Trace Velocio et Pâques en Provence

21-22 avril 2019

Vendredi 19 avril, on se retrouve chez Pierrot et Claudette à Pernes les Fontaines pour les derniers préparatifs en vue d’un départ matinal, demain pour effectuer une Trace Vélocio.

Objectif : faire un parcours de 214 kilomètres pour rejoindre dimanche matin la concentration de Pâques en Provence à Upaix, à quelques kilomètres de Sisteron.

Le départ est fixé à 7h00, pour arriver assez tôt, ou plutôt pas trop tard, à l’hôtel à Sisteron.

Les cartes de routes sont pointées en avance à l’hôtel, afin ne pas perdre de temps au moment du départ.

Dîner rapide, pour se coucher tôt car le réveil est prévu vers 5h15, 5h30, au plus tard.

Samedi matin l’équipe est au complet chez Pierrot pour prendre le petit déjeuner avant le départ.

L’équipe est constituée de Pierrot, Michel B, Didier, Hoc, à vélo plus Eric et moi-même à tandem, ainsi que de Michel Kiki accompagnateur non inscrit car avec un VAE qui n’est pas autorisé par le règlement des Traces.

Claudette conduira la voiture accompagnatrice en compagnie de Maxime. Elles assureront le ravitaillement, notamment pour le pique-nique de midi.

Départ à 6h55 dans la fraîcheur, mais le soleil nous réchauffera rapidement.

Pierrot nous guide dans le dédale des petites routes au milieu des champs, son univers cycliste depuis une vingtaine d’années.

On règle l’allure avec Pierrot, 22-23 km/h ça va, tant qu’on est sur du plat, mais pas plus, il faut garder des forces pour la montée dans la vallée de l’Eygues dans l’après-midi et les cols à suivre.

Il n’y a pas de vent, ça se présente bien, il ne devrait pas y avoir le mistral que Pierrot redoutait.

Voici Grignan premier contrôle de la Trace et site BPF dominé par son château. Nous avons déjà fait 67 km et il est 10h30, on a bien roulé, mais c‘était en terrain plat. Claudette arrive en même temps et nous apporte un peu de ravitaillement et surtout on en profite pour retirer les vêtements chauds devenus encombrants.

Pointage à l’office de tourisme où nous bavardons le temps d’expliquer ce que nous faisons. Nous repartons vers Rousset-les-Vignes et la route s’élève jusqu’au col de Novézan à 421 m d’altitude. Montée assez facile suivie d’une belle descente vers Nyons. Pierrot sait toujours bien faire du vélo et ne laisse pas le tandem partir sans lui dans la descente. Il est le seul à prendre cette précieuse roue, tant pis pour les autres.

Nous voici dans la montée de la vallée de l’Eygues, long faux plat assez facile. Claudette n’a pas réalisé que Pierrot lui suggérait de chercher un endroit pour le pique-nique avant Rémuzat et voilà que les kilomètres passent et il commence à faire faim. Didier et Michel s’arrêtent pour se ravitailler pendant que les autres continuent jusqu’à l’aire de pique-nique où Claudette et Maxime nous attendent, peu avant Rémuzat. La pause est bienvenue, elle sera assez longue pour que chacun récupère des efforts du matin. Déjà 114 km parcourus.

Nous repartons pour quelques kilomètres seulement car le deuxième contrôle est à Rémuzat, à 117 km, il est 14h15, ça se présente bien pour arriver à l’hôtel avant la fermeture des cuisines. On bavarde encore un peu avec les personnes de la superette où nous trouvons le tampon justifiant notre passage.

Après Verclause nous quittons la vallée et la route s’élève davantage à l’assaut du Collet (592m). Kiki a essoré la batterie de son VAE et la montée commence à être difficile. A Rosans nous lui proposons d’alléger son vélo de la batterie mais il pense que ça ne changera pas grand-chose. Un peu plus loin Hoc le convaincra de s’alléger de la batterie devenue inutile, mais ça ne suffira pas, il finira par monter dans la voiture.

Pendant ce temps Pierrot ne veut pas s’arrêter de peur d’avoir du mal à repartir et finalement il arrive le premier au col de la Saulce, point culminant de la Trace avec 877 m d’altitude. Nous ne le retrouverons qu’à l’entrée de Serres où il nous attend avant de prendre la direction de Sisteron par de petites routes parallèles à la départementale.

À Ribiers nous sommes attentifs à la circulation, avec piétons et voitures, et nous ne prêtons pas attention aux indications de route barrée et déviation et nous continuons sur la route prévue. Un peu plus loin nous voyons une indication de route barrée, mais nous espérons qu’à vélo nous pourrons passer. Nous nous demandons tout de même si nous n’allons pas trouver un pont coupé nous obligeant à faire demi-tour.

Voici le chantier, la route est barrée, il y a des barrières et on voit qu’un bout de route s’est affaissé et est en reconstruction sur quelques dizaines de mètres. Nous pouvons contourner la barrière et le chantier peut être traversé. Il y a juste un talus à escalader. Avec le vélo ce n’est pas facile, on prend celui de Pierrot avant de faire monter le tandem. Finalement c’est passé, surtout parce que le chantier était fermé, sinon en journée les ouvriers ne nous auraient pas laissé passer.

