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par Gérard
https://www.abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2019-06_brm_1000_angers.html

BRM 1000 d’Angers

22 au 24 juin 2019

La qualification pour Paris-Brest-Paris est déjà acquise et l’inscription confirmée, mais il faut poursuivre la préparation pour être au mieux de la forme au moment du départ du Paris-Brest-Paris.

Jean-Gualbert m’a proposé de l’accompagner sur le brevet randonneur de 1000 km organisé par le club d’Angers, le RC Anjou.

C’est un élément essentiel pour que l’ACP nous délivre un « Randonneur 5000 », pour 5000 km de brevets randonneur dont un Paris-Brest-Paris.

 À Angers, c’est toujours une belle organisation avec deux groupes, un rapide et l’autre plus raisonnable. Pour ceux qui le veulent le RC Anjou organise les repas du soir, les hébergements et les petits déjeuners. La première nuit se passe sur le vélo, ensuite à l’hôtel. L’objectif du groupe rapide est d’arriver le lundi soir, vers 20h00 et l’autre groupe vise une arrivée le mardi matin, le délai maximum autorisant d’arriver jusqu’à 11h00.

Et puis il est toujours possible de le faire de manière libre, ce que Jean-Gualbert m’a proposé, avec le luxe de dormir à l’hôtel les deux nuits, à Auxerre puis à Châteauroux, tout en visant une arrivée lundi soir avant 20h00.

Ca peut paraître confortable mais c’est tout de même une randonnée de deux étapes de 360 km et une troisième de 280 km et on totalise environ 8000 mètres de dénivelé. La deuxième étape promet d’être difficile avec la Bourgogne et le Morvan, avec le point culminant aux environs de Château-Chinon. Et puis on vise tout de même de faire ce brevet en moins de 60 heures. Enfin nous nous connaissons assez pour savoir que l’objectif est atteignable.

Abeille BRM 1000

Samedi matin à 8h00 nous sommes 42 au départ. 13 sont en version "libre", 11 dans le groupe 1 et 18 dans le groupe 2.

Abeille BRM 1000

La traversée d’Angers se fait tous ensemble à allure modérée, mais le groupe 1 hausse le rythme en arrivant dans la campagne et nous sommes donc dans un peloton de 24. Avec un vent de nord-est assez fort c’est bien d’être dans un tel groupe, même si on prend des relais on arrive à être souvent abrité. Dans ces conditions il ne nous faudra que 4 heures pour arriver au premier contrôle à La Chartre sur le Loir après 102 km. Arrêt ravitaillement et tampon à la boulangerie. Pas de précipitation, on s’arrêtera près d’une demi-heure.

En repartant il commence à faire chaud et on va vite vider les bidons. Un arrêt à un cimetière nous permettra de refaire le plein et de nous rafraîchir.

Nous arrivons au deuxième contrôle à Beaugency, 191 km un peu avant 16h00. Départ à 16h15 pour une étape longue de 127 km.

Le repas du soir du groupe 1 est prévu à Châtillon-Coligny, soit dans 103 km. Il fait meilleur dans les bois de Sologne.

Avec Jean-Gualbert nous décidons de quitter le groupe pour profiter des derniers commerces ouverts à Sully-sur-Loire. Il y a deux tables et des chaises devant le magasin alors nous dînons sur place. Nous sommes sur les terres de ma grand-mère paternelle, ce sont un peu les miennes. J’ai d’ailleurs les clés de la maison, pour le cas ou il serait nécessaire de faire de la mécanique ou pour un repos anticipé si besoin. Pas de souci, nous repartons vers 19h15. La route sur la levée de la Loire n’est pas très agréable à vélo, il y a un peu de trafic, mais ça ne va pas durer. Arrivés à Ouzouer, les commerces sont fermés, il n’y a plus beaucoup d’animation.

Après Chatillon-Coligny on sent l’approche de la Bourgogne, la route s’élève un peu.

A Charny, troisième contrôle, 318 km la patronne du restaurant ne veut pas nous servir à boire car elle ne fait pas bar, mais elle tamponne tout de même nos cartes de route et nous propose d’aller faire un tour à la fête de la musique à la sortie du village où nous trouverons une buvette.

Nous mettons le gilet de sécurité et allumons nos éclairages avant de repartir. Nous sommes maintenant 3 puisque nous avons retrouvé un participant à la buvette. Nous le perdrons cependant un peu plus loin, après une belle descente que Jean-Gualbert et moi dévalons à vive allure, avec nos éclairages particulièrement efficaces nous voyons très bien la route.

Nous arrivons à Auxerre à 23h30. Le temps de trouver la maison du randonneur, de taper les codes d’accès et nous sommes couchés vers minuit. Longue nuit prévue avec réveil à 5h00. Ce n’est pas un hôtel alors pas de petit déjeuner hormis quelques provisions sorties de nos sacs.

Nous repartons vers 5h45, il fait déjà jour. La température est douce, pas besoin de jambières. Et puis voici rapidement les premières côtes qui nous réchauffent.

Abeille BRM 1000
Noyers sur Serein
Abeille BRM 1000

Vezelay
Vézelay au loin, on voit que c'est au sommet d'une colline !

