Séjour dans les marais du Cotentin et du Bessin

du lundi 8 mai au samedi 13 mai au matin (4 jours et 5 nuits)

Nous sommes 10 participants. Nous résidons à l’hôtel l’Escapade à Carentan, au centre-ville, à proximité de la gare.

À notre arrivée, nous sommes accueillis par Manu, le patron. Nous garons nos voitures dans le petit parking fermé situé à l’arrière de l’hôtel (5/6 places), et nous rangeons nos vélos dans un local qui sert de réserve, fermé par un cadenas.

C’est un hôtel un peu désuet. Nous sommes 3 dans une chambre quasiment sans placard, et pour 2 d’entre nous, pas de table de nuit, pas suffisamment de place pour en mettre une, pas de lampe individuelle. Le lavabo fuit. Quand on se lave les dents, on se lave les pieds en même temps. Mais la douche est correcte, et nous disposons d’un WC séparé. Les autres participants semblent mieux lotis que nous.

Nous nous retrouvons pour le dîner. Notre table est dans une petite salle accolée à la salle de restauration principale. C’est Manu le patron qui fait le service. Nous avons le choix entre 2 entrées, 2 plats principaux, et 2 desserts. De l’avis de tout le monde, nous avons bien mangé, notamment un baba au rhum qui valait le détour.

A la fin du repas, petit briefing pour évoquer le programme du lendemain. Nous revoyons l’ordre des sorties afin de les adapter au sens du vent qui va souffler dans les prochains jours. Il sera plein ouest les 2 premiers jours, et plein nord le 4ème. Le but est d’avoir autant que possible le vent dans le dos lors du retour.

Après le dîner, petite promenade digestive dans le centre-ville de Carentan. Nous poussons jusqu’au port, dans lequel nous découvrons un drakkar.

Mardi 9 mai

Nous faisons la sortie à destination de St Sauveur le Vicomte et Barneville – Carteret, plein ouest.

Dès la sortie de Carentan, nous empruntons la voie verte, qui est une ancienne voie ferrée. Nous la quittons au bout de 7/8 kms. Nous traversons et nous logeons les marais. Nous avons la surprise d’apercevoir quelques cigognes.

Un peu partout, quasiment dans chaque village, il y a un mémorial en lien avec la seconde guerre mondiale et le débarquement en Normandie. Beaucoup de rues, et d’endroits portent le nom d’un combattant. Il y a aussi beaucoup de photos de ces combattants.

Nous arrivons à St Sauveur le Vicomte. C'est un BPF.

Photo traditionnelle devant la pancarte

Arrêt photo devant le château

Visite de la chapelle de l’abbaye et photo devant l’abbaye.

Nous repartons et nous arrivons à Barneville – Carteret, en bord de mer. Il est temps de déjeuner. Un premier restaurant nous refuse. Il n’a pas la capacité, en salle et en cuisine, de nous accueillir à 10. Nous poussons plus loin, et nous trouvons un restaurant qui peut nous accueillir. Bonne pioche, nous ressortons satisfaits. Photo devant le restaurant dont le nom nous rappelle quelqu’un : « KALAKIKI». Apparemment, la photo n’est pas dans l’album.

Nous poussons vers la pointe de Carteret, mais le bout de la pointe n’est pas accessible, et d’où nous sommes, la vue n’est pas franchement extraordinaire.

Demi-tour, nous reprenons le parcours, longeons la mer, avec un arrêt photo en haut des dunes, à mi-chemin entre Barneville – Carteret et Portbail.

Nous arrivons à Portbail. L’arrivée sur Portbail est magnifique. Avec le pont, la chapelle et l’anse.

Nous visitons la chapelle. Elle accueille notamment une exposition de tableaux représentant des dames très peu vêtues.

Nous terminons la sortie en empruntant à nouveau la voie verte sur une vingtaine de kilomètres, avant d’arriver à Carentan. Nous avons parcouru 105 kms. Nos vélos sont bien sales. La voie verte n’est pas bitumée. Manu nous installe dans la cour un tuyau d’arrosage qui permet à chacun de nettoyer son vélo.

Dîner, petite promenade digestive, et au lit.

