Semaine AIT à Hasselt |
Limbourg - Belgique |
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du 17 au 25 juillet 2004 |
vue par Anne-Marie et Jean |
Il fait beau. Départ de Poissy vers 10h00 par l'A16 et par l'A1 rejointe à Péronne en traversant l'inévitable ville d'Albert, comme chaque fois que nous allons vers le nord.
Pique-nique au bord du canal à Mons puis nous prenons "le petit café" dans bistrot Belge typique où la bière coule à flots mais qui n'a plus de sucre...
Nous arrivons à Hasselt vers 16h30 et, après avoir un peu tourné autour de la ville qui comprend deux boulevards circulaires parallèles, nous trouvons enfin l'hôtel Ibis et prenons possession de la chambre n° 310, normalement réservée aux handicapés. Elle nous convient parfaitement car elle est plus grande que les autres (en particulier la salle de bains) et est meublée d'un grand lit.
Une visite à la permanence de l'AIT pour retirer nos engagements nous permet de rencontrer Charles qui comme nous est arrivé en avance car les "festivités" ne débutent que dimanche.
Un petit tour de reconnaissance dans la ville d'Hasselt puis nous nous installons pour dîner sur la terrasse d'un restaurant spécialisé dans la bière (la carte en propose 350 sortes). Au bout d'une heure, nous commençons à désespérer de voir arriver nos plats lorsqu'un voisin de table (Belge, sympa et qui connaît bien le patron) intervient efficacement pour accélérer le service. Notre menu se compose d'un plat unique mais il est copieux et excellent.
Il fait très beau temps, tout Hasselt est dehors aux terrasses des cafés et en tee-short.
Comme il ne se passe rien côté AIT aujourd'hui, nous décidons d'aller visiter Bruxelles. Nous empruntons "un bon bout" de nationale avant de prendre l'autoroute afin d'avoir un aperçu de la région où nous allons pédaler cette semaine. Elle est absolument plate. Les villages sont constitués de maisons construites en briques, sans clôture et agrémentées sur le côté rue de jardinets bien fleuris et impeccablement entretenus. Ce paysage est semblable à celui de la Hollande d'ailleurs toute proche.
La visite de Bruxelles débute par la Cathédrale et se poursuit par la "Grand Place" rejointe par les petites rues du vieux quartier. Un petit salut au "Manikenpis" puis nous déjeunons place De Brookers à la terrasse d'un restaurant (qui n'a plus de pain et dont la serveuse "oublie" de nous rendre la monnaie).
En début d'après midi nous quittons Bruxelles pour Louvain. Il fait très chaud (31°), la climatisation de la voiture est la bienvenue. Nous avons la chance de trouver facilement une place de parking à Louvain, ce qui n'est pas évident dans les villes Belges car le parc automobile est important et composé pour l'essentiel de belles voitures récentes.
La visite de Louvain nous fait découvrir une ville agréable avec de beaux monuments aux façades très fleuries dotées de belles sculptures et de statues, particulièrement l'hôtel de ville (Stadknis en Flamand) datant du 15è siècle, un béguinage bien conservé et entretenu parce qu'occupé en majorité par des étudiants et des professeurs mais sûrement pas par des économiquement faibles...
Ce soir, nous dînons dans la chambre (et en 2 fois), car Maurice et Ginette qui sont arrivés dans la journée viennent nous rendre visite en cours de repas. Le temps de leur offrir un pot, un violent orage s'abat sur la ville ce qui m'oblige à les raccompagner à leur hôtel et pour corollaire, je perds ma place de parking pas évidente à récupérer. (Dans Hasselt, le stationnement est payant partout et limité à 2h00, sauf une tolérance devant notre hôtel mais il n'y a que 3 places...)
Rendez-vous à 10h00 devant la gare d'Hasselt pour une visite de la ville dans le cadre de l'organisation AIT. Nous y retrouvons : Maurice et Ginette, Henri et Chantal ainsi que Charles. Au hasard des rues, nous rencontrons la famille Jamilloux et "les enfants" Grèze.
