Après avoir été la seule abeille à avoir effectué en 2003 le Tour de France Audax, Maya souhaitait depuis plusieurs années faire un Tour de France Cyclotouriste randonneur organisé tous les deux ans par la FFCT et vanté par notre bon et regretté copain Jean-Claude Allonneau. Mais cette fois-ci avec "mari-chéri". Nous avons donc profité d'être tous les deux à la retraite pour nous inscrire dès l'été 2009 à celui de 2010. Claude Morel, Abeille ayant effectué le Paris-Pékin, s'inscrivait aussi de son côté car quelques amis de ce raid lui ayant vanté cette randonnée, il pensait y retrouver la même ambiance.
Quelques semaines avant le départ, nous recevions enfin le "programme" ! Pendant que Claude le rangeait dans un coin, Christian l'examinait avec la plus grande attention et paniquait en voyant ce qui nous attendait : 3300 km (au lieu des 3000 prévus) en 21 jours, beaucoup de dénivelé et aucun jour de repos. Maya quand à elle considérait être bien entraînée et suffisamment en forme pour se lancer dans l'aventure.
Le matin en préparant ses affaires Christian était tellement anxieux qu'il voulait déjà abandonner ! Maya l'en dissuade et ils partent donc quand même tous les deux chercher Claude chez lui pour faire la route ensemble en voiture jusqu'à La Châtre. Ici Christian se fait mal au dos en déchargeant les vélos, ce qui n'améliore ni sa forme ni son moral !...
Nous y retrouvons Christine et Richard que nous avions connus lors de la semaine du 1er janvier organisée par la FFCT aux "quatre vents", Alain Odelot, copain de Maya des Audax, Bernard Dauger ancien président du club de Croissy qui semble très surpris à la question de Christian : "toi aussi tu t'es inscrit dans cette galère ?". Pour lui qui avait déjà fait un TDF : point de galère en vue (ouf !). Claude retrouvera ses copains.
Nous apportons nos affaires dans les dortoirs du collège de La Châtre, laissons la voiture dans un grand hangar, prenons nos maillots d'uniforme, achetons les cartes de boisson, effectuons diverses formalités, bavardons, etc...
Nous écoutons les nombreux discours dont plusieurs concernant les 11 chinois invités par Dominique Lamouller à faire ce TDF qui, l'avenir le dira, bien que peu préparés à cette aventure, furent beaucoup plus zen que Christian qui avait pourtant parfaitement suivi le "plan d'entraînement" de l'article 22 du règlement du participant !....Nous écoutons aussi le seul et unique briefing de Jacques Maillet, président du CNO (Comité National d'Organisation). Les informations seront par la suite essentiellement faites par "le bouche à oreille", avec tous les risques que cela comporte.
Après l'apéritif, nous préférons aller manger dans notre chambre afin de nous coucher plus tôt.
6 heures : réveil, 7 heures. Petit déjeuner copieux préparé par les cyclos de La Châtre, puis longue attente par grand froid (environ 8 °) pour la photo des accompagnateurs et des 143 cyclos avec leur maillot jaune comme uniforme. (Noëlle et Dédé n'y sont pas car un décès familial leur a fait retarder le départ.)
Nous roulons dans le dernier groupe. Maya y retrouve Hervé (coorganisateur avec Allain de notre semaine FFCT en Sardaigne), elle bavarde et perd "mari-chéri" !... Elle l'attend au sommet d'une petite côte. Le voisin de dortoir de la veille lui apprend qu'il l'a fait tomber en faisant un petit écart. Maya fait demi-tour et le trouve seul roulant péniblement, la hanche et le genou endoloris pas sa chute. Ils rouleront tous les deux seuls jusqu'au déjeuner en doublant quelques chinois éparpillés roulant au milieu de la route et se trompant de direction. Nous arrivons trop tard pour les photos de la presse locale à St Florent sur Cher mais prendrons notre premier plateau repas avec tous.
Les pressés (et il y en a !...) partent rapidement pour les 40 km restant à faire l'après-midi. Claude et Christian roulent "gentiment" dans la roue de Maya. A l'arrivée, Claude va à son hôtel et nous à celui "des marmottes" vers 16 heures, ce qui permet de se reposer après la douche, et de faire les premières lessives et autres formalités avant le diner à 19 h 30.
Alors que les autres hôtels avaient réussi à négocier un petit déjeuner à 6 heures, les patrons "des marmottes" nous accordaient une largesse en acceptant 6 h 45. Mais en arrivant dans la salle à manger nous commençons à découvrir la mentalité de ce groupe de ces "stressés-pressés et oppressants", (souvent redoublants) car "il faut des anciens pour donner le bon exemple aux nouveaux". Quel exemple ? : Faire la queue avant l'heure pour être les premiers aux repas, vite manger (parfois même la part du voisin), vite partir avec les bons copains sans se soucier des autres (vous savez ? : "les nouveaux qu'il faut intégrer !"), vite rouler : dans le vent, dans les côtes, en pleine canicule, en pleine digestion sous le soleil (ici, pas question de sieste !...), vite arriver, vite dîner, vite, vite, vite !.... et surtout plus vite que les autres !
Nous prenons donc avec Richard et Christine notre petit déjeuner (à l'heure officielle), c'est-à-dire ce que les "redoublants" et nouveaux déjà "formatés" nous laissent en partant dare-dare ! Nous chargeons nos bagages en catastrophe et partons tous les 4 attendus par le dernier cyclo local chargé de nous accompagner en début d'étape. Pour lui le but était de nous montrer la route et bavarder mais surtout pas de nous protéger du vent qui sera défavorable pendant les 200 km !...
Nous retrouvons Manu (il nous dira plus tard se souvenir de 2 jeunes abeilles avec qui il avait fait le Paris-Brest-Paris Audax 1976 et, c'était nous !...) et son copain de chambre "au petit vélo" - maillot "grande roue" - mais nous les perdons lorsque "le local" nous abandonne. Richard fait quelques relais sur le plat mais s'envole dans les côtes. Lors d'un petit arrêt "pipi-bouf", Richard et Christine préfèrent manger en roulant et laissent Maya protéger seule "mari-chéri" dans le vent !... Nous les retrouvons au repas. Ils avouent n'avoir gagné que les petites minutes de notre mini arrêt mais préfèrent partir à la sauvette plutôt que faire équipe avec nous dans le vent !
Le tandem mixte partant en même temps que nous, nous essayons de nous abriter dans leur roue, mais, alors que nous bavardions "amicalement", paf ! le tendeur de Maya saute dans sa roue !.... Arrêt rapide mais comme la devise de ce groupe sera de ne pas attendre, nous ne serons donc pas attendus. "A bon entendeur salut !". Nous roulons donc seuls et rattrapons "papy-Mougeot" à qui nous proposons notre roue mais, trop fatigué, il continue à sa main (il arrivera le soir pendant le dîner sans avoir eu le temps de se doucher à la grande indifférence de tous).
