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Par Christian AUZET
La randonnée commence en fait bien avant la première étape. D'abord germe l'idée de se rendre en vélo pour la semaine Abeille organisée par Gérard et Maxime, en vérifiant que les liaisons entre hôtels peuvent s'effectuer dans la journée en vélo. Ensuite se planifie le voyage pour ne pas repasser sur les mêmes routes, emprunter des itinéraires dépourvus de voitures, utiliser au mieux les journées disponibles entre deux week-end, voir du pays et bien entendu Londres. Ensuite viennent les réservations dans des hôtels' en anglais dans le texte, dont certains se révèlerons propices à de rocambolesques histoires.
Enfin arrive le moment du départ ou plutôt la veille où Michel nous annonce qu'il ne peut effectuer l'aller pour cause de crève. J'annule les réservations qui peuvent l'être.
Le jour même, le départ est donné de Chatou en direction de Poissy, point de ralliement à un bistrot bien placé, pour récupérer Jean-Pierre et Philippe.
Il fait beau temps, l'étape est courte et le moral au beau fixe. Tout se passe sans encombre. Nous pointons à Les Andelys. La vallée de la Seine est magnifique.
Nous arrivons de bonne heure à l'hôtel de Louviers. Heureusement, car cela donne du temps à Roger et Mimie pour aller faire réparer le disque flottant sur le vélo et poser un disque dur à la place.
Repas à l'hippopotamus. Nous renseignons des cyclos Canadiens qui vont sur Paris.
Par Jean-Claude PENEL
Départ sous un beau soleil matinal. Laissé derrière nous les petits lapins du Best Hôtel !
Direction plein sud, Louviers, mais point de cantonnier ! Virage à droite, direction ouest maintenant. Longue et agréable montée ombragée sous un tunnel de verdure. Nous débouchons sur le plateau, prenons notre vitesse de croisière. Le soleil nous chauffe agréablement le dos !
Chemin faisant, Claudine évoque le souvenir de Pierre Dupeyron. Traversons nombre de petits villages tranquilles et fleuris. Descente rapide dans la vallée de la Risle.
Tel un sous-marin, les superstructures de l'abbaye du Bec-Hellouin émergent d'un océan de verdure. Place du Bec-Hellouin : abondamment fleurie, bordée de maisons à colombages. Une visite s'imposerait.
Pont-Authou : les maillots jaunes affamés débarquent dans une minuscule épicerie. La commerçante croit revivre un certain mois de juin 1944 ! Les clientes habituelles attendent patiemment !
Départ chargés. Belle montée pour sortir de la vallée, le ventre vide. Il faut attendre Cormeilles pour envisager un petit réconfort. Recherche d'un coin idéal : à droite une belle côte, pas d'hésitation, on la prend, elle doit conduire à un beau point de vue... Finalement non, c'est en centre-ville, au bord de la Calonne, que nous reprendrons des forces...
Nouvelle côte, nouveau plateau, nouvelle descente sur Blangy-Le-Château. Il fait chaud. Christian prévient: "à la sortie de Blangy, faire attention à la direction !". Patatras, nous arrivons trop vite et trop tard pour Philippe qui n'entend pas nos appels.
Belle côte, bien dure... Regroupement à la Croix de Pierre. Philippe nous rejoint. À partir de là, la route devient plus sage.
Beuvrons-en-Auge, une petite récompense s'impose : crêpe et cidre pour tout le monde SVP ! Nous passons l'Orne sur le célèbre Pégasus Bridge. Direction nord, le vent a décidé de nous contredire ! Voilà Ouistreham. Hôtel Ibis, décoration moderne aux couleurs agréables.
Quelle belle randonnée de 135 km sur de petites routes, à travers le Pays d'Auge, des montées, des descentes et du plat, un beau soleil, tous les ingrédients étaient réunis !
Par Daniel FOREL
Première surprise : il fait "grand Beau".
En descendant à 6h1/4 pour un petit déjeuner en toute quiétude, je pensais être le premier de l'équipe, et non ! Mimi et Roger sont déjà là. Ils seront toujours les premiers. Selon les confidences de Mimi, Roger est déjà sur le pont vers 5h du mat...
