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Vélo-Marchette à Bourges

Organisation Michel Bardin

par René, Henri et Laurence
http://abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2010_velomarchette.html

Samedi 30 octobre 2010 :

Sauf toute notre considération pour Georges et Marie-Louise, les habitants de Bourges sont des Berruyers (rien à voir avec "Bérurier de Sant Antonio").

Les habitants de Bourges sont des Berruyers, ce qui n'a rien à voir avec Bérurier de Sant Antonio

Michel, notre organisateur, Jean-Jean, Annick/Dany, Catherine et René sont arrivés vendredi soir. L'exception confirmant toujours les règles de l'Abeille, Michel en petit malin avisé, a concocté une visite pédestre du Marais de Bourges sur un circuit de 7 km, partant de l'hôtel et aboutissant à l'office du tourisme où commenceront les festivités officielles à 14 h.

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Le marais

Ce marais de 350 hectares comprend 1500 parcelles maraichères irriguées par des canaux navigables en barques plates, uniquement mues à la perche. Quelques chemins quadrillent aussi cet ensemble. En fait ce magnifique paysage peut se comparer aux jardins ouvriers de nos campagnes et aux hortillonnages de la région d'Amiens. Les parcelles potagères sont bien entretenues, les plantations alignées les bordures nettes ... Les barques amarrées le long des berges, sont souvent pourvues d'un support vélo. Quelle organisation !

Nous apprécions de formidables et non moins bizarres épouvantails à moineaux de toutes natures, de toutes formes de toutes couleurs ... Un panneau nous informe qu'il s'agit d'un concours local d'épouvantails. En tous cas, les nombreux canards, foulques et poules d'eau ne s'en soucient guère, pas plus que de nous d'ailleurs. Ils paraissent aussi heureux que les poissons dans l'eau. Pour ces derniers, les deux pêcheurs rencontrés n'avaient rien pris ?

À 14 heures tout le monde se retrouve au syndicat d'initiative, Elisabeth notre guide, aussi. Elle commente clairement, nous communique sa passion, avec des anecdotes savoureuses toujours avec humour et gaité.

À la séparation de l'église et de l'état, l'hôtel particulier de l'archevêque est devenu le musée des premiers ouvriers de France.

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La cathédrale

La cathédrale est contemporaine, à trente ans près, de celle de Paris. L'archevêque de Bourges n'est autre que le frère de l'évêque de Paris, donc "il n'est pas question d'être en reste: la cathédrale de Bourges sera au moins aussi grande que celle de Paris!". Finalement elle est construite sans transept mais avec cinq nefs. Les tours sont moins élancées mais l'intérieur est plus haut. Elle a la même surface, le tour est joué, le défi relevé. La méridienne du solstice d'été (passage du soleil au zénith à midi local) est matérialisée par une inclusion de cuivre dans les dalles du sol. Bien sûr, ce jour là, une mince ouverture dans le haut d'un vitrail permet au rayon de soleil de se poser sur ce tracé. Quelle merveille ! Elisabeth se lance ensuite dans la description des non moins merveilleux vitraux, tous d'origine puisque démontés avant guerre et remontés ensuite. Finalement, la cathédrale n'a pas été bombardée. La chapelle de Jaques Cœur nous rappelle le rôle important qu'a eu ce riche marchand en mettant une partie de sa fortune au service de Charles XII pour légitimer son titre royal sur la fin de la guerre de cent ans (avec le concours de Jeanne d'Arc, bien sur).

Suit la visite de la vielle ville avec les maisons de l'époque de la cathédrale : L'actuel presbytère et un salon de thé "CAKE THE" adossé aux remparts avec son plafond vouté en ogive. Nous empruntons la chaussée des casse-cous et l'escalier Georges Sand pour admirer les maisons et résidences Berrichonnes en bois de chêne et torchis, avec leurs toits pointus, autrefois recouverts de bardeaux de bois facilitant l'écoulement de la pluie. Aujourd'hui, ardoises et tuiles les ont remplacés. Elisabeth, notre guide, nous conduit place Cordaine, fleuron de la vielle ville. Elle nous quitte en citant Alain Fournier : "On découvre le Berry en écartant les branches".

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Palais de Jacques Cœur

L'hôtel des Echevins, depuis sa restauration en 1987, accueille la collection du peintre Maurice Estève (1906 - 2001). Michel, s'applique à noter nos choix pour le menu de demain à midi car les prévisions météorologiques ne sont pas particulièrement engageantes ! Pour la maison de Jaques Cœur : Trop tard pour la visite ! Nous nous contentons de contempler la cour, la façade finement sculptée, la porte en bois massif et enfin en gros caractères la devise : "À cœur vaillant, rien d'impossible".