Lors d'un petit arrêt goûter assis dans l'herbe à environ 30 km de Chartres, un papy de 84 ans s'arrête de tondre son gazon pour faire un brin de causette avec nous. Il est assez admiratif et nous avoue ne pas aimer le vélo car jeune il devait revenir de ses matchs de foot de Chartres à vélo, soit 30 km, la plupart du temps face au vent !.... Nous le comprenons... et reprenons nos vélos... face au vent avec les flèches de la Cathédrale de Chartre en ligne de mire !... Alors que les autres auront "été pris en charge par les Chartrains pour les accompagner par la piste cyclable jusqu'aux hébergements", nous nous débrouillerons seuls pour trouver l'auberge de jeunesse et du sport. Repas à la cantine et nuit en dortoir avec Michèle et Émile.
Nous sommes réveillés dès 5 h 45 par le bruit des sacs plastiques de Michèle (une " redoublante "), ce qui nous permet d'arriver avec le quart d'heure d'avance pour être bien placés pour le petit déjeuner de 6 h 30 au réfectoire !.... Dommage ! Cela ne servira à rien car cette fois-ci les organisateurs ont décidé un départ groupé pour sortir de la ville de Chartres dans les bouchons des travailleurs escorté par des voitures. Nous quittons la Beauce avec ses grandes lignes droites et plates dans les champs pour trouver le Perche et son paysage accidenté et ses forêts. Cette fois-ci nous roulons avec quelques cyclos.
Il fait beau et certains "cyclos-touristes" (et oui, il y en a !...) s'arrêtent aux terrasses de café de Longny au Perche (BPF). Nous mangeons "un petit en-cas" sur le banc devant l'église et prenons de l'eau fraîche au cimetière situé au milieu d'un raidillard (il fait très chaud : environ 30 °).
Nous roulons à nouveau souvent que tous les deux mais arrivons cependant en avance au repas à Ste Scolasse sur Sarthe (cela fait plaisir de pouvoir boire, comme la plupart, en attendant !....).
Le syndrome des gens pressés ne nous ayant pas encore atteint, nous partons les derniers. Nous retrouvons cependant quelques rares cyclos sur les longues lignes droites montantes (quand elles descendent on n'en parle pas !...) assez fréquentées. Nous passons à Carrouges (BPF) mais n'avons pas le temps de faire un tour dans son magnifique château.
Lorsque nous voyons les 2 clochers de l'église de Ferté Macé, le fléchage préfère nous détourner du centre ville - pourtant touristique (c'est un BPF) - par un bon coup de cul, et nous faire traverser les HLM pour arriver au lycée technique dans un magnifique parc où le club local nous attend pour nous faire déguster leur Poiret (pour une fois nous sommes attendus car ce sont des copains du réveillon qui le servent et qui savaient que nous faisions le TDF. Merci à eux).
Le soir nous dînons à la cantine avec eux et leur ami - adjoint au maire - qui avait participé à l'organisation de cette arrivée. Nos organisateurs semblent les ignorer mais comme "les amis de mes amis sont mes amis", nous invités à prendre un verre dans le jardin "de l'ami de nos amis" qui nous raccompagnera en voiture au lycée.
Notre chambre, au 2nd étage, a une belle vue sur la campagne. Les hirondelles volent haut !
Aujourd'hui départ groupé à 7 h 45 car "l'ami de nos amis" souhaitait nous faire voir la base nautique dont il est très fier.
Alors que notre lycée était en haut et bien placé pour le départ de l'étape, cela nous fait débouler jusqu'au lac puis remonter dans la ville - que nous ne visitons toujours pas - en y créant un petit bouchon pour remonter et passer devant le lycée. Cela nous met dans l'ambiance de l'étape du jour : parcours très vallonné avec quelques bonnes bosses, particulièrement dans la Suisse Normande avec des passages à 12 %.
Christian, sachant que l'étape sera longue et accidentée, me fait rouler "gentiment" à son rythme. Nous roulons donc seuls et récupérons "Philippe au petit vélo" qui envisageait d'abandonner. Cette fois-ci, Maya en aura deux qui veulent abandonner dans sa roue !...
Nous nous arrêtons vers midi dans une boulangerie pour recharger les batteries car le repas est encore loin. La voiture balai en profite pour nous confier un chinois qui se trouvait, on ne sait pourquoi, abandonné par les costauds (car c'est un costaud qui roule à fond dans les montées et comme un Kamikaze dans les descentes, se déportant complètement à gauche puis aussitôt à droite pour couper les virages, comme dans le Tour de France (le vrai !) au mépris des voitures qui le suivent et prenant les sens giratoires à l'envers. Nous le rendrons cependant sain et sauf aux GO pour le pique-nique à Saint Clair sur l'Elle, au km 117 à 14 h 45 !....
Grâce au compte-rendu de "Raymond le 19", nous savons que nos "copains" reçurent un bon accueil "du cidre est même offert par le club local, le plus petit club FFCT avec 4 licenciés". Pour nous point de cidre !...
Pendant que notre chinois s'explique méchamment avec ses compatriotes, nous déjeunons avec d'autres retardataires sur le bord d'une table. Nous comprenons que nous gênons mais prenons quand même notre temps car nous avons besoin de nous restaurer et de nous reposer un minimum. Nous repartons avec Jeanne, Liliane, Pascal et Philippe. Nous bavardons joyeusement tous les 6, ce qui rend les longues montées au soleil moins pénibles. Nous prenons quelques photos de vieux engins militaires, arrivons sur les plages du débarquement, longeons la mer (nous apercevons Claude en bonne compagnie avec une jeune chinoise qui découvre la mer.)
Après quelques erreurs et une bonne côte, nous arrivons assez tardivement à la superbe Abbaye de Montebourg où nous dormirons 2 nuits dans "le pigeonnier".
"Raymond le 19", arrivé bien avant avait profité "du ravitaillement organisé à notre attention par le club local". Il a ce jour là, en roulant 1 h 30 de moins que nous fait du 22.5 de moyenne alors que nous, uniquement du 20.33 pour 192 km et 1778 m de dénivelés !... Qui a dit à l'abeille que nous sommes des costauds ?...
Les organisateurs ont noté dans leur compte-rendu : "journée très longues où nos cyclistes ont beaucoup souffert. Les bosses de la Suisse Normande laisseront de très beaux souvenirs à nos participants, tant pas la beauté des paysages que par le mal aux jambes...". Alors si même les cyclistes de l'UFOLEP ont souffert, que dire pour les quelques cyclotouristes de la FFCT inscrits dans ce tour de France, organisé pour eux !...
Le club local avait préparé une superbe étape dans leur beau Cotentin. Mais Christian qui depuis le départ voulait abandonner aurait aimé profiter de ce jour pour se reposer. Pendant que les copains Chinois de Claude décident de faire une randonnée gastronomique, Christian, plus scrupuleux choisit de raccourcir un peu le parcours le matin afin d'être, pour une fois, avec les costauds au repas et le propose à Philippe. Nous prenons donc une jolie route au milieu des bois mais néanmoins accidentée pour rejoindre Cherbourg. Pour nous remercier Philippe nous offre de superbes gâteaux que nous dégusterons sur la piste cyclable en admirant la mer.
Nous retrouvons les "costauds" sur le magnifique circuit des locaux qui n'hésitent pas à nous mettre un raidillon de 18 % à descendre (et surtout à remonter !)