Avec cette belle lumière qui pénètre dans la salle du petit-déjeuner l'ambiance est joyeuse.
À 7h 45 tout le monde est prêt pour parcourir les quelques décamètres qui nous séparent de l'embarcadère. Claudine exceptionnellement en avance fait quelques photos de la troupe.
Deuxième surprise :
Au moment de présenter nos cartes d'identité pour obtenir la précieuse carte d'embarquement Claudine cherche la sienne sans succès. Stupéfaction des abeilles ! La bonne humeur régnante disparait. La recherche de la carte reprend..... en vain. Il faut se rendre à l'évidence : oubli majeur.
Nous abandonnons Claudine, qui a déjà élaboré un plan B avec Christian : Elle retournera chercher sa carte par le train et nous rejoindra par le prochain Ferry. Cela s'appelle "Perte d'un membre d'équipage".
Nous entrons à vélo dans la gueule ouverte du monstre marin qui nous accueille sans nous dévorer. Rangement des vélos bien arrimés et découverte du navire. Il y a 9 ponts. De tout là haut, nous assistons avec émotion au largage des amarres, aux vibrations du navire qui quitte le quai et trace un large sillage blanc dans le bleu de l'océan.
Comme d'habitude, Jean-Pierre fait des affaires avec la marchande de Toblerone : 3 pour le prix de 2. Le noir est donc gratuit. Il nous en fera profiter généreusement...
A bord : petit café avec Toblerone, sieste, repas, resièste... et débarquement.
Premiers coups de pédales en Angleterre, nous sommes particulièrement attentifs : "à bien rouler à gauche".
Troisième surprise :
Après avoir parcouru quelques centaines de mètres, Jean-Claude "quelque peu embarassé" nous annonce qu'il a oublié son sac qui contient tous ses achats. Il retourne au Ferry accompagné de Jean-Pierre. Ce ne sera pas simple de pénétrer à nouveau dans le bateau. Au bout d'une 1/2 heure ils reviennent avec le précieux sac.
Il n'y a pas de secret, quand on quitte le bord de mer (0 m d'altitude) il faut monter : Cette évidence se concrétise par une longue côte toute droite avec un petit 15% sur la fin.
Puis nous découvrons de charmantes petites routes larges de quelques mètres avec des haies si hautes qu'elles se rejoignent au-dessus de nos têtes en un épais toit de verdure. Le charme disparait quand la route se transforme en une succession de montées et descentes à 3 chevrons au Michelin. Certains mettront même pied à terre... il n'y aura pas de déshonneur à cela!
Arrivée enfin vers 17h à Winchester (autrefois capitale de l'Angleterre), que nous traversons au pas de charge, il nous reste encore 10 km à parcourir pour atteindre l'hôtel. Nous roulons fatigués sur une route à grande circulation. Les Anglais sortent du boulot et sont pressés de rentrer "at home". À ce troupeau de cyclistes qui les ralentit, ils lancent quelques injures bien senties qu'heureusement nous ne comprenons pas.
Garmin nous donne alors l'ordre de tourner à gauche dans une toute petite route. Jean-Pierre annonce joyeusement : "il ne reste plus que 3 km".
Quatrième surprise :
Il nous faudra quand même 2h1/2 pour faire ces 3 km qui deviendront 6 puis 9. La route devient un chemin de terre qui s'enfonce dans les bois. Selon Garmin l'hôtel est là à notre gauche... et nous ne le voyons pas. Comme nous sommes au bord de l'autoroute, il y a du grillage partout.
Demi-tour pour prendre le chemin que nous avons laissé sur notre gauche à l'entrée d'une ferme. Celui la devrait nous conduire à l'hôtel...
Cette voie a l'avantage d'être goudronnée, elle nous fait passer au-dessus de l'autoroute, le goudron disparait, le sol devient bourbier.. il faut mettre pied à terre.
Enfin on rejoint une petite route, qui nous mène cette fois sous l'autoroute, nous prenons alors à droite dans un "Fireway" qui nous ramène là où nous avons rebroussé chemin. Toujours selon Garmin l'hôtel est à droite (logique nous sommes sur le même chemin mais dans l'autre sens), l'hôtel est toujours invisible.
