Mardi 8 novembre, rendez-vous à 9h30 à l'entrée du jardin des Tuileries, place de la Concorde. Il y a quelques absents à cause des grèves SNCF, nous sommes 20 participants.
Gérard nous propose de commencer par observer l'un des plus grands cadrans solaires de Paris sur la place de la Concorde avec son obélisque "cadran solaire des Grandes Heures". Puis l'endroit permet d'évoquer quelques souvenirs de la campagne égyptienne de Napoléon Ier.
En remontant le jardin en direction du Louvre, nous découvrons de nombreuses statues réalisées au début du XIXe siècle. Après la campagne d'Égypte une véritable "égyptomanie" s'abattit sur la France, de nombreuses statues : sphinx, Cléopâtre, le Nil, etc.., se trouvent aujourd'hui autour du Louvre ; Gérard en passant nous signale les statues représentants les fleuves de France. Nous avançons vers la cour carrée du Louvre modèle de noblesse et d'équilibre.
Visite de l'église Saint Roch qui eut d'illustres paroissiens: Pierre Corneille, Le Nôtre, Diderot, etc...
La Bourse du commerce et d'industrie à deux pas de la cour carrée a été construite au milieu de 18e siècle pour stocker des grains. Le bâtiment fut transformé en 1886 pour devenir la bourse des marchandises avec une immense peinture murale de 1400 m² symbolisant le commerce international.
Au forum des Halles, le cadran solaire extérieur permet à Gérard de nous fournir des explications détaillées et complexes sur le fonctionnement de ces cadrans, les calculs auquel il faut se livrer pour obtenir le temps universel d'après le méridien de Greenwich.
Nous arrivons à Saint Eustache près du forum des halles en pleine transformation. En 1213, un bourgeois de Paris, Jean Alais, chef des joueurs de mystères, prêta au roi Philippe Auguste une importante somme d'argent. Pour le rembourser, le roi l'autorisa à prélever un denier sur chaque panier de poisson que l'on vendait aux Halles. La recette devint telle que Jean Alais, selon l'usage de l'époque, fonda une chapelle en remerciement de sa bonne fortune, dédiée à Sainte Agnès, une jeune vierge de Palerme martyrisée à Rome au 4e siècle, à l'emplacement du choeur de l'actuel bâtiment. C'est la première mention connue d'une église à cet emplacement. En 1223, la chapelle acquit le statut d'église, puis devint église paroissiale en 1303, dédiée à Saint Eustache.
Traversée du passage du grand cerf. Nous accélérons le pas car Gérard veut nous montrer avant le déjeuner la plus vieille maison de Paris rue Volta : un restaurant y est installé. Un immeuble de grand standing a sa façade décorée d'un des plus beaux cadrans solaires de Paris.
Nous déjeunerons dans un petit restaurant "L'Estaminet" du marché des enfants rouges. Recommandé par le guide du routard, il nous donne toute satisfaction, le menu est original et apprécié. Nous repartons par la rue de Bretagne.
Nous entrons dans le Conservatoire National des Arts et Métiers où se trouve également un grand cadran solaire restauré ; un peu plus loin au Mont de Piété on distingue au sol l'emplacement d'un rempart de Philippe Auguste.
Nous quittons le 3ème arrondissement et nous nous dirigeons vers l'hôtel de ville pour ensuite rejoindre Notre-Dame par le pont Louis-Philippe au bout de l'île St Louis ; nous pouvons admirer l'arrière de la cathédrale avec ses arcs boutants élancés, le petit parc jouxtant Saint Séverin. Nous arrivons dans la rue Saint Jacques, admirons un cadran solaire créé par Dali en cadeau à des amis espagnols qui ouvraient un bar à Paris.
Malheureusement le musée de Cluny qui possède également un beau
cadran solaire est fermé le mardi, nous poursuivons vers la
Sorbonne dont l'accès est maintenant contrôlé par des vigiles.
Gérard a toutes les autorisations nécessaires pour entrer et
nous pouvons admirer un beau cadran solaire dans la cour où
certains d'entre nous sont venus il y a quelques décennies sans
le remarquer.
Dans le même quartier, les lycées Louis le Grand et Henri IV
possèdent également plusieurs cadrans solaires certains mêmes
très sophistiqués, nous sommes dans un quartier d'intellectuels
! Nous pouvons même admirer une représentation du système
solaire en métal en 3 dimensions destiné à expliquer aux
étudiants le fonctionnement de la mécanique céleste.
Nous avons même accès à la bibliothèque Sainte Geneviève pour y admirer 2 grosses mappemondes; une bibliothécaire bien disposée à notre égard accepte même de nous faire accéder pour groupes de 7 ou 8 à la grande salle de lecture où quelques centaines d'étudiants peuvent avoir accès à des centaines de milliers d'ouvrages.
Nous terminons cette agréable promenade par la visite de Saint Étienne du Mont où est spécialement vénérée Sainte Geneviève.
Ensuite nous nous séparons à la station Saint Michel heureux de cette bonne journée qui nous a permis de redécouvrir des quartiers de Paris maintes fois parcourus mais dont certaines richesses architecturales nous avaient échappées; il ne manquait que le soleil !
Merci Gérard et Evelyne d'avoir concocté ce circuit culturel et de nous avoir fait partagé votre intérêt pour Paris.
Henri et Chantal Courmont
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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