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Flèche Strasbourg - Paris

(498 km, du 7 au 12 août 2017)

par Daniel et Jean-Pierre
https://www.abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2017_fleche_strasbourg.html

Parcours

Hotel Couvent du Franciscain ***
18 Rue du Faubourg de Pierre 67000 Strasbourg
Tel: +33 (0)3 88 32 93 93 Fax: +33 (0)3 88 75 68 46

2017-08-07 Strasbourg - Celles sur plaine
Par Daniel

Ce matin, nous aurons le plaisir de faire un bout de chemin avec Thomas, qui remonte sur son vélo pour l'occasion. Il n'a pas perdu son puissant coup de pédale et nous avons du mal à le suivre.

Thomas est notre guide pour sortir de la ville. Le fond de l'air est bien frais: 10°, mais le soleil généreux va vite réchauffer l'atmosphère. Coup d'oeil sur "La petite France" et ses canaux.

Nous longeons l'Ill pour ensuite rejoindre la canal de la Bruche. En résumé: une sortie champêtre de Strasbourg, dans un nid de verdure. A cette heure matinale il y a encore peu de monde sur la piste cyclable. Le WE, il doit y avoir des bouchons dignes du périphérique parisien, tant c'est agréable.

Vu le train d'enfer imposé par Thomas, nous arrivons très vite à Krautergersheim, capitale de la choucroute.

À la capitale de la choucroute
À la capitale de la choucroute

Arrêt photo, pour immortaliser ce passage dans ce haut lieu de la gastronomie alsacienne.

Dans les champs environnants, c'est d'ailleurs la période de la récolte. Les choux forment une belle boule bien ronde et dense. Quelques km plus loin, nous tombons sur une visite guidée d'un champ de Houblon. Nous apprenons ainsi que le Houblon n'est mis dans la bière qu'en petite quantité, pour lui donner cette amertume bien connue des cyclos. Arrivée à Obernai sur le coup de 11h. Très belle cité de caractère, typiquement alsacienne.

Ptit café du matin, accompagné de chocolat et de pain d'anis (encore une spécialité alsacienne!). Nous quittons Thomas sur la place du village, contents d'avoir fait ce trajet avec lui.

Courses à la seule charcuterie ouverte ce lundi. On a envie de tout acheter, tant tout est tentant...

Après Obernai, ça monte doucement au début, et de plus en plus fort ensuite, surtout du côté de Klingentahl (traduction: Vallée qui sonne). Puis, la route serpente doucement dans la vallée verdoyante de la Magel. C'est là que la première crevaison du voyage nous surprend. C'est l'occasion pour Jean-Pierre de découvrir avec stupéfaction que sa chambre à air n'est pas en latex rose ou vert pistache mais dans un vulgaire caoutchouc noir. C'est un coup de la maison SINGER ! Quelle déception !

Juste avant Grendelbruch, ça remonte fort. Nous nous arrêtons juste au col pour le pique nique et la sieste avec en prime une superbe vue sur la plaine d'Alsace. Quel pays de Cocagne !

Belle descente sur Schirmeck et la vallée de la Bruche, la même que ce matin !

A 4h, nous attaquons la vraie difficulté de la journée: le Col du Donon (pente moyenne 4% sur 10 km). Nous y serons vers 17h30 après une montée un peu poussive et un arrêt au 3/4 de la montée. Il est important de préciser que Jean Pierre trimbale tout son matériel de camping de la Flèche Paris-Montbéliard . Ce n'est plus un vélo, c'est un camion !

Col du Donon
Col du Donon
Pierre percée
Pierre percée

Arrivée à Celles vers 19h après avoir joué à cache-cache avec une voie verte qui disparaissait dès qu'on la prenait. Courageusement, Jean Pierre repart avec un vélo allégé pour aller pointer le BPF de la Pierre Percée (BPF 54) avec un impératif: Plus de service après 20h30 ! Heureusement il sera là à 20h et nous ferons un excellent dîner, avec les spécialités lorraines: Pâté Lorrain, Rognons de veau, Glaces à la Mirabelle et aux myrtilles. La nuit sera bonne et réparatrice.