Seul avantage nous découvrons derrière le grillage bien solide et très haut des marches dans le sous-bois qui montrent que d'aucuns sont passés là avant nous.
N'écoutant que son courage Christian, accompagné de Jean-Pierre et Jean-Claude enjambe le grillage et disparait....
L'attente est longue, il se fait tard. Il sera bientôt 20h. Il revient une première fois particulièrement énervé... faut-il envisager de bivouaquer dans cette forêt ???
Puis après une bonne demi-heure d'attente il revient avec une bonne et une mauvaise nouvelle: l'hôtel est bien là, mais il faudra laisser nos vélos dans la forêt pour la nuit. À la réception la bataille a été rude avec l'employé de mauvaise volonté qui voulait nous envoyer ailleurs pour enfin découvrir que nous avions bien réservé chez lui...
Pas question de laisser nos précieuses montures dormir dans la forêt. Elles feront comme nous et passeront à travers le grillage...
Le dîner sera vite réglé au BURGER KING de l'aire d'autoroute.
Nous apprenons par la grâce des portables que Claudine est à Ouistreham et qu'elle fera la traversée cette nuit en couchette. Tout le monde dormira dans un lit cette nuit ! Oh divine surprise...
Par Jean-Pierre SMITH
Petit déjeuner à coté de Burger King. On repasse la clôture. Christian part à droite avec Philippe vers Winchester. Nous partons à gauche par le trajet nominal.
Patatras. Passés 3 km, le nominal est un chemin creux, de terre, même pas battue. Nous la battrions bien, pourtant.
Nous repartons vers Winchester et faisons un large détour pour rejoindre plus loin le confort du nominal.
Arrivés à Salisbury, vers midi, nous allons à la cathédrale. C'est l'heure de manger et ni Claude, ni Daniel, ni moi, n'avons acheté quoi que ce soit au départ. Normalement, personne n'était supposé avoir acheté quoi que ce soit au départ. Alors nous allons au refectory de la cathédrale. On y trouve de la bonne nourriture à un prix de cathédrale.
Avant de partir, nous allons voir le mieux conservé des exemplaires originaux (1250) de la Magna Carta. La Magna Carta est la première manifestation démocratique connue d'un roi (poussé en cela par ses barons et par le pape), déclarant (1) le roi et ses sujets comme égaux en droit, (2) l'exercice du culte comme libre et (3) certaines cités (comme Londres) comme capables d'autonomie administrative. Le mieux conservé, en Angleterre, est à Salisbury. On en trouve un très bien à coté de la déclaration d'indépendance, au musée qui va bien à Washington.
L'apres-midi, on roule et plus personne ne se plaint. A Stonehenge le parcours passe en pleins champs. Nous faisons donc demi-tour. Nous verrons à peine Stonehenge.
Le soir, batterie de Garmin a plat. Nous arrivons juste a temps avant l'effacement de son écran.
Christian et Claudine (partis de la cathédrale de Winchester, et pour Claudine de Portsmouth) arrivent juste après nous. Ils ont roulé plus vite et ont suivi, quand ils étaient sur le parcours, ses indications. Même s'il s'agissait de monter une pente de malade dans un chemin creux pour éviter un lacet de la route.
Par Roger Héry
C'est le jour du VTT, nous n'allons pas être déçus.
Claudine est revenue de sa folle chevauchée française et certains pensent que les journées pépères sont terminées.
Je pense maîtriser le Garmin et je me permets de prendre la tête. Hors parcours qu'il dit le computer de terrain. Premier demi-tour de la journée et premier commentaire du moteur auxiliaire.
Orientation vers l'est, nous attaquons le canal qui vient de Bristol vers Londres. Ce canal fermé quelque temps a été réouvert à la navigation de plaisance en 1990.
Le parcours n'est pas idéal en tandem, Single track, cela me rappelle le Maroc en plus plat et moins périlleux. Pas si périlleux que cela, mais il faut choisir en permanence entre la trace, les orties et le plongeon.
Le parcours en longeant le canal n'est pas monotone. La rivière coule parallèlement au canal et le coupe par endroit, provoquant un paysage peu commun.
De nombreuses écluses parsèment le cours d'eau et Jean-Claude s'improvise éclusier pour aider un marinier amateur.