Nous déjeunons avec les "gros bras" dès 12 h 30 pendant que ceux qui font le parcours intégrale souffrent et arriveront bien après (comme Paul et Yves "La douane" qui nous le reprochera). Lors de la digestion en pleine chaleur et sans sieste, Christian et Philippe refusent de faire le 2ème raidillon car une route plus facile leur permet de "rouler plus à l'économie" pendant que Manu et Maya font le nominal et s'amusent à une belle partie de manivelles jusqu'à l'abbaye.
Claude offre un panaché à Maya en attendant Christian. Arrivée vers 17 heures, ce qui permet de mieux récupérer avant le dîner animé par les chanteurs locaux.
Départ libre : nous faisons équipe avec Yves "La douane" et Paul. Yves et moi prenons la photo de l'église de Ste Mère l'Église pendant que Paul et Christian roulent à leur main. Nous les rejoignons mais Paul, de plus en plus fatigué, préfère rouler un peu moins vite accompagné d'Yves, son fidèle compagnon du TDF.
A Périers, nous retrouvons plusieurs cyclos arrêtés aux bistrots car la chaleur est accablante. Stoïques, nous choisissons de continuer et enchaînons d'infernales lignes droites qui montent et descendent jusqu'à Coutances. Rapide halte dans un super marché pour dévorer bananes et Yop au chocolat. Cela nous fait du bien mais Christian souffre de plus en plus dans les côtes.
A Villedieu les Poêles, étape pique-nique, nous retrouvons Pascal, Yves et Paul. Fatigués et affamés nous nous embarquons dans la côte "les Monts Havard" mais ici point de ravito !... Un homme en voiture nous dit avoir vu des cyclos du TDF qui ont choisi une autre côte raide, mais à l'opposé dans la ville. Au téléphone, Pascal se fait confirmer que le rendez-vous a été changé !... Plus tard "radio-peloton" nous apprendra que c'est la ville étape qui avait changé l'emplacement et qu'Yves - notre dévoué fléchard - n'avait pas eu le temps de mettre les flèches car, très pressé, il s'était payé une voiture en plein carrefour et avait fait quelques tonneaux dans les champs ! (heureusement sans gravité). Quand nous arrivons enfin, les meilleurs sont déjà repartis. Christian est de très méchante humeur pendant le pique-nique.
Avec Pascal, Jeanne, Noëlle, Dédé, Philippe et Manu nous constituons un petit "gruppetto" pour affronter, en plein cagnard, les nombreuses côtes de l'après-midi. Nous profitons d'une petite halte sous un arbre pour aller chercher de l'eau fraîche chez l'habitant. Lorsque nous trouvons le fléchage qui indique le détour que Claude a proposé aux organisateurs pour se faire offrir un pot par le maire de son village, Christian et Philippe préfèrent en terminer. Lorsque nous y arrivons, Claude qui a profité de l'occasion pour se faire voiturer, est déjà reparti avec les chinoises !....
Le maire, lui, nous attendait avec quelques villageois et nous offrait du cidre frais et des madeleines (merci !). Liliane arrive à ce moment (elle a roulée seule tout l'après-midi !....). Pascal et moi l'attendons pour faire les derniers 20 km sur une superbe route avec le vent dans le dos !.... jusqu'à Fougères. Arrêt courses au grand magasin et quelques photos du BPF.
Nous arrivons les derniers au lycée à 19 heures. Juste le temps de se doucher, faire la lessive avant le dîner pendant que les costauds se reposent !...Christian n'arrive plus à se reposer malgré la chambre très confortable.
Le petit déjeuner est toujours aussi matinal alors que l'étape du matin est de 84 km. Nous aurions pourtant apprécié de nous reposer un peu plus. Surtout Christian qui, comme tous les jours, veut abandonner. Il ira voir les infirmiers qui lui conseillent une journée de repos. Comme aujourd'hui ce sera une petite étape et que l'organisation n'accorde qu'une journée (ou deux 1/2), il le fera plus tard. Nous partons donc tous les deux à l'allure choisie par lui afin de s'économiser au maximum.
De nombreuses côtes en lignes droites avec le clocher de l'église en point de mire sous la chaleur. Quelques arrêts (boulangerie, herbe fraîche sous les arbres,...) ne nous empêchent pas d'arriver à l'heure au pique-nique. Un apéritif est offert par les locaux (a-t-il fait patienter les impatients ?!...).
Maya retrouve Christian Gentil, copain depuis le TDF Audax 2003. Nous déjeunons avec tout le monde !... Nous sommes avec Brigitte et Christian (encore un !...) "le costaud", couple sympathique nés tous les deux en 1952 et qui fêtaient leur 40 années de mariage. La salle à manger se vide rapidement comme toujours. Avec Pascal, Paul, "La Douane" nous nous attardons un peu, prenons des photos devant les vélos décoratifs du club local.
Nous partons les derniers. A quelques uns, nous constituons un "gruppetto" pour ménager les fatigués. Manu, très gentiment, règle son allure sur celle de Christian que je recolle dans sans roue dans les bosses. Il fait très chaud, le goudron fond par endroit.
L'arrivée à Angers est très bien guidée par le club local qui offre une fête aux costauds ("musique, défilé de vélos hétéroclites") et une bonne collation pour tous. Nous parlons d'Hervé Thomas que certains connaissent bien.
Il ne reste plus que quelques mètres pour trouver notre hôtel. Ici Manu, Pascal, "La Douane", Christian et Maya font leurs adieux à Paul qui abandonne dans la grande indifférence des organisateurs.
L'étape sera longue et dure, nous partons donc à 7 h 10. Nous profitons d'un groupe et du peu de dénivelé pour rouler d'assez bonne allure pendant environ 20 km puis dans la roue de Manu que nous perdons bêtement dans une brocante.
Nous récupérons Philippe et roulons après les doués jusqu'à Doué la Fontaine (58 km) où nous dégustons un flan et une pizza sur les marches d'un magasin en regardant des moins doués.
Il fait très chaud, nous arrivons à Thouars en pleine canicule. Heureusement le pique-nique est servi dans la magnifique salle de l'orangerie où la fraîcheur est fort appréciée.
Quand nous arrivons la plupart des cyclos ont déjà déjeuné car les organisateurs ont décidé d'avancer l'heure du repas car l'étape est longue ce jour là (l'absence de communication qui caractérise ce TDF fait qu'on ne l'apprendra qu'à l'arrivée).
"Mari-chéri" ayant décidé de prendre une 1/2 journée de repos l'après-midi, Maya déjeune très rapidement afin de rouler à sa main avec quelques uns. Alain Odelot et ses deux compagnons de TDF (les 3 A) l'attendent. Un petit peloton à allure Audax améliorée s'organise et les gentlemens profitent de la cadence régulière de Maya pour la laisser souvent devant avec Alain !...
Plusieurs se sont arrêtés à une fontaine tellement il faisait chaud ; Maya en profite. Les 3A préfèrent continuer. Elle se dépêche pour les rejoindre. Ils s'arrêtent à leur tour à un bistrot, cette fois-ci c'est elle qui continue car il y a des grosses bosses et donc le "chacun pour soi" est de règle ! En effet ceux qui avaient apprécié la roue régulière de Maya la rattrapent en bas d'un coup de cul et en profitent pour s'envoler y compris les 3 A !....Elle continuera donc seule et à son rythme.