Hotel des Lacs à Celles sur plaine
2 Place de la Gare, 88110 Celles-sur-Plaine
03 29 41 17 06

2017-08-08 Celles sur plaine - Goviller
Par Jean-Pierre

Pluie triste. Excellent ptidej à l'hôtel. Il nous faut partir, on part engoncés dans nos Gore-Tex. Il nous faut aussi trouver de la dissolution pour remplacer nos tubes de dissolution, qu'on sait maintenant être évaporés. C'est hier qu'on a fait cette constatation, à l'occasion d'une crevaison malencontreuse d'une chambre même pas rose (elle est noire, en butyl, l'effrontée). Avant, on ne savait pas.

Descente . Daniel cherche encore, avec attention, la voie verte sur le chemin de la voie ferrée. Mais l'existence même de cette voie ferrée demeure en doute. Quant à la piste, elle n'existe que quand on est sur la route, et qu'on la voit, et qu'on en rêve, de loin. Si on la rejoint, elle s'arrête immédiatement et incontinent. Cette voie est sans doute réservée aux elfes. La preuve est faite: nous ne sommes pas des elfes.

Sur la route
          de Baccarat
Sur la route de Baccarat
Pensionnat
          de ménagères
École ménagère

Raon l'Étape . Ville pleine de cafés, youpi. Il pleut, aaaaagh. On a trop peu roulé, on continue donc, jusqu'à Baccarat , ville d'un célèbre (entre autres) pensionnat : École ménagère . Seul, je me serais sans doute arrêté, on voit là la sagesse de Daniel ! On regrettera, plus tard, cette profusion de cafés dont on n'a pas assez profité. En entrant, dans un Bricorama, on trouve dissolution, rustine et huile de chaîne. Ce sont nos chaînes, surtout la mienne, qui vont être contentes. A y regarder de plus près, la Chaîne de Daniel, une Chaîne droite de Rollof, s'en fout: pignon fixe, pas de dérailleur, ni de roulettes de dérailleur, sa roue est toujours propre, sa Chaîne se salit incomparablement moins que la mienne. On traverse ensuite la Meurthe vers la cristallerie de Baccarat et on va, enfin, au Café pour nous refaire après la pluie.

L'idée, entre Meurthe (Raon l'étape) et Moselle (Bayon) c'est de filer jusqu'à Bayon en dépit de l'hostilité affirmée des rivières, pour y manger. Il y a plein de rivières entre Meurthe et Moselle. C'est ce qu'on appelle le meurtre de la Moselle. Vivent les vélos légers !

À Bayon, il pleut toujours. Nous trouvons un resto, juste à temps pour nos taux de glycogène qui s'effondrent. Ensuite, sieste.

À Haroué, visite et quelques photos des jardins du château.

Jardin du
              château d'Haroué
Jardin du château d'Haroué
Grille
Grille

On est presque arrivés. Daniel pointera les deux flèches à Vezelise (pointage) pendant que je filerai vers la crête de Sion (mini basilique) à Vaudemont (BPF 54). Je ne passe donc pas par le pointage obligatoire de Vezelise. On ne le répètera pas. La pente est terrible jusqu'à Sion (500 m d'altitude): Un truc à casser les vélos. Ensuite, la crête hésite entre 480 m et 560 m d'altitude, pour redescendre sur le village perché et fortifié de Vaudemont. Pas de pointage sur place; photos. Je rentre par Thorey-Lyautey et son château du maréchal Lyautey, souvenir d'enfance de Daniel. Arrivée à sept heures pour un dîner négocié à 7h 35 du fait des autres clients, hollandais, de la table d'hôtes. Pas le temps de chômer.

Mini-basilique de Sion
Mini-basilique de Sion
Vaudémont
Vaudémont
Vaudemont
Thorey-Lyautey
Thorey-Lyautey

Diner excellent. Demain, ce sera Jeanne d'Arc avec Moyen-Âge et guerre de cent ans, et Bure sans discipline avec son stockage souterrain de déchets nucléaires fortement radioactifs et à durée de vie longue. On solde aussi, demain, la carte Michelin 62.