Mercredi 10 mai

Le vent étant toujours orienté plein ouest comme la veille, nous faisons la 2ème sortie vers l’ouest. Celle-ci nous mène à Lessay, qui est plus bas que Barneville – Carteret.

Nous empruntons à nouveau la même piste cyclable que la veille. Au bout de quelques kilomètres, première crevaison de la journée (il y en aura une 2ème dans l’après-midi). Elle concerne un gravel avec des pneus de 35. Il a crevé sur une voie verte avec un revêtement assez lisse. A se demander l’intérêt d’avoir un gravel !

Nous quittons bientôt la voie verte, direction le sud. Hier, nous l’avions quitté pour aller vers le nord.

Nous arrivons au niveau de la pointe du Becquet, qui est à l’intérieur de la baie de l’Ay. Petite marche à pied d’environ 300 mètres dans les dunes pour rejoindre la côte. Une Abeille descend sur la plage. Elle est prise d’une envie d’aller voir la température de l’eau.

Nous faisons demi-tour et nous rejoignons Lessay. Nous visitons l’église de l’Abbaye Ste Trinité.

Il est maintenant l’heure de rejoindre le restaurant dans lequel nous avons réservé une table. Il sert un menu à 13,50 Euros.

Après le repas, nous faisons un détour par la réserve naturelle de la tourbière de Mathon. Nous ne verrons rien. Ce n’est pas accessible.

Nous prenons la route du retour qui longe successivement 2 cours d’eau : l’Ay et la Taute.

Retour à Carentan. Nous avons parcouru 91 km.

Dîner, petite promenade digestive, et au lit.

Jeudi 11 mai

La sortie du jour nous mène dans la baie des Veys, la pointe du Hoc et Omaha Beach, vers l’est.

A peine partis de l’hôtel, au niveau du port, nous sommes obligés de descendre de vélo et de continuer à pied. Il y a des barrières partout. Il y a une manifestation sportive pour des scolaires. Nous la contournons et pouvons enfin renfourcher nos vélos. Ca ne dure pas longtemps. Nouvel arrêt pour une crevaison. Nous sommes au bord du canal de Carentan, à l’entrée du port de Carentan.

La crevaison réparée, nous repartons. Avec ces 2 évènements, cela fait presque une demi-heure que nous sommes partis, et nous n’avons même pas fait 1 km.

Nous faisons un aller-retour de 7/8 km pour aller admirer le point de vue sur la baie des Veys. A cet endroit, nous sommes au fond de la baie au niveau de la pointe de Brévands, dans un endroit reculé. Il y a comme un air de bout du monde. Nous essuyons quelques gouttes de pluie.

Nous repartons, direction Isigny / Mer célèbre pour ses caramels. Nous n’en mangerons pas. Nous poussons jusqu’au confluent entre l’Aure et la Vire. Nous entamons la discussion avec un pêcheur à pied. Il nous prend en photo. Rare photo sur laquelle nous sommes tous les 10.

Nous repartons et montons vers le nord pour rejoindre la baie des Veys. Nous continuons ensuite jusqu’à Grandcamp – Maisy.

Arrivés sur le port, nous tenons une petite réunion. La veille, nous avions évoqué la possibilité de pique-niquer. Si nous le faisons, il faut absolument acheter à manger dans cette ville. Il n’y aura pas d’autre possibilité avant longtemps. De la pluie étant annoncée, la décision est prise de manger au restaurant, plus loin, vers Omaha Beach.

Nous repartons et nous prenons la nouvelle piste cyclable qui longe la côte jusqu’à Omaha Beach, la voie verte de la Liberté. Le paysage avec la mer et les falaises est magnifique. Tous les 5/6 kilomètres, il y a des aménagements pour pique-niquer.

Nous arrivons à la pointe du Hoc. Nous laissons nos vélos et nous continuons à pied. Toute la pointe est un immense mémorial en hommage aux rangers qui menèrent l’assaut. Les combats furent terribles. Nous croisons beaucoup d’américains avec des guides, se faisant expliquer le déroulement de l’opération. Il y a également beaucoup de scolaires. Il en sera de même à Omaha Beach et Utah Beach.

Nous repartons pour Omaha Beach, toujours par le biais de la nouvelle piste cyclable qui longe le bord de mer.

