BRM 200 km d'Andrésy

Dimanche 10 mars 2019

Par Gérard

En arrivant avec Hoc au départ il fait encore nuit et dans la pénombre nous ne voyons pas Olivier ni Alain. Nous allons récupérer nos cartes de route pendant que le gros des participants part dans l’obscurité.

Nous nous élançons  à 7h15 et nous apprécions la force d'Eole, modérée au début mais ensuite ça souffle fort avec de très fortes rafales.

Tant que le vent n’est pas trop fort nous discutons et j’en profite pour donner à Hoc quelques recommandations pour les brevets longue distance et en particulier pour Paris-Brest-Paris, il a aussi de nombreuses questions sur le sujet. On peut même profiter du paysage.

Après Civières nous affrontons de très fortes rafales. Je m’arrête pour faire une photo pour illustrer le vent et  Hoc, déséquilibré par ce vent pose pied à terre et à ce moment le vent arrache le porte-carte fixé sur son sac de guidon par des boutons pression. Le porte-carte se met à traverser le champ en tournant sur la tranche, tellement vite qu'il est illusoire de le rattraper en courant.

Le problème est qu’il me dit que sa carte de route est dedans et le porte-carte continue de s’éloigner en tournant. Finalement il se pose à plat et ne bouge plus, Hoc non plus. Il faut que je galope dans le champ pour récupérer la précieuse carte de route. Mon mollet abimé la veille en faisant de la course à pied n'apprécie pas du tout, heureusement que nous ne roulons pas comme des brutes, mais je me serai bien passé de l'exercice.

Face à ce vent nous sommes entourés de plusieurs cyclos qui renoncent et préfèrent rentrer directement. Hoc songe aussi à faire demi-tour. Je lui explique qu'il faut tenir jusqu'aux Andelys et qu'ensuite ce sera facile. Il faut que je le pousse dans la faible montée jusqu'à Tourny, avec son poids léger il peine face au vent. Je ferai encore un peu de poussette dans un autre moment difficile ou les compteurs affichent une vitesse à un chiffre, sur du plat! Avec un développement de 40x24 la progression est lente, mais les bornes kilométriques défilent peu à peu.

Finalement nous arrivons aux Andelys à 12h05. Le contrôle était supposé fermer à 11h24.

4h50 pour 66 km, une performance! (13,66 de moyenne), mais quel vent !

Nous repartons avec le vent favorable, mais de côté, nous avançons plus vite mais le vent est désagréable. Deux averses nous arrosent et avec le vent de côté la pluie tombe dans l’oreille, heureusement ça ne dure pas.. Après la deuxième averse le soleil revient et nous avons le plaisir de voir un arc en ciel complet.

À Gournay-en-Bray nous n'avons plus que 16 minutes de retard sur la fermeture du contrôle que nous effectuons à la boulangerie, encore ouverte en ce début d’après-midi.

Ensuite de Gournay à Noailles le vent est plein dos, ça roule tellement bien que nous arrivons à Noailles avec 46 minutes d'avance sur la fermeture du contrôle.

C'est fabuleux, en 46 kilomètres nous avons repris 62 minutes par rapport au délai max! Plus d'une minute au kilomètre.

Ensuite nous retrouvons le vent de face dans la côte à la sortie de Noailles, il est moins fort que ce matin mais j’imagine une arrivée tardive. Je dis à Hoc qu'il serait dommage d'être allé courir après sa carte de route pour qu'elle ne soit finalement pas homologuée

A partir de Ressons l'Abbaye le vent repasse de côté, neutre ou favorable et nous retrouvons un peu de vitesse.

A Courdimanche il fait nuit noire malgré que le ciel était clair. Voici la dernière côte pour monter sur le plateau de l'Hautil où nous retrouvons 3 autres participants.

Nous faisons prudemment la descente de Chanteloup dans laquelle j’allume mon éclairage au maximum et finalement nous arrivons sous les applaudissements à 20h00, 30 minutes avant le délai maximum.

Nous ne sommes pas les derniers.

En tenant compte de circonstance exceptionnelle avec ce vent tempétueux les retards intermédiaires ont disparu à l'arrivée et le brevet est homologué, en 12h45.