Hôtel Le Mont d'Anon à Goviller
31 grde rue, 54330 Goviller
06 80 93 17 30

2017-08-09 Goviller - Bure
Par Daniel

L'étape est courte en prévision d'une visite économique, écologique et scientifique: le site de l'ANDRA à Bure, où doivent être stockés les déchets radioactifs des centrales nucléaires.

Nous quittons nos sympathiques hôtes qui nous ont servi un vrai petit-déjeuner de cyclo !

Pour rejoindre le nominal, il nous faut grimper sur la crête au dessus du village de Dolcourt. De là, la vue est superbe sur la plaine de la Moselle. Un chaud soleil nous accompagne.

Après la sortie de la forêt du côté d'Harmonville, la paysage s'aplanit et nous roulons agréablement dans la campagne. Petite grimpette du côté de Jubainville, puis descente sur la vallée de la Meuse, où se niche le village de Domremy-la-Pucelle (BPF 88) et la maison de Jeanne d'Arc. Visite de la Maison et 15 mn de film sur sa foudroyante et courte vie.

Statue de Jeanne
Statue de Jeanne
Maison de Jeanne
Maison de Jeanne
Église de Domrémy
Église de Domrémy

Pour rester dans l'ambiance nous déjeunons sur la terrasse du restaurant "Au pays de Jeanne". Menu du jour à 12,90€ ! Qui dit mieux ?

En prévision du repos éternel, petite sieste sur les bancs du cimetière.

Les vaches
          gardent les plateaux autour du site de l'ANDRA
Les vaches gardent les plateaux autour du site de l'ANDRA

Il nous reste 26 km pour rejoindre le site de l'ANDRA, où nous arrivons sur le coup de 17 heures, avec un ciel gris, sombre et menaçant.

Le site est aussi bien gardé que Fort Knox et cependant il n'y a ni or ni déchets radioactifs (pas encore).

Evidemment, la visite de la journée était à 15h, sur rendez-vous. On nous permet cependant de visiter un hall d'exposition où sont mis en parallèle les solutions choisis par les pays concernés: Japon, Chine, Allemagne, Belgique, Suède, Suisse et USA.

La technique de l'enfouissement en profondeur (500m) dans un sol stabilisé, comme les terres argileuses, semble faire l'unanimité.

Nous quittons l'ANDRA vers 18h pour rejoindre notre hôtel voisin, un bâtiment moderne, construit pour les besoins de l'ANDRA. Comme les opposants du coin n'ont pas osé s'en prendre directement au site, ils ont attaqué l'hotel (Vitre brisées, amorce de feu). Quel courage !

Hotel du Bindeuil - ANDRA 0329 75 9000
RD 960 59590 Bure
0329 70 0250
Sur la route de Mandres à Saudron, au rond-point de la route qui va vers Bure.

2017-08-10 Bure - Chavanges
Par Jean-Pierre

Ptidej normal. On découvre à l'hôtel qu'il y avait une table d'hôtes au village suivant, 4km plus loin. On le saura pour la prochaine fois. Départ à 9 heures.

Après la visite, hier, du hall d'exposition du laboratoire expérimental d'enfouissement final de déchets nucléaires de Bure, nous découvrons, en partant tard (lever 7h30), qu'il y a, à gauche en quittant le site vers l'Ouest, une exposition des techniques et prototypes des techniques d'enfouissement des déchets nucléaires. Pas vu. On fera mieux la prochaine fois. On est ici au-dessus d'une argile millénaire. On n'en voit pas dans leur collection de fossiles exposés (de fossiles remontés dans des carottages aléatoires), mais ils ont trouvé des trilobites dans les couches les plus profondes, les plus anciennes, excavées. Les trilobites, je crois, n'avaient pas encore inventé le vélo. C'est donc très ancien. Le stockage expérimental se déploie environ 500 m sous la surface. Le stockage opérationnel sera ailleurs, quelques kilomètres plus loin, séparant alors bien (1) le laboratoire de prototypage, de (2) les tronçons en creusement, de (3) les tronçons finis de creuser et en chargement, de (4) les tronçons finis de creuser et de chargement et bouchés (étant entendu qu'on peut toujours décider, dans un futur non limité, de déboucher tout tronçon bouché pour en ressortir les contenus). On n'a pas vu d'exposé sur la géophysique locale, mais on comprend qu'on est là dans un sous-sol peinard depuis des millénaires, et qui le restera pour les millénaires à venir.