Arrivés à Vierville / Mer, nous cherchons un restaurant. Nous avons du mal à en trouver un. Beaucoup ne sont pas encore ouverts. Finalement, nous trouvons un point de restauration rapide. C’était plutôt moyen, et assez long. Beaucoup repartent en rêvant d’une pâtisserie, avec une bonne tarte aux pommes.

Nous repartons et arrivons à Omaha Beach. Arrêt en bord de mer, au niveau du mémorial, et petit détour par le musée, sans s’arrêter.

Nous prenons le chemin du retour. Nous commençons par monter une petite côte. Cela fait longtemps que nous n’en n’avions pas vu une. Puis nous traversons la campagne et les marais. Nous sommes survolés par 4 cigognes. Il commence à pleuvoir. Nous décidons de rentrer directement à Carentan, plutôt que d’emprunter sous la pluie le chemin non bitumé longeant le canal, qui risque d’être gadouilleux.

Involontairement, nous nous scindons en 2 groupes. Le 2ème groupe prend un chemin différent, empruntant une petite route, plus directe. Nous nous retrouvons à l’entrée de Carentan. Nous rejoignons l’hôtel. Nous sommes quelques-uns à continuer jusqu’à trouver une pâtisserie, pour manger la tarte aux pommes dont nous rêvons depuis Omaha Beach. Nous n’avons pas eu l’occasion de croiser une pâtisserie depuis. Il faut dire que nous avons traversé très peu de villages.

Retour à l’hôtel. Nous avons parcouru 96 km.

Mauvaise nouvelle ! Manu nous apprend qu’il y a eu le feu dans la cuisine et qu’elle n’est plus utilisable. Il nous a trouvé une solution de secours. Nous irons prendre le petit-déjeuner dans l’hôtel voisin, distant d’une centaine de mètres. Quant au repas du soir, nous le prendrons dans un restaurant situé sur le port, distant de 500 mètres.

19h. Nous quittons l’hôtel en groupe pour aller dîner dans notre restaurant de secours. C’est le même principe. Nous avons le choix entre 2 entrées, 2 plats de résistance et 2 desserts. Par contre, concernant l’accompagnement, c’est frites ou salade.

C’est l’anniversaire de l’organisateur. Il offre l’apéritif. Nous regrettons notre hôtel. On y mangeait mieux.

Retour à l’hôtel après le repas.

Vendredi 12 mai

La sortie du jour nous même à Utah Beach et à St Vaast la Hougue, au nord.

Une Abeille ne participe pas à la sortie. Elle est malade. Cela fait plusieurs jours qu’elle tousse. Elle n’est d’ailleurs pas la seule à tousser. Plusieurs Abeilles sont dans le même cas. Dans notre chambre, nous sommes 2 à tousser depuis le début du séjour, et le 3ème n’en mène pas large. Il a peur de tomber malade à son tour. A tel point que le matin, au réveil, il commence par ouvrir la fenêtre en grand pour aérer la pièce. A se demander si ce n’est pas pour cela que nous sommes malades !

Au départ de Carentan, nous empruntons la grande route sur 3 kms, avant de la quitter pour franchir à pied une passerelle sur la Douve, et rejoindre une petite route qui nous mène vers la baie des Veys.

Nous arrivons à la réserve naturelle nationale du domaine de Beauguillot. Il y a 2 observatoires donnant sur les marais. Nous ne verrons pas beaucoup d’oiseaux. Dans le 2ème, une équipe de bénévoles est en train d’enduire à la main les murs de torchis. Cela ressemble à une opération « patouille ». Il y en a partout, y compris sur le sol.

Nous repartons et nous arrivons à Utah Beach. Arrêt au niveau du mémorial et du musée.

Un peu plus loin, nous tombons sur un club de cyclos venus en 3 jours de Beaumetz les Loges, dans le Pas de Calais. Nous entamons la discussion et faisons ensemble une photo souvenir.

Un peu plus loin, lors d’un arrêt, nous nous interrogeons sur les îles que nous voyons en face. Nous posons la question à un monsieur. Il se trouve que c’était l’un des organisateurs de la semaine fédérale à Valognes. Il s’occupait des VTT.