Le lendemain le club d’Andrésy cyclo annoncera que sur les 131 cyclos au départ 109 sont revennus dans les délais.

Première étape de la qualification à Paris-Brest-Paris franchie.

Gérard

Par Olivier L.

Comment raconter le truc ?

• départ plutôt tranquille si ce n'est que j'ai effacé le parcours de mon garmin en essayant de le lancer. Une 30ne de bornes pour se dire que ça ne va pas être simple avec le vent et au moins 40 km vent de face sans abri pour rallier le premier stop (ça doit vous parler !!!). Conditions hyper difficiles. Alain est d'ailleurs allé tondre l'herbe sans dégât ni pour le bonhomme ni pour la machine.
• La vitesse dépassait rarement 10km/h, il était impossible de s'abriter et dangereux de se glisser dans un peloton, et j'avoue que je me suis demandé comment cette aventure allait finir. Nous avons rallié les Andelys vers 10h30
• puis nous avons géré la deuxième section vers Gournay. Plus simple mais pas que du bonheur car il fallait toujours composer avec le vent sur de nombreuses sections. Arrivée à Gournay vers 12H30. Une demi-heure de pause pour recharger les accus et nous avons attaqué la troisième section.
• là, vent dans le dos, nous avons roulé comme des avions. J'ai même "pêté" un score strava dans une montée où nous étions poussés par le vent sans que j'ai quasiment besoin de pédaler. Nous avons rejoint Noailles vers 14h30.
• Puis redémarrage dans la douleur avec cette foutue côte de Noailles face au vent. Le temps de se rendre compte que ces psychopathes d'Andrésy terminaient leurs BRM par l'Hautil, nous étions arrivés, à 17h50 précisément. Près de 21 km/h de moyenne roulante, ce qui est convenable compte-tenu des circonstances. Et il y avait de la bière à l'arrivée. La fin était bien, donc.

Cool à raconter après coup mais j'étais bien cassé lundi matin en partant au boulot...

Olivier L.

Par Alain Moraine

7h10. Je viens de rencontrer une Abeille : Olivier Le Lamer du club l’Abeille de Rueil. Nous regardons autour de nous pas d’autres Abeille alors on décide de partir.

Andrésy / Les Andelys : Nous avons trouvé des pelotons (dont Croissy) qui nous ont aidé :

Vent 70km/h de face et parfois de ¾ face. Résultat 10km/h avec le vent de face ! J'ai été même envoyé par une rafale dans un champ !

10h15 / 10h30 : Les Andelys : pause Coca pudding

Souvent seuls entre Les Andelys et Gournay en Bray…

12h15 / 12h45 à Gournay en Bray : pause repas : pour Olivier : un repas moderne sous forme liquide. Il a dû attendre l’ancien et ses 2 sandwichs jambon + 400g riz au lait + café.

Départ vent dans le dos : 40km/h par moments sans forcer (c'est le seul moment où on a bien apprécié le vent)

14h30 Noailles : On a pris une photo en sortant de Noailles et on a perdu le peloton ! Du coup on a fait Noailles Andrésy seuls face au vent et de 10km/h par moment.

Arrivés à Courdimanche, après 10h de bons et loyaux services mon GPS est arrivé à 0% et s'est éteint. Par chance et grâce à notre sens de l’orientation… on ne s'est pas perdus sur les 10 derniers km.

17h50 Andrésy : sandwich + coca + pudding. Après avoir attendu l’homologation de notre carte de route c’est le retour à la casa.
Pour Olivier avec Zoé et pour moi avec Trek et vent dans le dos (presque pas besoin de pédaler).

Conclusion  : Je ne chanterai plus jamais « vive le vent… » Pour info en 30 ans de vélo c’est la 2ème fois que je rencontre des conditions météo aussi « dantesques » !

Moyenne : 21km/h hors arrêts avec 2000m de dénivelé (avec 1100km d'entraînement depuis le 1er janvier 2019).

Pour info en 2015 sur le 200km de Longjumeau avec 1300m de dénivelé j'avais fait 27km/h hors arrêts (avec 1200km d'entraînement depuis le 1er janvier 2015) Merci le vent !

Alain MORAINE