On ne va donc pas, pour y revenir, voir les conteneurs standardisés et autres robots, et on file, en descente, vers Joinville (BPF 52) sur les bord de la Marne. Café, pointage BPF à la Banque Populaire et courses.

Au Super U local, je trouve une magnifique photo de fauteuil de bureau (modèle dactylo sans accoudoirs et modèle directeur avec les précieux accoudoirs, écart de prix: 10€) pour Mireille, fidèle au poste chez Axens. Je l'envoie derechef à Mireille (Daniel, aussi, en fait bon usage). Mireille répond, plus vite sans doute qu'à une injonction d'Isabelle Dolle, plus vite que son ombre, en tout cas. Être ancien chef à ses privilèges.

Joinville
Joinville
Fauteuil standardisé
Fauteuil Directeur et chaise Dactylo, ne mélangeons pas !
Vue depuis le café
Vue depuis le café

Touristes nous sommes, touristes nous restons. Nous visitons les jardins et le Château renaissance de Joinville. Tout pour le tape à l'œil, pas d'escalier monumental, une immense et belle salle. A 65 ans passés, nous avons une réduction et ne payons que 2€ chacun pour la visite combimée "jardin et château". Au fond de la salle d'accueil où se tient la jeune fille devouée à la recette, un groupe de jeunes filles en fleur débat avec passion autour d'une table. Les buis (près de 200 espèces récentes au jardin, je n'en ai compté qu'une espèce) souffrent d'un parasite transmis par une espèce de papillon qu'ils tentent de piéger avec des pièges à phéromones (un coup de buis ?). Le dallage de la grande salle est superbe, les murs aussi, en belle pierre aux tons dorés. Belle lumière due à la hauteur du plafond bois et des fenêtres, qui vont chercher la lumière jusqu'en haut. C'est une magnifique scène pour des spectacles couverts. D'autres spectacles ont lieu dans les jardins. En ressortant, le quarteron de jolies jeunettes locales est toujours affairé. Mais que font-elles ? Elles gèrent le programme des spectacles de la commune dans le Château et ses jardins. Occasion en or ! ... pour un homme qui cherche l'âme-sœur. Meilleure occasion, peut-être, que l'archéologie pourtant très efficace: Vive le culturel de Joinville.

Château de Joinville
Château de Joinville
Jardin
Jardin

Les meilleures choses ayant une fin, nous quittons Joinville, ses sirènes et la vallée de la Marne par une pente raide qui nous mène à 310 m (100 m à monter sur 2 km).

Brousseval - École de filles
Brousseval - École des filles (ou plutôt ce qu'il en reste après qu'on l'ait mangée)

Une ou deux rivières plus loin, nous voici à Wassy (contrôle). Déjeuner, Café chez les pochetrons de la route de St Dizier. L'un d'eux est un apiculteur de 85 balais et trois ruches plus ou moins deux ou trois canons, l'autre est ancien directeur de colo spécialiste d'orage sur tentes. Citation: " on plantait des pommes de terre sur le haut des piquets de tente, mais inutilement car la foudre ignore toujours les tentes ". L'apiculteur s'intéresse à nos abeilles. La patronne, jeune et fumeuse, ne nous accompagnera pas, car nos étapes dépassent son plafond de 500 m par jour.

Encore une rivière. Un grain sur le coin de la figure et quelques kilomètres, et nous sommes à Montier en Der (BPF 52). L'heure n'est plus au Café. Je pointe dans une librairie. Vive la culture à vélo (comme on dit à Joinville) !