Jean-Pierre et Daniel privés de café toute la matinée sautent sur la première occasion venue pour déguster leur petit noir.
Après quelques courses expresses, nous mangeons nos VTS dans une auberge non loin du canal. Sanctionné pour deux erreurs de parcours, je suis condamné à payer mon pot... Les Toblerones de Jean-Pierre sont excellents.
Nous quittons le canal pour traverser Windsor et le magnifique parc de Eton.
Heathrow n'est plus très loin mais la fin de journée le long d'un autre canal avant de rejoindre l'hôtel est interminable.
Le repas du soir (très épicé) ne m'empêchera pas de dormir.
Par Jean-Pierre
Bon ptidej. On repart vers le canal d'hier, dans le même sens. Long, interminable, trajet canalesque vers Londres. Nous arrivons sur la Tamise et traversons le pont du roi (Kew bridge). L'entrée dans Londres est longue. En face du parlement et de Big Ben, nous trouvons sur le quai une magnifique piste cyclable, bien large, bien roulante et bien marquée. Sur le pont Lambeth Bridge (pas le pont Waterloo), nous faisons la traditionnelle photo.
Rive droite peu avant le theatre globe de Shakespeare, nous trouvons un resto. Il est 11 heures et nous prenons un acompte sur le déjeuner. Il n'y aura pas de solde sur cet acompte et certains d'entre nous tomberont d'inanition vers l'heure du goûter.
Jean-Claude (prudent ?) nous quitte alors, il va prendre son train. De leur cote, Daniel et Claude, en dépit d'une crève qui leur aurait donné une excellente excuse pour raccourcir le parcours, ne prennent pas le train Londres-Tonbridge.
Peu après, Daniel propose de couper une boucle de la Tamise. Réponse: Non. Peu après, Daniel et Christian conviennent de raccourcir le parcours. OK. On raccourcit, ce qui donnera lieu à discussions, ensuite. On se prend quelques saucées et il faut alors s'arrêter.
Avec le temps qui s'avance dans la journée, les côtes sont de plus en plus raides et les descentes de moins en moins nombreuses.
Enfin, arrivée vers 19h15 a l'hôtel. On a loupé le briefing et on n'a pas donné nos choix de repas pour demain et après-demain. Gérard, bon prince, ne nous en voudra pas. Dîner excellent et "au lit!".
Par Jean-Claude Brasseur
Comme déjà dit précédemment notre "gentil organisateur" ayant tout prévu, que le temps soit pitoyable ce jour-là, ce n'est pas grave puisque l'essentiel de la troupe sera dans des chars conçus pour être à l'abri... seulement il y a huit malheureux (ils l'ont bien voulu) légionnaires envoyés en éclaireur sur leur frêle monture à l'assaut de Fishbourne - Chichester. Ah non ! Ça ne va pas : comment des soldats romains peuvent-ils partir conquérir une cité romaine ? C'est donc la "perfide Albion" qui... non, ça ne va pas non plus, on ne va pas se ranger aux côtés de nos "meilleurs ennemis".
Ce sont donc des intrépides normands aidés par quelques mercenaires lutétiens (c'est Roger, Mimi, Christian, Claudine, Christian, Jean-Pierre qui vont être flattés de la comparaison mais on a toujours le droit de relire l'histoire, voire de la travestir !) qui partent à l'assaut de Fishbourne avant de s'affronter à Hastings mais cela ce n'est pas mon affaire.
Cent quinze kilomètres assez collineux au début et... si toute la journée doit être du même tonneau (de bière bien entendu) le légionnaire J.C. (non pas Jésus-Christ mais Jean-Claude bien sûr) a du souci à se faire. Et alors quelle troupe : pendant que Christian m'envoie comme estafette sur une espèce de piste cyclable en terre (je devrais dire en boue) battue, voilà Geneviève qui perd une partie de son armement, je veux dire son porte-bidon puis tombe dans les pommes (normal compte tenu de ses origines) pour avoir peut-être négligé le repas du matin.
L'ensemble de la troupe reconstitué, la stratégie probablement nous amène sur une piste à chameaux (tiens, en Angleterre...!!! Etrange !) vallonnée et très collante. Et la pluie qui vient s'en mêler ; heureusement du côté de Crawley nous sortons de ce bourbier qu'il faudrait pratiquer en VTT. De plus à Colgate il est l'heure pour la troupe de se sustenter, et un pub bien sympathique sur notre chemin n'attendait que nous.
