Par un très beau jour du mois de juin
C'est certain l'ascension est pour Robin
La cuisse gaillarde et le soulier malicieux
J'ignorais que je pouvais être prétentieux
Vouloir me comparer à Pierrot et à Roger
Ils vont vite fait me rabattre le caquet
C'est parti pour les premiers contreforts
Pour l'instant sans trop d'efforts
L'inquiétude et la sagesse de mon frère Gérard
Dans une voiture veille si je ne fait pas trop d'écarts
Le poids en moins et la quiétude fraternelle
J'ai l'impression qu'on m'a greffé des ailes
Oui je l'ai joué petits bras en partant de Sault
Mais pas question de sympathiser avec l'EPO
Ça monte ça monte ça monte ça monte
Fort heureusement je ne fais pas de course contre la montre
Enfin le Chalet Reynard, puis le col des tempêtes
Et là je constate qu'il ne faut pas que "j'me la pète"
Impressionné par le dénivelé et les méandres
Baisé, est celui qui s'est entraîné que dans les flandres
Et pour qu'un soir avec vous je trinque
Je doit me transcender en Richard Virenque
Pour enlacer le panneau du "Mont Ventoux"
Encore a t-il fallu que je pédale 3 années avec vous
Et là ayant atteint le sommet
Le flux lacrimal, ne pus éviter
Certe il m'a fallu plus de 4h30
Mais ça fait trop longtemps que cette "cotelette" me hante
Me voila enfin chez Sandrine qui, avec ses mains magiques
Serait capable de remettre un moribond aux jeux olympiques.
Claude Robin
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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