Avant Chavanges (chambre d'hôtes), nous faisons une pause post-pluie dans le beau village aux maisons en pisé de Bailly le Franc. Nous visitons l'église dite "à pan de bois" elle participe d'un circuit d'églises semblables de la Haute Marne (52).

Église à pan de bois
Église à pan de bois
... de Bailly le Franc
... de Bailly le Franc
Panneau
Panneau

Mais hélas, la pluie nous menace, le vent ne sait pas très bien dans quel sens souffler. Devant nous, d'énormes nuages noirs plombent le ciel. Nous filons (6,5 km) vers Chavanges. Paf ! Il pleut quand nous passons la pancarte. Réfugiés sus la halle couverte, nous prévenons nos hôtes par téléphone: ils sont à 200 m de là. Nous arrivons à 18h. Ce soir, Diner à la pizzeria (base tomate ou base crème), après une Leffe pression rouge. Demain, étape géante mais platissime de 111 km.

Le Gillard
Jean-François et Agnès Hougardy
12 rue Gilliard
10330 Chavanges
France - 03 25 92 11 21

2017-08-11 Chavanges - Saint Mars en Brie
Par Daniel

Chavanges est un étrange village avec une alternance de belles vieilles maisons à colombage, dont les murs sont parfois recouverts de petites tuiles en bois et de maisons abandonnées très moches. Quoiqu'il en soit, tous les randonneurs (à pied, à vélo) du coin s'y donnent rendez vous. Il n'y a rien d'autres à des kilomêtres à la ronde.

L'étape du jour, plate et longue de 113 km, ne devrait pas être trop dure. Mr le Vent en a cependant décidé autrement. Il nous soufflera dans le nez toute la journée, si bien que les derniers kilomêtres seront laborieux et se feront à petite vitesse.

Au réveil, changement d'ambiance, un épais broullard est tombé sur Chavanges et il fait froid. Bien lestés par un bon petit déjeuner et chaudement couverts, nous attaquons la côte pour sortir de la vallée.

Vu la densité du brouillard, Jean-Pierre allume son feu arrière et moi, je compte sur les bandes réfléchissantes de mon "gilet de haute sécurité".

Après 18 km dans le gris, nous atteignons la vallée de l'Aube. À Ramerupt, Jean Pierre cherche désespérément, sans résultat, l'abribus de ses souvenirs où il a dormi avec ses complices fléchards lors d'une flèche VELOCIO-Abeille organisée par ses soins .

Après une trentaine de km sans le moindre café, nous décidons le faire le détour par Arcis/Aube. Cette halte est la bienvenue.

Regaillardis, nous reprenons la route, toujours aussi vide de commerces.

Le soleil a chassé le brouillard et, en même temps, le vent a forci, sans changer de direction.

Pique-nique
          des vélos
Pique-nique des vélos

Pique-nique et sieste sur une aire de repos près de la vieille N373.

Anglure, ville
          contrôle
Anglure, ville contrôle

Contrôle à Anglure: heureusement que la pharmacie était ouverte, pour obtenir le tampon !

La route manque de charme. Comme nous n'avons pas eu de p'tit café post-sieste, nous espérons, à Courgivaux sur la RN 4, trouver un thé. Là encore, nous serons déçus, en guise de thé chaud, ce sera un coca pour Jean-Pierre et une bouteille de Vichy pour moi. Le tout bu debout devant l'épicerie (seule ouverte) et près d'une bouche d'égoût puante. Ah! les voyages à vélo !

Il reste 15 km, que nous parcourons à une allure d'escargot.

Enfin, voici St Mars-Vieux-Maison. Nos hôtes sont accueillants. Ils nous ont laissé leur propres salles de bain et nous ferons avec eux un excellent dîner (melon au jambon cru, viande en sauce aux champignons et lardons, flan de courgettes du jardin, Saint Siméon, Brie et dessert), après un ou 2 kirs généreux selon chacun. Tout cela est très bien passé et la nuit fut réparatrice.