Une véritable fournaise mais point de cimetière pour se rafraîchir !... Dégustation d'une orange et d'une banane à l'ombre d'un arbre. Gervais et Jean-Yves l'imitent et trouvent sa philosophie du vélo pas mal. La camionnette des chinois passe avec Claude qui s'est fait ramasser. Ils nous offrent de l'eau à faire des tisanes, mais c'est mieux que rien ! Nous repartons et Gervais offre sa roue à Maya (enfin un vrai gentleman), nous bavardons amicalement (cela fait du bien !...) et avalons une succession de côtes toujours par grosse chaleur.
Nous arrivons juste lorsque les costauds repartent groupés dans la roue de la camionnette FFCT pour arriver à 17 h 30 au pot offert par Chauvigny. Maya a droit à la bise lors de la remise de son cadeau (deux tasses à café) et profite, avec les premiers, du pot d'accueil. "Mari-Chéri" l'attend à l'hôtel Beauséjour où la plupart des couples sont hébergés. Un petit problème de distribution des chambres est résolu par l'aubergiste. Le dîner sera agréable et en petit comité.
Après la demi journée de liberté de la veille, nous reprenons nos habitudes de vieux couples : "Mari-chéri" s'appliquant dans la roue de Maya.
Quelques arrêts comme celui de Charroux (BPF) ou celui offert par Ève et Bob - les amis du tour de France.
Pique-nique à Civray. Chacun regarde les attributions des chambres affichées, comme tous les jours sur des panneaux et le note sur son carnet de route.
Cette journée sera encore très chaude : la routine !... l'après-midi est ponctuée d'arrêts cimetières avec "papy Mougeot" dans la roue (les 3A nous apprendrons plus tard qu'il a abandonné - sans annonce non plus - en nous donnant ses tickets de boissons qu'il leur avait confiés pour nous remercier de nos roues protectrices !....).
Dans l'espoir d'arriver un peu plus tôt, nous suivons les pancartes de St Jean d'Angely et non les flèches. Nous trouvons Claude un peu paumé et un local, lui aussi paumé, incapable de nous expliquer notre chemin. Il prendra notre roue et nous remerciera de l'avoir guidé !... Nous terminons avec le "grand de Menton" - amateur de photos - et qui a la gentillesse de nous attendre (il y en a !...) sur une route assez fastidieuse et trouvons enfin le lycée "Blaise Pascal."
Les costaux reviennent d'un pot offert par le club et nous convainquent, malgré les reticences de Christian, de descendre dans la ville pour profiter de l'accueil en effet chaleureux du club (petit goûter et un sac avec une banane et un sandwich). Ce qui nous requinque pour remonter la petite côte descendue pour trouver nos douches et dortoirs au lycée.
Une surprise nous attend ce soir là : le club nous accueille dans une magnifique salle décorée avec soin. Le Pineau des Charente (rouge et blanc) coule à flot à l'apéritif suivi d'un dîner digne des grands restaurants, servi avec gentillesse et efficacité par tous les membres du club. Un DJ nous anime la soirée où nous dansons. De nombreux cavaliers invitent Maya à danser. Yves "la douane" la fera même voler sur ses épaules !....(normal pour une abeille ?). Toute cette excitation l'empêchera de fermer l'œil de la nuit !....Et pourtant le lendemain sera une très grande étape mais "Demain sera un autre jour ! "
Le petit déjeuner est avancé pour cette étape longue et chaude. Les GO accueillent Maya en lui disant : "tu n'auras pas le droit de te plaindre d'être fatiguée après toutes les danses de la veille !...". S'ils connaissaient Duracel !...
Nous partons vers 7 heures mais Duracel n'a pas la permission de suivre les copains car "mari-boulet" la bride à 23 km/heures. Une petite musette est offerte au milieu de la matinée.
Plusieurs arrêts sont nécessaires pour soulager les échauffements des pieds avant le Pique-nique à Montguyon au km 113.
L'après-midi sera caniculaire et les côtes nombreuses. Pascal et Manu, très gentiment nous attendent.
Nous recherchons les points d'eau. Lors d'une longue côte nous laissons Pascal rouler à sa main. Lorsque nous doublons Christine, Manu l'attend car elle semble souffrir encore plus que Christian.
Nous arrivons enfin à 19 h 30 et quelques organisateurs inquiets accueillent les derniers avec des applaudissements (cela fait du bien !..). Ils nous pressent (stressent ?!....) car le dernier car nous attend pour aller au dîner sous un grand chapiteau trop loin pour y aller à pied. Les morfales, sans se soucier des autres, ont dévalisé l'apéritif et le superbe buffet fait à notre attention par le club local. La table "gruppetto" prend ce que les "copains" (?!...) leur laissent mais se font vite servir leur viande, frites et dessert et courent pour prendre le premier car, au nez et à la barbe des "toujours pressés du TDF". Ceux-ci arrivent à leur tour. Il faudra qu'un responsable se fâche pour faire ressortir un gars du bus, car il ne pouvait pas partir tant que nous étions en surnombre (probablement un redoublant qui donne l'exemple aux nouveaux ?!...)
Après la longue et dure étape de la veille, celle-ci sera une étape de transition car très plate.
Pendant que les costauds continuent à se faire la course, nous essayons de nous reposer en roulant. Maya aurait aimé rouler un peu plus vite avec quelques copains le matin mais la "locomotive est bridée" à 24 maximum !
A Capiteux plusieurs cyclos font les terrasses de café. Comme Manu et Philippe, nous choisissons l'épicerie et mangeons devant l'église. Quelques petits arrêts nous permettent d'arriver au bout d'une longue route plate et chaude au milieu des pins au pique nique juste quand la salle finit de se remplir. Nous sommes toujours que quelques uns à prendre notre temps pour ne pas repartir en pleine chaleur (aucun Jean-Pierre ou Henri dans cette épopée !...). Nous partons les derniers avec Pascal et retrouvons Manu, Noëlle, Dédé, et la bande... et formons un "gruppetto" de 9. Nous nous accordons quelques arrêts : photos chez les habitants, ou dans un bistro fort apprécié avant les 26 derniers km.
Les hommes laissent bavarder les femmes devant !... Nous arrivons vers 17 heures à Dax sans les encouragements de René, l'abeille locale (il est à Paris ce jour là) mais profitons d'arriver plus tôt que d'habitude pour nous reposer un peu chez les sœurs qui nous reçoivent.
Le matin nous continuons notre devise "rouler lentement mais surement et si possible en récupérant" qui n'est pas partagée par beaucoup dans ce groupe ! Les routes sont belles et assez roulantes. Nous nous souvenons de la belle semaine Abeille organisée par Claude.
Nous dégustons un gâteau basque (en pensant à Jean-Pierre et Mimi) à la Bastide Clairence (Batista) classé "plus beaux villages de France" et en profitons pour faire un tour dans le village et voir en particulier l'église entourée de tombes.
Lorsque nous arrivons à Hasparren nous apprenons que les organisateurs ont décidé de distribuer les pique-niques plus tôt que prévu à cause de la chaleur (merci encore pour les informations !) que nous prenons sur un talus à la recherche d'un peu d'ombre.