En lieu et place de cette visite, les uns en profitent pour visiter le marais les autres restent en ville. De toutes façons rendez-vous à l'hôtel pour partir au restaurant à 19 h 30.

Combien de détours avons-nous fait pour arriver au restaurant ! Trois ! Quatre ! Cinq peut être ! Enfin, plus ou moins difficilement, (en plus d'une demi-heure au lieu des dix minutes annoncées), tout le monde arrive à la "Courcilière" beau restaurant, chic et rustique, niché dans le marais : Menu et service raffinés, vins à la hauteur du niveau de la table, c'est parfait.

Nous rentrons à l'hôtel en moins de dix minutes et "bonne nuit à demain", merci Michel.

René Laoué

Dimanche 31 octobre :

Le changement d'heure s'est passé au milieu de la nuit. Le test se fait au petit-déjeuner. Tout le monde est à l'heure sauf Gilles et Fabienne. Les pauvres ont dû en pleine nuit se rendre aux urgences, Gilles ayant une éruption inexpliquée de boutons. Conclusion, l'éruption semble bénigne mais Fabienne a fait une chute de tension brutale et s'est retrouvée à l'hôpital sur un brancard. Ils ont fini par regagner leur lit vers 4 heures du matin, le changement d'horaire était passé !

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Dans la forêt

Après le petit-déjeuner tout le monde quitte l'hôtel en voiture pour se rendre au départ fixé par Michel à Meillant à une quarantaine de km. On laisse les voitures devant l'église et le groupe composé de 3 tandems et d'une dizaine de vélos commence le circuit en direction de Verneuil, Pondy et Bannegon. Nous roulons dans la forêt de Maulne, la température est très clémente, le soleil nous accompagne, la route est plate mais parfois humide suite à la pluie nocturne. Tout serait pour le mieux si Marc ne dérapait pas dans un virage. Cette chute lui occasionne de belles éraflures sur le mollet et permet à Laurence de montrer ses talents d'infirmière. Un peu plus loin dans la forêt de Tronçais il crève à l'arrière et ça sera tout lui le reste de la journée.

Une pause à Bannegon permet de faire quelques belles photos du château entouré de douves et de bois aux couleurs magnifiques. Les bâtiments de différentes époques lui donnent un charme particulier. Il y aurait de quoi remplir un album complet.

Catherine a des ennuis de dérailleur, il refuse de monter la chaine sur les grands pignons, ce qui la gène dans les côtes. Avec René, elle prend la route la plus directe pour rejoindre le RDV de midi.

Au lieu de pique-niquer, tout le monde a opté pour déjeuner au restaurant de St Bonnet-Tronçais. Il fait chaud et nous mangeons sur la terrasse tranquille, excepté un petit jeune fier de faire pétarader sa pétoire près de l'établissement.

Michel souhaite en priorité que nous arrivions à l'heure à Meillant pour la visite du château. Pour prévenir toute surprise, il propose de prendre l'itinéraire le plus direct qui passa par Charenton du Cher. Les routes empruntées sont toujours aussi jolies et agréables. Le tandem de Gérard et Aurore accompagné de Laurence fera un diverticule qui leur permettra de visiter les ruines d'un amphithéâtre romain près de St Amand-Montrond. Didier, qui au cours de ce WE jouit d'une liberté inhabituelle, profite de son tandem pour faire une tournante à la grande satisfaction des volontaires...

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Château de Meillant

Nous retrouvons les voitures à Meillant en avance pour le RDV et nous pouvons prendre notre temps pour nous préparer à la visite. Le parc du château paré des couleurs d'automne est splendide.

La visite sous la conduite d'une guide peu expansive est intéressante mais moins marquante que celle de Bourges, la veille, avec une guide plus dynamique.

Le château de Meillant est encore habité par la famille Rochechouart de Mortemart, une des plus anciennes familles de France. C'est à la famille d'Amboise, et notamment à Charles de Chaumont d'Amboise, gouverneur d'Italie, que l'on doit l'édification du château, débutée en 1473. Sur la façade, on retrouve d'ailleurs les armes parlantes de Charles de Chaumont : 2 "C" entrelacés surmontant un mont enflammé pour "Chaud Mont".

Beaucoup de propriétaires se sont succédés, parmi lesquels le duc de Charost, créateur du canal de Berry, qui fut vénéré par la population locale. Il était tellement apprécié que pendant la révolution française, alors qu'il était emprisonné à Bourges puis transféré à Paris pour y être guillotiné, la population de Meillant et de ses environs a exigé sa libération. Tout le Berry s'était mobilisé pour obtenir son retour au château. Ceci explique pourquoi le château n'a pas été endommagé pendant la révolution.

Le changement d'heure nous fit rentrer à Bourges à la tombée de la nuit après cette belle journée sportive et culturelle. La soirée se termina par un bon repas dans un restaurant "gourmand" au centre de Bourges.

