Organisation Pascal BRUN & Françoise RENAUDIN
C'est vers 20 h, qu'une dizaine d'abeilles se retrouve au gîte de Vandoeuvre à St Léonard des Bois, un joli bourg, au cœur des Alpes Mancelles. Le gîte d'étape qui nous reçoit, est divisé en chambres de deux à 3 lits que nous pouvons partager.
Surprise, toutes les chambres sont équipées de sanitaires privatifs. Nos organisateurs Pascal, et Françoise pour qui c'était une première, nous avaient préparé un excellent dîner campagnard. La soupe de Françoise fut particulièrement appréciée ainsi que les rillettes et autres cochonnailles sarthoises.
Jean-Pierre est arrivé suffisamment vite pour prendre le repas en route et profiter de la soirée qui s'est prolongée autour d'une bouteille d'eau de vie de prunes d'Édouard. C'est Jean Pelchat qui l'avait apportée dans ses bagages avec quelques noix.
Pour laisser le temps d'arriver à Olivier et Robert, le départ est fixé à 9h30. Le parcours en vélo, comme prévu dans le programme, prend rapidement de l'altitude et nous passons notre premier col, le col des ruaudières 239 m, à 6 kilomètres du départ suivi rapidement par le col St Toutain 236 m, 2 kilomètres après. Pascal, pour ménager montures et cavaliers, organise une étape café dans un petit village au nom évocateur : St Mars le Désert, nous n'y verrons pas un chat, ni un café... Récemment, ce dernier a fermé sa porte définitivement. Mais notre organisateur avisé, ayant flairé le coup, a installé sa voiture sur la place de l'église avec tous les ingrédients : café, rillettes, brioches, viennoiseries... de quoi donner le carburant nécessaire pour affronter quelques petits raidillons alpins.
Nous repartons et rapidement un petit crachin s'invite à la balade. Nous roulons sur des petites routes de campagne, au milieu des prés, des pommiers et de la forêt de Sillé le Guillaume.
Vers 13h, nous atteignons le restaurant du Randonneur, en pleine forêt. La pluie s'arrête pendant que nous attaquons vaillamment le buffet froid qui sera suivi d'un cassoulet etc.. le tout copieusement servi et bien arrosé.
Mauvaise surprise, pendant que nous faisions bombance, la pluie a repris de plus belle et elle nous accompagnera tout l'après-midi. Ceci ne nous empêchera pas de poursuivre la balade, notamment sur un chemin forestier interdit à la circulation de véhicules à moteur au milieu d'une chasse à courre. Le cerf ne sera pas débusqué malgré un déploiement conséquent de cavaliers, de chiens et de spectateurs. Personne ne sera surpris de passer deux nouveaux cols sur le chemin du retour, les cols de la source à 243m et des six chemins à168m, avant de rejoindre saint Léonard des bois.
Vers 17h, avant la tombée de la nuit, nous retrouvons le gîte bien chaud pour la douche et une profonde réflexion pour certains méditatifs qui seront réveillés à 19h par des bruits de bouchons qui sautent. Pascal et Françoise arrosent leur nouveau tandem Lapierre avec freins à disques, roues de 26 pouces et tous les équipements de randonneurs.
Le repas du soir est préparé par la patronne du gîte. James un ami anglais de Pascal nous rejoint pour le dîner et la soirée. Malgré les 70 km en vélo, certains ont du mal à finir les plats. Comme hier, nous prolongeons la soirée autour de la bonne prune de la veille.
A 8h, tout le monde se retrouve pour le petit-déjeuner. Le temps couvert et humide est plus doux que la veille. Nous démarrons la randonnée pédestre à 9h et, rapidement, une montée nous met en jambes. Nous évoluons au nord de St Léonard, le long de la Sarthe, dans les bois et dans les prés. La pause café de 10h, accompagnée pour ceux qui veulent de rillettes et de fruits, est appréciée.
St Céneri-le-Gérei est un des plus beaux villages de France et il le mérite bien. Nous admirons les maisons en pierres joliment décorées, une chapelle pittoresque près de la rivière et l'église du XII e siècle, remarquable par ses fresques et son chemin de croix moderne en étain. L'artiste a d'ailleurs son atelier dans le village.
Nous déjeunons à la taverne Geroise, un petit établissement qui fait épicerie et tabac en même temps. Encore une fois, le menu sera copieux. Après une " bicyclette " en apéritif (crème de cerise avec du cidre), nous dégusterons une potée maison pour terminer par des desserts variés.
L'après-midi nous poursuivons notre marche au bord de la Sarthe en terrain plat et, après avoir traversé des prés tranquilles au milieu des bovins, soudainement, le sentier gravit la colline à travers les ronces et les taillis. C'est l'épreuve de la journée, mais quelle récompense en haut : une splendide vue sur la vallée de la Sarthe ! Un peu plus loin, c'est le spectacle d'une biche qui traverse sous nos yeux la rivière pour poursuivre sa course dans les prés d'en face. La promenade se termine par un ou deux km de bitume, juste pour nettoyer les chaussures avant d'arriver au gîte.
Pendant notre absence un nouveau groupe s'est attablé dans notre gîte et Françoise, pour nous offrir le goûter final dut improviser. La douceur de la température, et le plaisir d'être ensemble ne nous incite pas à quitter ce trou de verdure pour repartir vers Paris dans la circulation d'un retour de week-end.
Un grand merci aux organisateurs sarthois qui ont su nous faire apprécier encore une fois cette belle région en dehors de la saison touristique. Nous n'étions que 11 abeilles mais l'ambiance et la qualité de l'organisation étaient au rendez-vous.
Henri & Chantal Courmont
Jean Pelchat, Bernadette Gayet, Guy et Rayjane Piot, Robert Renard, Olivier Jamilloux, Jean-Pierre Smith, Henri et Chantal Courmont et les organisateurs, Pascal Brun et Françoise Renaudin.
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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