Il s’agit des îles Saint Marcouf. Elles sont 2, inhabitées et interdites d’accès. L’un d’elles est une réserve ornithologique.

Nous prenons la grande route jusqu’à Quettehou. Nous la quittons pour prendre un chemin gravel le long de la côte. C’est un raccourci, et de plus nous avons une vue magnifique sur le fort de la Hougue et sa tour Vauban. Le chemin est plus ou moins praticable. Nous sommes obligés de descendre de vélo pour franchir quelques passages délicats, notamment pour franchir une petite passerelle, ce qui nous rappelle des souvenirs. Nous en avions également emprunter une, lors de notre séjour dans la Brenne.

Nous continuons à longer la côte autant que nous le pouvons, et nous arrivons au fort de la Hougue. Séance photos.

Nous repartons pour St Vaast la Hougue qui est un BPF. Petit arrêt à la chapelle des Marins. En face de St Vaast, il y a l’île de Tatihou, également avec sa tour Vauban, jumelle de la précédente.

Pour l’anecdote, la liaison entre St Vaast et l’île de Tatihou est réalisée à l’aide d’un bateau, qui, arrivé au port, sort de l’eau, et roule sur la terre ferme. Photo prise lors d’un précédent séjour à St Vaast.

Il est l’heure de manger et certains, pour ne pas dire certaines, ont une forte envie de manger des huitres. Nous choisissons un restaurant de poissons sur le port.

Une Abeille salive tellement devant son assiette d’huitres et son petit verre de vin blanc, qu’elle en oublie de pointer le BPF.

Le repas terminé, nous prenons le chemin du retour. Direction Quettehou. Nous empruntons à nouveau la grande route.

Nous faisons un détour par les batteries de Crisbecq et Azeville. Ce sont 2 batteries allemandes situées à 5/6 kilomètres à l’intérieur des terres, en surplomb, face à la mer.

Nous arrivons à Sainte Mère Eglise où, notre notoriété nous précédant, notre venue a été annoncée en une d’Ouest France, journal de référence dans la région.

L’église n’est pas accessible. Il y a un tournage TV, avec plein de camions. Le parachutiste, lui, est bien visible.

Il commence à pleuvoir. Nous reprenons la route et faisons un arrêt au point de vue situé derrière l’église St Martin, au bord de la Douve. Il faut monter quelques marches pour accéder au belvédère. Nous avons une vue panoramique sur les marais.

Nous repartons et nous traversons les marais. La pluie qui tombe donne une atmosphère particulière.

Moment poignant ! Une croix blanche est plantée dans les marais, à une dizaine de mètres du bord de la route. Lors du débarquement, les allemands ont inondé les marais, et beaucoup de GI y ont perdu la vie.

Il pleut comme il faut. Nous rentrons directement à l’hôtel, sans faire de nouvel arrêt. Nous avons parcouru 98 km.

Mauvaise surprise ! Le guichet est fermé et la clé de la chambre des 3 filles n’est pas sur le comptoir avec les autres clés. Les filles, fatiguées, sont dépitées. Elles s’affalent dans les fauteuils de l’entrée. Un petit coup de fil, et la remplaçante de Manu qui est absent en cette fin de semaine, nous avoue qu’elle a effectivement récupéré une clé qui ne lui semblait pas être une clé de chambre. Elle en a pour 10 minutes pour venir nous rapporter la clé.

C’est l’heure du repas du soir. Nous repartons en groupe vers notre restaurant de secours, pour le dernier dîner. Nous prenons l’apéritif pour marquer la fin du séjour. Pour l’accompagnement, c’est comme la veille, frites ou salade. Le patron est un peu gêné, et s’excuse de ne pas avoir d’autre choix. Une Abeille n’est absolument pas gênée, et même plutôt contente. Elle peut continuer sa cure de frites. Les autres se rabattent sur la salade ou un mixte frites / salade.

Samedi 13 mai

Après le petit-déjeuner pris à l’hôtel à côté comme la veille, c’est le moment douloureux de régler chacun notre séjour.

Les voitures chargées, nous nous quittons, et nous rentrons en région parisienne.

Et c’est ainsi que se termine ce séjour.

A bientôt, à vélo, pour de nouvelles aventures !

Patrice