Une fois de plus, sieste pour personne et départ en plein cagnard ! Christian décide de rejoindre St Jean Pied de Port par une route assez directe en restant en France. Manu, Pascal et Maya partent sur le nominal avec son crochet en Espagne. Ils retrouvent Philippe "le petit vélo" qui a crevé en plein cagnard sans chambres à air, sans rustines et sans téléphone qui les prend comme intendance !.... Manu après avoir téléphoné à Norbert, part avec Maya (il lui fait la confidence, dans le creux de l'oreille, que Philippe est un marchand de cycle !... mais chut !...) pendant que le très bon Pascal reste avec Philippe. Lorsque nous arrivons au sommet d'une longue côte notre dévoué Norbert décharge de sa camionnette Philippe et son petit vélo pendant que Pascal mouline derrière !... (Philippe arrivera cependant le soir pendant l'apéritif car il aura encore crevé !...). Nous trouvons Liliane dans l'ascension du 1er col en pleine chaleur. Heureusement le paysage est beau et nous trouvons des points d'eau.
Un 2ème col encore plus long et chaud nous attend. Nous sommes rattrapés au sommet par des costauds : ils se sont trompés et ont rajouté 20 km. Ils sont complètement cuits. Le paysage est beau et une voiture FFCT nous donne de l'eau.
La descente jusqu'à St Jean Pied de Port est une route longue et en très mauvais état avec quelques coups de culs à la fin qui passent mal après cette dure journée de 2230 m de dénivelé en pleine chaleur. Nous retrouvons "La douane" qui nous offre un coup à tous les trois puis ce sera la tournée de Pascal (merci les copains !). Nous arrivons au lycée. Les basques nous réservent un accueil chaleureux : apéritifs, chants,....Claude y retrouve des connaissances.
Nous qui avions fait la semaine abeille organisée par Claude au Pays Basque savions ce qui nous attendait !....
Dès le matin la montée sur Mendive passe par plusieurs rampes à 18 % où même des costauds mettent, comme nous, pied à terre !... Cela permettra d'admirer le paysage magnifique que nous avons derrière nous : le soleil filtrant, les nuages accrochés aux montagnes.
Dans la descente, nous trouvons Manu et Pascal à une épicerie ; nous les imitons car la matinée sera très longue (notre voisin de table de la veille nous avait annoncé au dessert que les organisateurs s'étaient gourés pour le kilométrage de l'étape et en particulier de 20 km pour atteindre le repas chaud de Gourette !... Comme c'est le "chacun pour soi", ils n'avaient pas trouvé nécessaire de nous prévenir et disaient même "qu'ils allaient bien rire" !..).
Et vous trouvez ça drôle ?... Lorsque les organisateurs s'en rendent compte, c'est la panique. Ils viennent nous prévenir et s'excuser en nous offrant à tous les deux 4 pruneaux pour pouvoir monter le col de l'Aubisque (ah Jean-Pierre, si tu savais !...). C'est à 4 km avant l'arrivée du col et à 17 heures que nous déjeunons avec quelques-uns (et oui, Jean-Pierre !...). Nous devons nous estimer heureux car le resto de Gourette qui devait faire le seul repas chaud de midi du TDF avait mis la clef sous le paillasson ! Grâce à l'efficacité de "nos anges gardiens," ils ont quand même trouvé une auberge pour nous recevoir tous (merci à eux !).
Après les spaghettis bolognaise durement mérités, nous terminons l'ascension du col de l'Aubisque (1709 m) avec une chinoise qui nous prend en photo devant les vélos du "vrai TDF".
Dès le début de la descente, une pluie froide commence à tomber et l'orage gronde. La pauvre chinoise a seulement son maillot TDF. Nous, apprécions nos tenues de pluie. La descente n'est pas longue (500 m de dénivelé) car à 1200 m, nous remontons pour le Col du Soulor (1474 m). Dans cette descente la pluie cesse et nous retombons dans la chaleur humide de l'orage qui nous offre de magnifiques paysages avec arc-en-ciel et couleurs vertes très contrastées.
Nous arrivons enfin à Angeles Gazost mais ne trouvons pas l'hôtel "chez Pierre d'Argos". Les gens du pays nous disent qu'il se trouve 6 km plus bas dans un autre village (pourquoi ne nous l'avoir pas dit ? Réponse de Jacques Maillet à l'arrivée : "c'était au même endroit qu'au dernier TDF". Quand on vous dit que ce TDF s'adressait aux "copains redoublants" !...). Nous descendons un long faux plat sur une route assez défoncée et redemandons confirmation car nous craignons devoir le remonter !... Nous arrivons enfin à plus de 20 heures, mouillés et fatigués. Les costauds sont déjà propres (reposés ?) et à table. Dédé, Noëlle, Jeanne et Liliane arrivent sur nos talons. Vite nous nous douchons et descendons rapidement pour le dîner sans avoir eu le temps de faire nos lessives.
Les organisateurs ont un problème : Liliane n'a pas de chambre et attend dans l'entrée !... Pendant que nos égoïstes vivent leur vie, nous proposons le 3ème lit que nous avons dans notre chambre. Jacques, trop content, accepte notre proposition sans remerciements et passe notre clef à Liliane. Nous dinons avec le Staff et comprenons que c'est un homme qui a décidé de dormir seul qui s'est pris une chambre pour lui !...
Nous irons cependant nous coucher tous les trois dans notre chambre.
Liliane est paniquée, comme Christian, à l'idée de monter le Tourmalet le lendemain. Christian lui propose un plan B pour le lendemain qui la rassure.
Discrètement, nous partons avec notre compagne de chambrée sur notre parcours plan B. Puisque les organisateurs nous ont choisi un hôtel à Argelès et non Luz qui nous a éloignés de la route du Tourmalet, Christian nous guide sur une jolie petite route montagnarde basque au milieu des nuages. Plus modestes que les copains, nous montons par Arrodets-ez-angles qui nous mène gentiment à Ste Marie de Campan où nous retrouvons nos compagnons du TDF qui viennent de monter le Tourmalet. Nous en croisons même un dans la descente en sens inverse ?!...
Nous montons le superbe col de la Hourquette en pleine nature sauvage avec quelques uns.
Nous arrivons au pique-nique à Guchen après les 40 premiers au grand étonnement de certains (et pour cause !)/ Nous sommes même félicités et Christian gentiment grondé par Jacques qui a admiré notre "moulinette" dans le col de la Hourquette. Seuls quelques copains qui méritaient notre confiance comprendront. Notre astuce nous évitera en plus, une terrible averse pendant le déjeuner.
L'après-midi, nous grimpons le très joli col d'Azet (1485 m). Nous admirons en plein effort quelques gros bras qui se font toujours la bagarre depuis le 1er jour au prix de grandes souffrances pour certains. Quelques femmes, après s'être fait remorquer par "leurs mâles" sur le plat, se font une guerre impitoyable !...
Ce plan B n'a décidément que des avantages : nous arrivons avec les costauds et attendons même nos bagages !..... Lorsque la camionnette les dépose, nous les mettons sur nos vélos pour retourner dans les petits gîtes bien sympathiques du village Renouveau que nous avions vu en arrivant. Une kitchenette nous permet de nous faire une boisson chaude (infusion aux bonbons et sucre !...) que nous dégustons avec un gâteau basque acheté le matin en admirant les montagnes.