Plus que quelques kilomètres et voici l’hôtel où tout le monde arrive presque en même temps. Il est 19h15 et nous avons fait 197 km.

Michel, Didier et Hoc qui étaient un peu derrière nous ont été plus attentifs et ont prudemment pris la déviation. Ils en ont été quittes pour une bonne côte, courte mais très pentue.

À l’hôtel il y a beaucoup de monde, puisque l’Audax Club Parisien (l’ACP) a aussi choisi cet hôtel. C‘est l’occasion de retrouver quelques copains, dont certains ont effectué des flèches Vélocio.

Après une chaude journée une bière est bienvenue avant d’aller prendre une douche.

DÎner bien agréable et nuit au calme.

Dimanche matin on tarde un peu, petit déjeuner vers 7h30 pour un départ vers 8h30. Nous n’avons que 17 km à faire pour arriver à Upaix lieu de la concentration Pascale, mais c’est au sommet d’un village perché.

Belle montée avec un final particulièrement relevé. Tout à gauche dit Eric, c’est lent mais efficace. Le tandem arrivera le premier à la tour qui domine le village et offre une vue panoramique sur les Ecrins, la montagne de Lure et autres sommets plus ou moins lointains.

Nous allons ensuite dans le village, vers l’accueil de l’ACP pour les Traces Vélocio afin de faire homologuer nos cartes de route.

Il va être difficile de nous regrouper pour la photo à l’arrivée. Chacun discute avec des copains mais enfin nous voici souriant, satisfaits de cette randonnée bien sympathique, cadeau particulier pour fêter les 80 ans de Pierrot.

Ensuite quartier libre jusqu’à midi avant de se retrouver pour pique-niquer, pas trop tard, car les tandémistes doivent retourner à Pernes à la force de leurs mollets, les simples cyclistes mettront leurs vélos sur les voitures pour un retour trop facile.

Mais avant nous pouvons visiter la chapelle où Raymond Henri expose quelques vélos anciens. Devant nous retrouvons des tandémistes de l’Amicale des Cyclos Tandémistes.

Un peu plus loin nous trouvons Evelyne la présidente du COREG Ile de France qui accueille les cyclotouristes de notre belle région.

L’église mérite aussi une visite guidée et puis les vendeurs de produits régionaux nous font volontiers goûter à leurs produits.

Le temps passe vite et à midi les discours officiels et la présentation de la participation aux flèches, fléchettes et Traces Vélocio, ne sont pas terminés. Dommage, mais nous avons encore des kilomètres à faire dans l’après-midi.

Vers 13h30 il est temps de penser à repartir avec Eric. On commence par une petite montée. Les jambes sont un peu raides, mais les muscles vont vite se réchauffer et tout rentrera dans l’ordre.

La route descend ensuite vers Laragne-Montéglin. Nous doublons quelques cyclistes très à la mode avec des vélos gravel et des tenues « branchées », la vitesse du tandem doit leur donner l’impression d’être au ralenti.

A Châteauneuf de Chabre nous prenons la route des gorges de la Méouge. La pente est assez faible et avec le vent favorable nous avançons à bonne allure. Voici bientôt Séderon où la route s’élève un peu plus et nous voici au milieu de champs de lavande.

Arrivés au col de Macuègne à 1068m deux routes se présentent à nous : la descente vers Montbrun les bains ou encore 4 km de montée vers le col de l’homme Mort, avec 144 mètres de dénivelé supplémentaire. Eric préfère Montbrun, tant pis pour le col.

La descente jusqu’à Montbrun est rapide et pas trop sinueuse. Dans la traversée de Montbrun un bruit sec se fait entendre après le passage d’une bosse sur la route. Que s’est-il passé, qu’avons-nous perdu ?

Rien de perdu, mais le garde-boue arrière du tandem s’est cassé net, il est maintenant en 2 morceaux. La qualité s’était déjà montrée insuffisante au niveau de la tringle à l’arrière, c’est maintenant au point de fixation au niveau des haubans. Le petit sandow qui retenait le pneu de secours servira à tenir la partie arrière du garde-boue contre le porte-bagage. Il faudra donc faire un peu de mécanique en rentrant à la maison.

La route remonte un peu jusqu’à Sault où nous faisons un arrêt ravitaillement, pour éviter la fringale avant l’arrivée.

Nous repartons vers les gorges de la Nesque que nous imaginions en descente dès la sortie de Sault, mais nous avons oublié que ça remontait un peu jusqu’au belvédère où nous nous arrêtons pour voir cette vue sur les gorges, sur fond de Mont Ventoux.

Tout sourire, il n’y a plus qu’à descendre jusqu’à Pernes les Fontaines

Il n’y a maintenant plus qu’à descendre jusqu’à Pernes. La route est sinueuse jusqu’à Villes-sur-Auzon, ensuite ce sont de grandes lignes droites très légèrement descendantes. C‘est là que le tandem est appréciable, on emmène un grand développement et ça roule bien.

Finalement nous arriverons à l’hôtel à Pernes quelques minutes avant 19h00. Ça nous laisse le temps de prendre une douche et de nous changer avant d’aller fêter cette trace avec Pierrot et les copains.

Voilà un bon week-end de vélo qui restera un souvenir particulier pour tous les participants.

Bravo Pierrot et merci à Claudette et Maxime pour l’assistance efficace.

Gérard