Déjeuner dans un restaurant sur la Grand Place en compagnie des autres abeilles.
L'après midi, nous participons au tour de la ville en peloton (31 km) avec Maurice et Ginette car Henri et Chantal victimes d'une crevaison ont raté le départ et comme le parcours est compliqué et non balisé, ils n'ont pas pu le rejoindre. Il y a beaucoup d'attelages hétéroclites et nous passerions totalement inaperçus avec notre chien dans la sacoche s'il ne se manifestait pas autant...
A l'arrivée, après les discours d'ouverture officielle de la semaine AIT (traduits dans plusieurs langues), un pot agrémenté d'un concert par un orchestre de jazz est offert aux participants et nous y retrouvons : Henri et Chantal, Charles, toute la famille Grèze ainsi que Pascal et Françoise qui viennent d'arriver.
Juste le temps de rentrer à l'hôtel et nous assistons, derrière les carreaux, à un bel orage...
Le soleil revenu, nous dînons sur la terrasse d'une brasserie (qui avait tapé dans l'œil de la Bichette) au bout de la rue piétonne d'Hasselt.
On tente de se familiariser avec le balisage des pistes cyclables. Pour rejoindre le pont sur le canal Albert depuis notre hôtel, tout va bien... Nous y retrouvons Pierrot et Janine Gallet (de la Ville aux Dames) qui se sont perdus dès la sortie de la permanence, ce qui nous donnera l'occasion de passer la journée en leur compagnie.
D'un commun accord, nous faisons un diverticule pour voir la Meuse. Nous pique-niquons ensemble sur la levée et cherchons en vain un bistrot pour prendre le café mais notre circuit n'emprunte que des pistes cyclables en campagne ou en forêt, nous ne traversons que de rares petits hameaux sans commerce.
Cette matinée nous a permis de comprendre le principe du balisage des pistes cyclables belges et dans l'après midi, nous retournons sur le parcours "nominal" sans problème.
Nous perdons nos compagnons de route par le plus grand des hasards, en traversant un village équipé "d'une supérette". Comme ils sont en caravane, nous supposons qu'ils s'y sont arrêtés pour faire leurs courses.
A l'arrivée à la permanence, plus de harnais d'Ibis dans la sacoche... Comme une visite à l'hôtel reste infructueuse, il faut se rendre à l'évidence, il est perdu. Ce n'est qu'après avoir parcouru les deux magasins Carrefour en périphérie de la ville que nous avons pu nous procurer un collier rouge qui va à merveille à notre caniche (tout au moins pour ce qui est de la couleur) car plutôt prévu pour un Saint Bernard, nous avons dû l'adapter en faisant un bon nœud.
Au retour de cette expédition, nous croisons Christian et Claudine qui rentrent à leur chambre d'hôtes et qui s'étonnent de nous trouver là... Cette mésaventure nous permet de convenir d'un rendez-vous pour dîner ensemble ce soir à la brasserie de la Paix sur la Grand Place d'Hasselt.
Bilan de cette journée : Il a fait beau temps, nous avons fait 108 km, une crevaison.
Au réveil, il pleut. Le temps de réparer la crevaison du vélo d'Anne Marie, la pluie n'a pas cessé...
Il n'est pas question de partir en vélo ce matin, nous allons musarder sur le marché d'Hasselt (qui n'a rien d'extraordinaire) et comme le ciel reste bouché, nous décidons de faire une excursion en voiture pour visiter Maastricht et Aix la Chapelle.
Maastricht est une petite ville dont le centre piétonnier est très commerçant et animé. Nous y déjeunons dans une sandwicherie qui propose à la Bichette "un casse croûte" au fromage fondu sur un lit d'ananas au sirop. C'est spécial mais nous n'avons pas jugé bon de noter la recette !
La Cathédrale d'Aix la Chapelle est très particulière, la première partie est byzantine et la seconde gothique. Sinon, la ville est assez banale.