En plus de la lessive quotidienne, nous avons même le temps de ranger à fond notre sac et de nous reposer avant le dîner et surtout et enfin le moral de Christian commence à être meilleur !....
Nous commençons par une grande descente d'environ 12 km assez fraîche au milieu d'un paysage superbe et très verdoyant. Nous attaquons le col de Peyresourde (1569 m) régulier et superbe avec une vue sur les montagnes environnantes (nous pouvons admirer notre logement de la veille pendant une grande partie de l'ascension).
Puis nous descendons jusqu'à St Béat où nous prenons un café/cake et retrouvons Manu qui nous avait proposé la veille de faire un plan B avec nous. Mais voyant que Christian avait bien monté le 1er col et que le temps était assez beau, Maya arrive à leur faire changer de cap en reprenant le nominal. Nous nous embarquons donc dans le beau mais dur col de Mente 1349 m (10 % sur 9 kilomètres ). Notre technique économique commence à payer et ainsi nous roulons avec de plus en plus souvent avec des cyclos fatigués et pouvons enfin profiter (comme eux !) de quelques avantages. Comme, par exemple, une collation offerte par les organisateurs au sommet du col (merci à eux).
Après une belle longue descente, nous attaquons le 3ème col : le col du Portet d'Aspet (1069 m) avec des rampes à plus de 15 % mais heureusement au milieu des arbres et au bord de la rivière.
Un long plat descendant avec le vent de face nous mène au pique-nique (14 heures). L'après-midi est à nouveau très chaud avec une succession de montées et descentes. Claude nous rejoint et nous offre "un coup" devant la grotte du Mas d'Azé où des jeunes sautent à l'élastique.
Nous terminons tous les 3. Heureusement que nous n'avons pas trouvé l'hôtel tout de suite car Bernard Lescudé, le local, nous attendait à la permanence de Pamiers pour nous offrir un coup et nous accompagner à notre hôtel très confortable et où nous dégustons un très bon repas. Long coup de fil sympathique avec la copine-Corinne le soir.
Petit déjeuner somptueux dans la belle salle de l'hôtel. Ce matin nous avons même droit aux céréales, mini viennoiseries, etc... Dommage de toujours devoir se lever tôt même lorsque l'étape du matin est courte, toujours faire vite-vite et jamais pouvoir faire durer ces moments de bonheur. Le syndrome des gens toujours pressés nous oppresse !...
Ce matin, nous aurions presque froid avec 21° au départ !... Comme d'habitude départ "chacun pour soi". De jolies routes collineuses au milieu des champs de céréales, tournesols, maïs, comme la veille.
Nous profitons de cette étape de transition pour rouler à l'économie sans se laisser tenter par les roues qui pourraient se présenter surtout que le pique-nique n'est qu'à 76 km à REVEL - ville étape très connue des TDF où nous admirons de nombreuses photos exposées dans la superbe place Philippe VI de Valois. Nous arriverons quand même en avance.
Nous laissons les "toujours-pressés" rentrer les premiers dans la grande salle où sera retransmis le TDF quelques jours plus tard. L'accueil est très chaleureux : les locaux nous offrent de la bière, des gerblés (c'est à REVEL qu'ils sont fabriqués),... Manu traîne. Nous, nous partons tranquillement.
L'après-midi est à nouveau très chaude avec de nombreuses côtes et descentes qui se succèdent. Nous cherchons un bistrot ouvert à Graulet, ville plutôt déserte. Nous en trouvons enfin un plutôt "sordide" mais désaltérant.
A l'arrivée à ALBI, nous sommes pris en main par les cyclos locaux qui nous guident jusqu'à notre lycée où nous partageons une grande chambre avec Catherine et son mari. Christian a pris rapidement sa douche car il avait été tiré au sort pour un cadeau ce soir là mais les cyclos locaux l'ont oublié !... Certains se font régler leur vélo par notre ami Norbert.
Ce jour là il n'y a que 103 km à faire mais ce n'est que le matin. Les "toujours-pressés" partent dare-dare dès 7 heures sitôt le petit déjeuner avalé, nous 10 minutes après. Nous suivons les flèches de la ville puis intégrons un peloton derrière un cyclo d'Albi menant la marche style Audax. Nous en profitons et effectuons 20 km avec eux (merci à lui !). Enfin un groupe où il fait bon pédaler en bavardant comme nous pensions que cela serait en nous inscrivant !... Mais ce ne sera que de courte durée !.... Dès qu'il s'écarte au début d'une superbe route forestière très étroite aux nombreuse côtes, les fauves sont lâchés !... Et là, nous vivrons en plein cœur ce qui a du être la vie de ce TDF pour beaucoup !... Triste spectacle !... Au sommet de la 1ère côte, Maya attend "mari-chéri" mais à la suivante elle garde son rythme car la route était si étroite qu'il fallait jouer des coudes pour garder sa place. Annie ne supporte pas de la voir prendre la roue de celui qu'elle suivait avant de décrocher et devient comme une furie pour récupérer "sa place" !... Elle monte les petites côtes à bonne allure coincée dans la roue de Maya qu'elle double plutôt que d'admirer le magnifique paysage sur le pont d'Ambialet (BPF). Photos en attendant Christian. Ouf ! Un peu de sérénité dans ce groupe de fous furieux !
Nous reprenons notre rythme de croisière et montons à notre main la longue côte de 6 km de Réquista qui nous mène à une route de crêtes avec plusieurs rebonds et pour récompense, une magnifique vue sur les collines suivie d'une longue descente.
Nous retrouvons un groupe de forts, celui de Jean-Louis Rougier et "Pimprenelle" son épouse, qui nous fait l'honneur de rouler quelques kilomètres avec nous. Ils ont décidé de rouler plus calmement et de ne plus participer à la loi de la jungle pour ne plus se démolir. Nous les laissons suivre le fléchage qui fait monter un coup de cul alors que le parcours doit passer à Brousse le Château (un des plus beaux châteaux de l'Aveyron). Au carrefour suivant nous retrouvons Manu, prenons la photo, examinons la carte.
Deux déviations sont proposées par les flécheurs pour éviter des travaux sur la route : celle qui monte que nous avons laissée et celle qui fait un grand crochet que nous laissons aussi car un ouvrier nous propose d'emprunter un vieux tunnel. Celui-ci est plein d'eau avec un trottoir troué mais hors d'eau que nous prenons à pied, les vélos à la main.
Après un passage de branches, nous retrouvons la route tranquille (puisque barrée) et "La douane" qui a fait comme nous. Nous roulons tous les 4 jusqu'à St Izaire, très joli petit village avec ses maisons en pierre rouge et toits de lauzes.
Nous y retrouverons quelques cyclos. Une camionnette-boulangerie tombe à pic : nous lui achetons 2 pizzas, puis une bouteille de coca à la station essence et dégustons le tout en admirant le château épiscopal en grés rouge du XIV.
Nous nous retrouvons à nouveau que tous les deux pour terminer les 20 derniers kilomètres le vent dans le dos sur une route assez roulante. Cette demi-étape avait redonné le moral (et donc des jambes) à Christian ce qui nous permet d'arriver dans le premier tiers du groupe, de récupérer nos bagages, les mettre dans notre chambre et rapidement aller déjeuner avant la cohue.
