morceaux identiques pour en faire des buchettes pour le chauffage.
Peu de temps après notre retour aux chalets, un averse abondante arrose le centre de vacances et arrête rapidement toutes les activités.
Ce soir les programmes de TV offrent un large choix. Le grand prix de l'Eurovision où concoure Amandine Bourgeois, une finale européenne de rugby entre Clermont-Ferrand et Toulon et un match de foot entre St Etienne et Marseille.
Tous le monde est devant l'écran de TV dans la salle voisine du restaurant pour voir Amandine défendre les couleurs de la France à Malmö. Elle passe en premier et son interprétation est appréciée par le petit groupe de spectateurs que nous représentons. Ensuite chacun regagne son chalet et peut continuer à regarder son programme préféré comme il l'entend.
Nous voici déjà arrivés au dernier jour de notre séjour en Ariège et malgré une météo assez maussade nous avons réussi à rouler presque tous les jours sans pluie pendant nos sorties. Le jour le plus arrosé, nous étions dans la grotte du Mas d'Azil.
Demain, ça sera la diaspora.
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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