Seulement, le repas terminé, la pluie a redoublé. Et pourtant il faut bien que notre troupe de va-nu-pieds poursuive sa progression. Va-nu-pieds, va-nu-pieds... c'est vite dit ! Claudine a revêtu par-dessus ses chaussures des sacs plastiques verts du plus bel effet et Mimi a adopté la même mode mais à l'intérieur de ses chaussures. Quant au centurion Christian, chef d'expédition, il a des ruses bien à lui, nous faisant monter une bonne côte.... pour nous la faire redescendre aussitôt après mais dans l'état où nous sommes, personne ne se plaint.
Á Pulborough Jean-Pierre est victime d'une crevaison et c'est Michel qui lui donne un coup de main pour réparer. Pendant ce temps les filles font la danse des canards (le temps s'y prête). Je connaissais la stratégie de la tortue mais celle des canards,.. quid ?
Enfin vers 19 heures notre escadron parvient à Park Hôtel à l'entrée de Chichester et c'est donc l'heure de la douche (n'est-ce pas Claudine et Mimi ?) et je crois bien y avoir eu droit également. En effet une voiture roulant à bonne vitesse dans une flaque d'eau importante... je ne vous dit pas la suite, vous l'imaginez....
Par Jean-Pierre
On a démarré à 8h15. Tôt. Presque au départ, chemin de terre barré par une flaque géante. Une mare, peut-être. On n'en voit pas le fond. On contourne la mare par le champ du père Haps (très connu, du côté de la perfide Albion). Claude crève de l'arrière.
Pas de piti café. Arrivés sur la côte à Bognor Regis. Nous croisons Thomas et Colette à Worthing. Ils sont à pied, nous à vélo. On se perd dans un champ inondé pour tenter de traverser une rivière avant Litltlehampton. Christian mettra 15' a nettoyer ses semelles et les gardes boues de son vélo, englués d'une boue aussi glue que ante.
Vers les 11h30, on tente un arrêt resto. Cadenas. En vain. D'aucuns préfèrent une terrasse en bord de mer. On décadenasse les vélos et on repart face au vent. Vers Worthing, on fait pause devant une épicerie tenue par des indiennes et une boulangerie qui fait café et a des tables.
La boulangère est sympa et nous préempte. On s'installe sur sa terrasse. Tant pis pour le picnic sur la plage.
À Brighton, deux groupes: le premier visite le centre ville tandis que le second file direct vers la jetée métallique sur la mer, couverte de machines à sous. Ensuite, Christian, aidé en cela de Daniel, part en quête du tampon de Brighton pour clore en beauté le trait d'union Paris-Londres. Il leur faudra un temps fou pour le trouver, à l'office du tourisme, et le peloton bruissera de remugles contestataires. Pourtant, il nous faut le tampon de Brighton pour avoir la médaille du TUE.
À Newhaven, nous visitons la gare des ferry et Christian avance leur retour (avec Claudine) d'un jour.
Ensuite, nous lançons le chrono pour un Newhaven - Eastbourne. 1h50 pour 20km, avec des côtes monstrueuses sur une route étroite et saturée de voitures. Pour demain, où nous ferons le même chemin en sens inverse, nous planifions 2 heures. Départ 7h30, arrivée 9h30.
L'hôtel est une gloire du siècle d'avant, avec un plafond de 6 mètres dans la salle à manger et des pensionnaires couchés a 8 heures.
Chambres avec vue sur mer. Je n'ai jamais eu cela avec Francoise (la honte !).
Par Jean-Pierre
Ce compte rendu est confidentiel
Roger et Mimi partent, tous les deux, à vélo jusqu'à Newhaven. Roger se lève a 4h30, puis se recouche. Ils arriveront à la gare des ferry bien avant les 9h30 réglementaires. À l'initiative (heureuse) de Daniel, les quatre autres (Michel, Claude, Daniel et moi) partons en train via Lewes.