L'après-midi sera royale : la seule et unique 1/2 journée de repos !..... Nous en profitons pour faire la seule sieste du tour, regarder les vrais coureurs du TDF se faire la course (eux c'est leur métier !...) et Maya se baigne dans la piscine de l'hôtel confortable et luxueux. LES VACANCES !
Ste Affrique étant dans une cuvette, nous quittons donc cette ville par une longue montée régulière, d'environ 8 km , et suivie d'une longue descente régulière aussi. Nous remontons à nouveau jusqu'à Montiaux (1000m) les panoramas sont superbes, descendons un peu pour rebondir jusqu'au col de Vehette (977 m).
Après une succession de bosses en pleine chaleur nous arrivons au pique-nique au km 92 vers 13 heures.
Nous repartons, toujours sans sieste malgré la fournaise et roulons avec les 5 chasseurs de cols qui, à leur tour, roulent plus calmement. Nous admirons le château d'Estaing racheté par la famille de Giscard d'Estaing.
Un long faux plat descendant le long du Lot nous mène à Entraygues où nous nous mouillons à la fontaine avant d'attaquer les 11 km de montées.
Le début est à l'ombre et le paysage est beau mais brusquement une longue et interminable route droite, large et en plein soleil nous attend !.... Nous la montons courageusement car il n'y a pas le choix. Norbert nous attend pour nous remplir les bidons et repart vite car il doit être partout à la fois le brave et si serviable Norbert (Nous ne te remercierons jamais assez pour tout ce que tu nous as donné dans ce TDF). Nous quittons un peu la route pour aller dans le joli petit village de Montsalvy nous restaurer rapidement car nous avons encore de la route.
Christian, épuisé, choisi de garder la D 920 (l'épicière nous avait dit qu'elle n'était pas dangereuse) pour arriver plus rapidement sans se farcir les petites routes au goudron fondant du nominal.
Par chance lorsque nous arrivons à Aurillac, Maya voit une pancarte indiquant notre hôtel, ce qui nous permet d'arriver à 19 heures sans nous perdre, comme d'autres moins chanceux. Nous devons, une fois de plus : vite nous doucher, vite faire la lessive et vite sauter dans la camionnette des chinois réquisitionnée pour nous accompagner au restaurant à 3 km où nous devons tous dîner. La salle est grande, bruyante et très chaude. Dès que nous avons fini, nous demandons aux organisateurs de nous ramener à notre hôtel car l'appel du lit se fait entendre après cette journée éprouvante !.... Nous avons le privilège d'être ramenés dans la camionnette de Jacques Maillet !...
Le matin, alors que la charmante hôtelière avait proposé aux organisateurs de préparer le petit déjeuner de ses hôtes, ceux-ci pour gagner quelques petits euros, avaient choisi de nous faire retourner dans la grande salle de la veille pour le petit déjeuner. Nous sommes beaucoup trop nombreux pour les pauvres serveurs débordés qui nous servent un petit déjeuner insuffisant pour des cyclos (pendant ce temps des petits rusés prenaient un bon petit déjeuner chez la charmante hôtelière pour quelques euros !..). Christian n'ayant pas du tout récupéré de la fatigue de la veille, fait la tête et décide de ne pas faire de vélo. Heureusement nos gentils organisateurs lui trouvent une place avec Philippe dans la camionnette de Norbert. Maya en profite pour partir rapidement rejoindre un groupe "d'anciens costauds".
Ascension du Pas de Peyrol (le Puy Marie) dans le paysage superbe et grandiose du Parc des volcans d'Auvergne. Que du bonheur !
A l'arrivée, "mari-chéri" offre une énorme part de gâteau de myrtilles. La moitié suffira pour se lancer dans la magnifique descente. Maya savoure tous ces moments de bonheur durement mérités.
Ascension d'un long faux-plat seule en guettant le croisement qui doit amener à Allanche par la D3 (d'après le papier) et n'ayant pas de carte (c'est Christian que l'a !...), Maya partage son inquiétude avec ceux qui la rejoigne. Un paysan confirme son pressentiment : il faut redescendre une partie de cette montée pour trouver la route de la Gazelle (D3 qui deviendra D16 quelques mètres après !). Norbert venait d'ailleurs nous prévenir car nous étions nombreux sur la mauvaise route.
Nous montons par une jolie route le col de la Croix Baptiste (1229 m) et redescendons par une route très agréable jusqu'à Allanche, joli village pour le pique-nique. Odette Galvaing et peu après son époux Claude, les régionaux, nous accueillent. Cela permet de bavarder agréablement, en attendant 3/4 d'heures en plein cagnard, l'heure du repas. Après le déjeuner Christian décide de reprendre son vélo, malgré la grosse chaleur, pour faire avec Philippe une route dans une vallée.
Maya roule sur le nominal à sa main avec quelques uns. Belle descente dans une petite route gravillonnée assez rapide et technique. Puis partie de manivelles souvent animée par "Christian-le costaud" qui est amusé de voir Maya s'amuser.
Mais cela n'amuse pas Michèle qui ne supporte pas d'être doublée par ce drôle d'insecte qu'elle redouble dans une côte. Puis les hommes aux ordres de leurs femmes prennent le relais dans la descente pour être certains d'avoir lâché Maya et la pauvre Bernadette qui se bagarre avec ses "copines" depuis le départ de ce TDF. Bernadette profite de l'aide de Maya pour être ramenée dans le groupe de ses "bons amis". Michèle hurle le nom de son mari. C'est trop tard !... Oh ! Rage ! Oh ! Désespoir ! Adieu pancarte d'Issoire !.... Maya en la gagnant a perdu "l'amitié" (?!?!) de Michèle !...
Après cette mémorable pancarte, "Christian-le costaud" et quelques uns arrivent. Maya qui aurait aimé jeter un œil dans la belle église préfère les suivre avec leur GPS. Nous arrivons sans problème à l'hôtel pas facile à trouver (hors de la ville et donc loin de l'église !).
Nos hôtels sont regroupés et nous dînons au Buffalo tous ensemble.
Petit déjeuner servi à 6 h 30 mais comme d'habitude les "futés-stressés-pressés" ont quasiment terminé lorsque nous arrivons. Tant mieux car la salle à manger est beaucoup trop petite pour le nombre que nous sommes. Maya mange seule assise parterre sur une marche en regardant le lever du soleil sur la campagne et les premiers partir. Claude en est mais lui, ce n'est pas pour faire la course : ayant du mal à suivre, il a choisi depuis le début la solution de manger très vite sur le pouce. Cela explique que nous ayons rarement eu l'occasion de rouler avec lui. Nous partons cependant avec le gros de la troupe.
Rapidement nous nous trouvons dans une côte. Christian, n'arrivant plus à récupérer d'un jour sur l'autre la monte doucement avec quelques uns, eux aussi fatigués. Pour le moment il fait bon et la journée de la veille a donné des envies de liberté à Maya qui préfère enchaîner les côtes dont le col du Potey (585 m) à sa main et rouler avec quelques copains dont les 3 A. Elle se lâche un moment en faisant la course avec une des "chipies". Quelques courses dans une épicerie puis rythme de croisière jusqu'à Bulhon (km 50) : quelques photos en attendant Christian.