Au retour, nous passons par la permanence pour obtenir des renseignements à propos du pique-nique du lendemain. Nous y rencontrons Henri et Chantal conviés à un apéro sur le terrain de camping, nous nous joignons à eux puis partons dîner ensemble à la "Pizza Hut" du centre commercial Carrefour.
Mis à part le lieu du pique-nique, nous n'avons pas eu d'autre renseignement sur le programme de cette journée qui est celle de la fête nationale belge.
Comme il fait beau, nous décidons nous même d'un itinéraire pour nous rendre à l'abbaye de Herkenrode, lieu du pique-nique. A un carrefour, nous tombons nez à nez avec Henri et Chantal qui nous proposent de faire route avec eux car nous disent-ils : "les organisateurs ont fléché un parcours" (ce qu'ils n'ont pas été capables de nous dire la veille). Très vite, nous les perdons à la faveur d'un "pipi d'Ibis" mais restons quand même sur le circuit officiel.
Le pique-nique est plutôt médiocre (2 petits sandwichs, un fruit, une petite bouteille d'eau + une pâtisserie et un café). Nous le dégustons en compagnie d'Henri et Chantal, Christian et Claudine, Pascal et Françoise, Charles et de la famille Grèze au grand complet (les 3 générations.)
Nous rentrons à Hasselt par le chemin des écoliers, via la permanence. Il a fait beau et même très chaud mais nous avons échappé de peu a un bon orage, juste le temps de ranger les vélos. Nous avons fait 80 km.
Nous retournons tous les deux à la brasserie de la Paix sur la Grand Place où nous avions dîner avec Christian et Claudine pour y déguster les traditionnelles "moules frites" accompagnées de mayonnaise. A la table à côté de nous, un cyclo (en civil) très loquace nous raconte les précédentes semaines AIT et bien d'autres... et nous parle de Christian et de Claudine (qui ne passe pas inaperçue dans les pelotons avec son abeille sur le casque), il les a rencontrés l'année dernière dans l'Européenne.
Il fait beau. Nous avons pris l'habitude du balisage des pistes cyclables mais il faut ouvrir l'œil et le bon car elles serpentent et ne semblent pas toujours aller dans la bonne direction. La région est légèrement moins plate mais rien à voir avec le Vexin, tout au plus la Beauce...
Nous pique-niquons sur un banc dans la petite ville de Peer. La Bichette a découvert les boites de thon individuelles "Saupiquet" et c'est bien pratique...
Sur le trajet, nous faisons un petit arrêt au circuit automobile de Zolder où quelques voitures diverses et variées tournent ensemble (Porches, BMW et même une mini cooper des années 60). Pour Anne-Marie c'est une première car elle n'avait jamais vu des voitures de courses en pleine action. Le bruit est impressionnant !!!
Nous passons prendre un pot à la permanence et rentrons à l'hôtel. Il a fait très beau temps et nous avons parcouru 105 km.
Ce soir, nous avons rendez-vous avec Christian et Claudine à notre resto habituel sur la grand place. Mis à part Christian, nous sommes tous bavards. On se quitte tard, il est plus de minuit quand nous nous couchons.
Vers 2h00, nous sommes réveillés par un orage tellement violent que nous avons l'impression qu'il pleut dans la chambre. Effectivement, une descente pluviale encastrée dans le plafond s'est percée et l'eau coule à flots dans notre chambre. Nous déménageons dans la chambre 314, heureusement sur le même palier mais il est dur de se rendormir !!!
Le réveil n'est pas facile après cette nuit mouvementée. Comme nous ne sommes pas en avance, nous décidons de modifier le parcours afin d'atteindre Saint Truiden (lieu de la concentration du jour) dans le délai normal. Maintenant que l'on a compris le système du balisage des pistes on peut tout se permettre !
Nous ne nous attardons pas trop dans cette ville assez grouillante et pique-niquons sur un banc d'une promenade à la sortie de la ville.