Nous arrivons à Noyers sur Serein à 7h30. Il n’y a pas encore de touristes, mais ça se bouscule à la boulangerie pour ramener des croissants pour le petit déjeuner. Il faut attendre notre tour pour avoir le tampon du contrôle.

Le contrôle suivant est à Vézelay à 45 km. Ce sera une étape relativement facile si on ne compte pas la montée finale.

Nous retrouvons le groupe 2 qui n’a pas dormi et termine de prendre son petit déjeuner.

Crevaison pour moi au moment de repartir. Une belle épine, longue et fine, difficile à retirer. Une deuxième crevaison un peu plus loin nous retardera encore un peu.

Nous voici à proximité du secteur le plus difficile, de Bazoches à Château-Chinon. Il commence à faire chaud et je perds de l’efficacité dans les côtes. À Lormes un arrêt ravitaillement s’impose.

De Lormes à Château-Chinon la succession de côtes ne passe pas bien, j’ai chaud et je n’arrive pas à garder un bon rythme.

Nous arriverons à Château-Chinon vers 14h15. Le groupe 2 arrivera peu avant que nous repartions. Nous ne les reverrons plus, ils doivent dormir à Nevers alors que nous devons aller jusqu’à Châteauroux.

Le départ de Château-Chinon se fait par une belle descente et la route est facile jusqu’au contrôle suivant à Cercy-la-Tour, 36 km plus loin. Heureusement qu’une superette est ouverte, on peut se ravitailler, notamment en boisson.

On repart pour encore une étape courte, seulement 45 km jusqu’à Nevers où un café nous accueillera dans une rue relativement fraîche.

BRM 1000La dernière étape qui doit nous conduire à l’hôtel à Châteauroux est beaucoup plus longue avec 133 km. Plus de côte et un vent plutôt favorable, ça roule bien maintenant que la température est plus fraîche.

A Dun-sur-Auron, Jean-Gualbert aperçoit un bar où on peut manger rapidement. Ce sera merguez frites que j’accompagnerai d’une bière et d’un Ice Tea. Pas de doute on a l’air un peu fatigués, mais il faudra encore parcourir 74 km avant d’arriver à l’hôtel.

La nuit tombe et nous allons rouler dans la pénombre un peu plus qu’hier. Nous arrivons à Châteauroux à 00h30. L’hôtel est facile à trouver. Jean-Gualbert veut dormir assez longtemps. Je ne cherche pas à négocier, ça me fera aussi du bien de dormir plus que je ne prévoyais. Réveil à 6h00. Pas de petit déjeuner, on se contente encore du contenu de nos sacoches.

Jusqu’à Gargilesse la route est facile, mais ensuite nous voici dans les gorges de la Creuse et nous rencontrons quelques belles côtes. Le point culminant de cette dernière journée est à proximité d’Eguzon-Chantome, avant-dernier contrôle.

L’étape suivante est la plus longue avec 172 km. Nous pensions que ça roulerait bien, avec un vent plutôt favorable, mais finalement il est plutôt du nord et ne nous aide pas.

Il n’y a plus de commerce dans les villages traversés et les 20 derniers kilomètres jusqu’à Châtellerault sont laborieux, il fait chaud et je n’avance plus bien vite dans les montées. A Châtellerault, la superette nous fourni le déjeuner que nous consommons dans le jardin en face.

Repus et rafraîchis, nous repartons vers Brézé, contrôle à 940 km. Le soleil est caché par des nuages, il ne fait pas trop chaud et ça roule plutôt bien. Nous passons vite ce contrôle car il ne reste plus que 60 km et bien qu’il soit déjà 17h40 nous pensons pouvoir atteindre l’objectif d’arriver avant 20h00. Le vent n’est toujours pas favorable mais le parcours est plutôt plat.

BRM 1000
Le paysage est sympa avec la Loire et sa flotte d’embarcation en bois

Mais voilà que les nuages ont disparu et la température remonte. Je ne régule pas bien et aux environs de Saumur je commence à chercher un robinet, une fontaine ou toute pièce d’eau pour me rafraîchir. Quelques kilomètres plus loin voici des sanitaires avec un robinet à l’extérieur. Quel bonheur de pouvoir se rafraîchir !

Ça va beaucoup mieux mais quand on traverse à Loire à Saint-Mathurin-sur-Loire s’il ne reste plus que 22 km il est déjà 19h10.

Va-t-on tenir l’objectif d’arriver avant 20h00 ?

Bien que le vent ne soit pas favorable il est modéré et la route est plate jusqu’à Angers. On roule plutôt bien et on voit bientôt qu’on devrait arriver quelques minutes avant 20h00.

La traversée d’Angers est longue mais c’est fait, on arrive à 19h55. Fatigués mais satisfait de notre brevet et puis l’accueil est bien sympa, d’autant plus qu’un groupe de quatre randonneurs arrive quelques minutes après.

Il n’y a plus qu’à rentrer à l’hôtel pour prendre une douche réparatrice avant d’aller dîner, et de s’offrir une bière bien méritée.

Encore presque 2 mois avant le départ de Paris-Brest-Paris. Ce sera la dernière épreuve avant de pouvoir postuler au « Randonneur 5000 ».

Gérard

"Le Cyclotourisme, un art de vivre"