MAISON D'HôTES Le Relais De Libreval
BRUNO ANCELIN – A.E.
21 Rue Saint Médard
Hameau de Saint Mars en Brie
77320 Saint Mars Vieux Maisons.
Tél : 01 64 20 10 36 – 06 85 40 61 77 – 06 80 33 96 97

2017-08-12 Saint Mars en Brie - Champs sur Marne
Par Jean-Pierre.

Petit déjeuner, confitures, excellents. Pas de chance: au moment de partir, nous constatons la 3eme crevaison de ma roue arrière. Cette fois c'est ma chambre latex qui a pris un trou, toujours en face externe. Le pneu semble pourtant bien, sans épine enfoncée. Ce sont là, avec les célèbres "bruits du Singer" chers à Patrice, les mystères les plus mystérieux du vélo. Je remets la chambre en butyle de Singer. Départ, du coup, à 9h30, par un temps maussade.

Vallée du
          Grand MorinVallée du
          Grand MorinLe vent est toujours contraire (un bien bel exemple de pléonasme) et y a des rivières à traverser. 31 km jusqu'à Faremoutiers. Pointage mais pas courses car le temps est trop mauvais. On est le 12 août et aucun café n'est ouvert. Sur le conseil d'un passant, nous descendons (dégringolons, pour tout dire) à Tresmes, de l'autre côté de la rivière (le Grand Morin) et 100 m plus bas, trouver le précieux café.

Pour remonter, nous tentons une coupe diagonale pour gagner du temps mais, erreur, nous la tentons *avant d'avoir retraversé le Grand Morin. Michelin savait qu'il fallait traverser d'abord, lui !

800 m de chemin de terre plus loin, on trouve enfin le pont qui mène du bon côté du Grand Morin, suivi d'une côte d'enfer qui nous ramène enfin sur notre route à 180 m d'altitude, sur le plateau.

Pas le moindre magasin pour courses (même fermé) en vue... Mais il est midi passé, il est temps de manger. Tous les restos, sur la route, sont fermés. À Dammartin, descendus du plateau, on nous dit enfin d'aller à Villeneuve Le Comte, sur le plateau.

Remontée monstrueuse sur le plateau à Danmartin. Quelques km gore-texés dans la forêt mais néanmoins face au vent, et nous voilà à Villeneuve le Comte, fief de l'ACP. Un paquet de brevets " Randonneurs Mondiaux " de l'ACP passe par là. Ça sent l'arrivée !

Château de
          Champ
Château de Champ

Tous les restos sont fermés. Alors nous nous préparons un potage chaud (750 cc) de ma collection privée, derrière l'église, à l'abri du vent. Hourra aux potages en poudre, au camping gaz et aux popotes de mes lourdes sacoches arrière !

Ensuite ce sont les tout derniers kilomètres: vers Noisiel route de l'Arche Guedon, départ de l'ACP, puis Champs sur Marne, dans le même alignement. Pour remplacer le Pied de Cochon, on y photographie le Château de Champ.

Croisant rivière sur rivière, c'est enfin l'arrivée, par la gauche (le Sud), à la gare RER de Noisy Champs ou le RER vers la Nation (pas plus loin, travaux d'été obligent) nous attend.

Depuis la Nation, traversée de Paris en vélo pilotés par Daniel, qui connaît, par la Bastille, la Rue de Rivoli et l'Opera, et nous voilà gare Saint Lazare. Pas le temps, et la pluie est au programme, de passer dire bonjour au Pied de Cochon, ni à Pierre-Yves. Le jambon Serrano attendra !

Gare Saint Lazare . Daniel part pour Chatou à 18h45, je pars pour Saint Nom la Bretèche a 18h44. Je débarque du train sous une pluie battante. La fin du trajet se fera, alors, sous une pluie battante, du moins de la gare de St Nom à la sortie de la forêt à Ste Gemme. Ensuite, le grain consent à cesser. Vivement lessive et séchage !

Une excellente flèche, faite dans le sens "Retour", commençant par un bon Dîner à Strasbourg. Bonne formule sauf que, si c'était à refaire, je finirais quand-même, dignement, au Pied de cochon.


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"