Nous mangeons un peu et repartons. Une déviation nous rajoute 8 km sur une route mal revêtue (cela n'arrangera pas l'humeur de Christian). Nous arrivons cependant avant midi au pique-nique avec plus de 100 km au compteur (cela nous conforte dans l'idée que lorsque les étapes du matin sont courtes, nous devrions avoir la possibilité de dormir plus le matin pour mieux récupérer). Nous en profitons pour boire un coup grâce à la camionnette réfrigérée de la FFCT dans une cour d'école un peu à l'ombre pendant que nos "stressés-pressés" attendent amassés en plein soleil devant la porte (d'où l'expression : "rien de nouveau sous le soleil" !). Nous déjeunons avec Brigitte et Christian "le costaud".
Une fois de plus nous partons en plein cagnard et toujours sans sieste ("tout à fait Jean-Pierre !..."). Une succession de bosses agrémentent, comme d'habitude, le parcours. Nous évitons de justesse quelques erreurs. A 6 km de l'arrivée, nous sommes attendus dans une clairière au sommet d'une bosse par des cyclos locaux qui nous arrêtent avec autorité : "les gars ! 6 km et gauche, gauche" répété 3 fois. Cela nous amuse (nous espérons qu'il ne faut pas le faire 3 fois !..). Mais l'information est parfaite et nous permet d'arriver au lycée agricole à 17 heures et de profiter à nouveau de la camionnette réfrigérée pour déguster une bière assis sur nos sacs à la santé de Daniel et Jean-Pierre. Mais point de glace à déguster en pensant à Patrice !...
Nous partageons une grande chambre avec Catherine et son mari et profitons de luxueux sanitaires. Un pot est prévu à 19 heures mais il tarde ainsi que le repas !... Ce sont nos GO qui nous le servent quand le traiteur arrive enfin ! (merci à eux).
La nuit il fait une chaleur insoutenable car un orage gronde tout autour. Maya l'admire par la fenêtre car elle n'arrive pas à dormir. A 3 heures, elle se douche et se recouche mouillée pour avoir pendant quelques secondes l'impression de fraîcheur !.... C'est bientôt l'heure de se lever.
Lorsque nous descendons pour le petit déjeuner le couloir est rempli : une queue énorme qui nous ferait regretter que les rapides ne soient pas déjà à dévorer les rations des autres !... Après la longue attente de la veille pour le repas, nous craignons la même chose pour le petit déjeuner. Alors nous sommes quelques-uns à partir le ventre creux dans le froid et sous la pluie, en se disant que demain ce TDF sera enfin fini !...
A 7 km nous retrouvons Manu puis "La douane" à la première boulangerie et dégustons nos pâtisseries sous le gore-tex sur la marche du magasin car le bistrot n'est pas encore ouvert. Nous devons avoir une triste mine !... Nous repartons et prenons enfin notre petit déjeuner tous les 4 : cela redonne du baume au cœur. Pendant ce temps, nous voyons passer la meilleure féminine collée dans la roue de son mari qui a probablement fait tout le TDF ainsi ?!... "Christian-costaud" court après la pancarte de Ste Sévère, il la veut en tant que local, très attendu.
Pendant que les kilomètres défilent, la pluie cesse et laisse place au soleil. Nous admirons le château de Culan (BPF).
Nous arriverons à Ste Sévère (BPF) où nous sommes accueillis par le soleil, la musique, les locaux, les amis du TDF et d'autres qui nous font une fête. La joie de la réussite de ce TDF (Tour de Force ?!..) se lit sur les visages souvent amaigris ou fatigués. Un repas festif dans la halle couverte de la place Jacques Tati nous est offert avec musiques et danses folkloriques du Berry (c'est au tour de Brigitte de danser dans son pays natal, sous les yeux fiers de ses enfants, petits-enfants, mari, autres parents et amis).
L'après-midi, nous n'avons que 40 km à faire mais tous les locaux nous font prendre des petites routes pour nous inviter à des dégustations.
Heureusement que le beau temps est revenu.
Dernières côtes que l'on monte à regret !
Le tracé nous fait passer au village de Georges Sand, célèbre écrivain du Berry. Là nous perdons les flèches. Alain, à l'aide de sa carte nous conduit, puis, lorsqu'il nous perd, ce sera le GPS qui nous mènera par des toutes petites routes au village Le Magny où Jacques Maillet organise le regroupement pour essayer d'arriver tous ensemble (les femmes devant et les hommes derrière).
OUF ! Cela se termine.
Nous récupérons les voitures, retournons aux dortoirs du départ, mettons nos tenues de fête pour le dîner de clôture organisé par le club de la Châtre. Le dîner tarde à être servi car nous sommes très nombreux (beaucoup ont invité mari, femme, enfants, petits-enfants, etc...). Nous sommes avec Manu, Pascal et sa compagne. Le dîner est entrecoupé de discours et de la remise de la valise cadeau à chaque participants par le président de la Châtre (et pourquoi pas par Jacques Maillet ??).
C'est long et lorsque la musique commence, il est tard, Bernard invite Maya pour une danse. La plupart sont fatigués et préfèrent aller se coucher pour se reposer de ce Tour de France qui laissera de nombreux souvenirs.
Ce que nous avons aimé :
Ce que nous n'avons pas aimé :
Départs | Arrivées | Km | Temps | vitesse moyenne | Dén. |
La Châtre | Vierzon | 104,2 | 05:17 | 20,1 | 754 |
Vierzon | Chartres | 200,1 | 09:21 | 21,5 | 1004 |
Chartres | La Ferté Macé | 159,8 | 07:36 | 21,5 | 1422 |
La Ferté Macé | Montebourg | 190,5 | 09:27 | 20,4 | 1966 |
Montebourg | Montebourg | 167,5 | 08:00 | 19,8 | 1763 |
Montebourg | Fougères | 180,3 | 09:02 | 19,9 | 1918 |
Fougères | Angers | 139,9 | 06:51 | 20,3 | 1153 |
Angers | Chauvigny | 197,6 | 08:51 | 22,3 | 1558 |
Chauvigny | St-Jean d'Angélis | 166,9 | 07:44 | 21,6 | 1227 |
St-Jean d'Angélis | Marmande | 214,6 | 09:47 | 21,8 | 1814 |
Marmande | Dax | 152,6 | 07:00 | 21,7 | 543 |
Dax | St-Jean Pied de port | 148,2 | 08:16 | 17,9 | 2228 |
St-Jean Pied de port | Argeles Gazost | 155,1 | 10:35 | 14,6 | 3296 |
Argeles Gazost | Val Louron | 107,1 | 07:20 | 13 | 3384 |
Val Louron | Pamiers | 168,2 | 09:20 | 18,6 | 2648 |
Pamiers | Albi | 144,1 | 07:35 | 19 | 1525 |
Albi | St Affrique | 103,2 | 05:10 | 19,9 | 1159 |
St Affrique | Aurillac | 169,8 | 09:27 | 17,8 | 2728 |
Aurillac | Issoire | 158,9 | 07:52 | 20,2 | 1879 |
Issoire | Neuville | 164,9 | 07:42 | 21,4 | 1353 |
Neuville | La Châtre | 155,9 | 07:40 | 20 | 1344 |
Totaux : | 3349,4 | 01:53 | 19,681 | 36666 | |
Moyenne | 159,5 | 8 : 15 | 1747,6 |
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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