Départ de l'hotel vélos chargés à 8h10. Train vers Victoria station à 8h31. Changement de train, de plain pied, à Lewes pour prendre un train vers Seaford, sur la route de Eastbourne. Nous en descendons à Newhaven town. Nous promettons de ne rien dire a Claudine.
Tous se retrouvent au départ du Ferry, embarquement, chargement des vélos, dans un paquet de 20 à l'avant de la cale du bas (niveau 3). Le ferry est d'une ligne danoise, avec équipage 100% français et toblerones 100% suisses.
À midi, pâtes avec un excellent gigot très bien cuit le tout avec un shortbread de millionnaire (avec nappage caramel et chocolat).
Sieste, changement d'heure (on perd une heure, mais on conserve le même jour).
Vélo. Des le départ, on quitte, sans lui laisser la moindre chance, la trace de Christan qui reste sur la rive droite (à gauche en remontant la rivière). On ne retraverse la rivière qu'après Arques la Bataille. Nous sommes dans une forme olympique et on roule très vite sur la voie verte. Claudine serait fière de nous, on le lui dira donc. Il y a une brise de mer, mais ça, nous ne le dirons pas à Claudine.
Traversée de Neuchâtel en Bray sans quitter la voie verte. On passe le long d'une foire agricole. De bien beaux tracteurs et et de bien belles charrues sont exposés. On traverse aussi, sans les voir, des gares aménagées en bistrot. Dommage. De Neuchâtel à Forges, on ne suit pas la trace de Christian pour rester sur la voie verte.
Arrivés a Neuchâtel, on va à l'hotel prépayé par Christian près de la voie ferrée. Pas de trains, mais une communion qui durera jusqu'a 4 heures du matin.
Bière, apéro, vin rouge et vin rouge. On est de retour en France.
Demain, ptidej à 7h30.
Par Jean-Pierre
Pas de bruit la nuit en dépit de la fiesta. L'orientation de la chambre était bonne. Bon ptidej, pour démentir notre idée préconçue.
Grande décision. Bien qu'on soit pile poil sur le trajet de la voie verte, on décide démocratiquement de suivre le nominal du parcours de Christian. Plus court, plus roulant, moins collineux. Le trajet de Christian, qu'on n'a pas suivi hier de Neuchatel à Forges les Eaux se trouve d'un coup paré des vertus les plus rares. On verra bien.
Patatatras. Voila qu'à Bellozanne, on fait un AG dans un chemin de terre caillouteux et en pente. Michel insiste pour y aller et on y va. 2 km. Au premier croisement de vraies routes, il reste 2 autres km à couvrir, nous partons en arrière pour contourner ce mauvais chemin, vers Beauvoir en Lyons. Michel râle. Tous râlent.
Claude profite du chemin pour crever de l'arrière. C'est là que le drame se joue. Claude répare. Mais, 2 km plus loin, il éclate, toujours de l'arrière. C'est fini, le pneu se déchire sur le coté et Claude n'a plus de pneu de rechange. Ni de chambre d'ailleurs. Je lui confie mon pneu de secours, ainsi que la chambre butyl (spéciale pour rouler à gauche) que j'avais achetée en Angleterre pour le cas où.
Finalement, nous quitterons souvent le tracé de Christian. Nous sommes tellement en retard que nous filons vers Gisors par la nationale (rive Gauche de l'Epte). Le nominal est sur la rive Droite. Toute bonne foi en bandoulière, nous qualifions le chemin de la rive droite (que nous avons loupé par erreur) de tous les maux (côtes, distance, voire terre battue), comme si Christian nous avait déjà fait rouler sur de la terre pas battue. Bref, la mauvaise foi fait rage.
Courses a Sérifontaines, où il y a une grande surface. Déjeuner à Gisors. Petit café aussi. Magny en Vexin, par des routes à coucher dehors. Puis, nous quittons une fois de plus le nominal (chemin en terre battue) et nous fourvoyons derechef à Cergy, du coté de l'axe majeur, sur une esplanade improbable qu'il nous faut descendre acrobatiquement pour rentrer finalement par Andresy; où nous formons deux groupes: Michel et moi vers Poissy et les 4 autres vers Chatou et Rueil.
Pour finir, remontée sur le coteau. Bain, avec le stock de bain moussant de Françoise. Ca fait quand même du bien de rentrer chez soi.
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