Henri Courmont

Lundi 1er novembre :

Pour cette journée "marchette", le petit déj est prévu à 7h30 mais les premières abeilles arrivent dès 7h00. Fabienne et Gilles nous annoncent que les boutons de Gilles ont réapparu dans la nuit et qu'ils préfèrent rentrer sur Rueil.

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Couleurs d'automne

Michel s'assure que tout le monde a bien rendu ses clés et nous nous dirigeons vers Sancerre par une route magnifique avec toute une palette de couleurs d'automne allant du jaune au rouge en passant par le brun le pourpre et le vert. Certains ont trouvé le point de rendez vous facilement, d'autres pourtant munis d'instruments de navigation modernes se sont retrouvés à faire un tour de la ville avant d'atterrir au point de stationnement.

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Sillonnons les vignobles

Il est 9h30 tout le monde est prêt à sillonner les vignobles. Nous commençons par une belle petite descente et remontons sur le coteau d'en face et bénéficions d'une vue magnifique sur Sancerre. Un chemin entre forêt et vignobles, avec des vues dégagées sur la Loire, et les collines du Morvan à l'horizon, au milieu des vignes dorées qui tendent leurs grappes oubliées à Henri. En expert fructologue émérite, il nous explique que selon les pieds et les cépages, son étude comparative lui révèle de grandes différences gustatives...

À la première pause, Jocelyne s'aperçoit qu'elle a laissé une petite sacoche dans la voiture, avec son téléphone portable et sa carte bleue. Nous la rassurons, les voitures sont garées dans un endroit sûr où il y aura du passage aujourd'hui et qu'elle randonne tranquillement.

Une petite halte pour se requinquer à Bué, où les vignerons Vincent Pinard et Joël Ciroton sont fermés, mais une accueillante boulangerie en réconforte certains. Une grimpette ardue puis une descente glissante nous mène à la Bonne Auberge, à Chavignol, tout un programme. Nous retrouvons Jacqueline et Robert qui ont fait un circuit plus "light".

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À table

Deux grandes tables nous attendent. Dany nous offre l'apéritif pour fêter son anniv' : un kir à la mure, framboise ou pêche arrosé d'un Vouvray méthode champenoise : Excellent. Bon anniversaire Dany ! et merci encore.

Caroline, la dame de l'auberge qui a entretenu une correspondance assidue avec Mr Bardin via Internet, est la fille du vigneron à qui nous allons rendre visite en fin d'après midi.

Une assiette Chavignol composée de fromages chaud et froid nous est servie arrosée d'un Sancerre 2009 : un régal ! Que du bonheur. Mr Bardin nous a bien aiguillés. D'ailleurs, il a fait connaissance avec Madame XX, née Bardin. Nous avons terminé par un petit café, là encore Mr Bardin avait pensé à tout. Dany s'est fait offrir digestif à base de lait de bouc !

Au grand soulagement des touristes assourdis restant dans l'auberge, l'essaim bourdonnant de plus belle reprend ses sacs déposés dans la cour avant de reprendre son chemin.

Une abeille étourdie avait égaré son appareil photo ... et son écharpe jaune ! Dany avait récupéré l'écharpe mais où avait pu passer l'appareil photo ? Toutes les abeilles l'aident à le rechercher, dans le sac à dos, dans la salle de restaurant. Non Rien. Ca ne peut pas être une farce de Dany, car le temps commençait à devenir long. Soudain, Jocelyne a une illumination : t'as regardé dans ta poche arrière de maillot ? YES ! Il était là.

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Sancerre

Nous continuons alors notre route dans les vignobles jusqu'à Sancerre. Des jeunes parapentistes s'essayaient sur les coteaux : on se rend compte de la difficulté de rester en l'air.

Nous retrouvons nos voitures après 16 km superbes et bien vallonnés, Jocelyne a retrouvé sa petite pochette mais elle n'était pas exactement où elle pensait. Elle s'est d'abord fait une petite frayeur.

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Chez le vigneron

Certaines abeilles nous quittent directement pour rentrer pas trop tard sur Rueil, d'autres vont goûter un Saumur Champigny histoire de comparer, d'autres profitent jusqu'au bout et vont rendre visite au vigneron qui nous fait goûter trois vins : pour commencer, le même blanc que le midi puis la version vieillie en fût de chêne et la version rouge. L'éclairage de la soirée tombante sur les coteaux était magnifique.

Un grand merci à Michel de nous avoir concocté ce week-end prolongé avec autant d'activités différentes : visites culturelles (Bourges, château de Meillant et la cave de Sancerre), activités sportives (Vélo et randonnée pédestre), le tout sans une goutte de pluie avec de grands passages de ciel bleu et avec les magnifiques couleurs d'automne.

Laurence Aragier


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"