C'est encore une journée de pistes cyclables dans une campagne assez banale mais fort heureusement, notre diverticule de ce matin nous a permis de passer dans quelques villages. Cet après midi nous traversons des vergers (cerises, poires et même groseilles mûres).
Nous avons fait 82 km, sous un ciel parfois menacent mais sans pluie.
En arrivant a l'hôtel, nous échangeons notre chambre "provisoire" à 2 lits contre une nouvelle chambre (la 305) équipée d'un lit "conjugal".
Comme nous n'avons pas retenu le dîner de clôture officiel, nous en improvisons un au restaurant "chez Jean" : filet d'agneau, gâteau au chocolat (belge comme il se doit), le tout arrosé d'un excellent rosé de Provence).
Le ciel est bleu et il fait déjà chaud. Pas spécialement intéressés par les interminables discours (dans toutes les langues) de la cérémonie de clôture de l'AIT, nous préférons faire une excursion en voiture vers les Ardennes Belges et visiter Liège.
Bichette en bonne navigatrice et armée de son guide vert organise un circuit qui nous fait d'abord passer en gros par l'itinéraire que nous n'avons pas fait mardi à vélo pour cause de mauvais temps et qui se prolonge par Spa, Francorchamps, Stavelot, etc...
Nous dégustons nos VTS au barrage de la Giuseppe et retournons sur Liège. Cette ville est assez décevante car mal entretenue, (les murs sont noirs) on sent qu'il y a un manque d'argent. La Wallonie n'est plus ce qu'elle a été !!!
Après bien des difficultés pour retrouver l'entrée de l'autoroute qui nous ramène à Hasselt, nous dînons près de l'église dans un petit resto sympa où une future mariée enterre "sa vie de jeune fille" avec ses copines et vend des sucettes pour financer son mariage. C'est une coutume de ce pays.
Nous quittons Hasselt et l'hôtel Ibis en regrettant que le gérant n'ait pas cru bon de faire "un geste commercial" pour nous dédommager de la nuit mouvementée...
Aidés du guide vert touristique, nous parcourons les petites routes du Luxembourg sous un ciel gris et menaçant (Vallée de l'Our et petite Suisse Luxembourgeoise). Les paysages nous rappellent souvent les Vosges par le relief et la végétation. Les villages sont coquets et avenants.
Nous sommes surpris par le nombre de terrains de camping qui sont souvent bondés. La campagne Luxembourgeoise semble rencontrer un vif succès auprès des Hollandais en particulier.
Après une visite de la ville de Luxembourg, nous décidons, compte tenu du temps incertain, d'abandonner notre projet de prolonger ces vacances par quelques jours dans le nord de l'Alsace et faisons route directement vers la Lorraine.
Étape à l'hôtel Kyriad de Thionville où le personnel est particulièrement aimable. Dîner dans une brasserie proche de l'hôtel et visite du centre ville qui nous a agréablement surpris car nous avions idée d'une ville triste et "paupérisée".
Il pleut dès le réveil. Nous renonçons définitivement au projet de visiter l'Alsace car les vallées de la Meuse et de la Moselle en vélo sous la pluie doivent perdre beaucoup de leur charme... C'est partie remise et nous décidons de rentrer à Poissy aujourd'hui même.
Au passage, nous visitons Metz, sa Cathédrale et son vieux quartier, puis après un repas pris dans un relais sur l'autoroute, nous regagnons Poissy à la satisfaction d'Ibis qui, victime d'une crise de foie, a eu le bon goût de demander "un arrêt technique" à Achères par respect pour les sièges de la voiture...
Sauf à l'occasion de brèves rencontres, les abeilles n'ont pratiquement pas roulé ensemble pendant cette semaine. Il faut dire que même au prix d'un bel effort, Marion aurait eu beaucoup de mal à rester "dans la roue" de Christian et Claudine chevauchant leurs nouvelles montures sur les grands parcours ou du tandem Henri - Chantal lancé à fond sur ce terrain plat. Mais attention ! un jour la situation s'inversera...
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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