Nous étions 15 cyclos dont 3 tandems.
Le soleil est au rendez-vous dès 9h00 ce vendredi, mais certains alinéas (horaires ou mécaniques) ne nous permettent pas de respecter le timing, nous ne profiterons donc que peu de ses rayons et au fil des kilomètres les nuages seront de plus en plus présents.
Nous prenons la direction de Châteauneuf, le premier arrêt est prévu à Commarin, nous faisons le grand tour du château, et hop nous sortons les imperméables pour ne plus les quitter, Roger et Mimi sont très beaux, avec leur couvre casque en forme de charlotte.
Nous continuons vers Châteauneuf, l'ascension se fera sous la pluie. Heureusement que Gérard nous trouvera une salle communale, avec tables et chaises pour sortir notre VTS car la pluie redouble d'intensité.
Un petit café pour nous réchauffer, un pointage au château et nous repartons.
Arrêt à l'abbaye de la Bussières, hôtel de charme, souvenirs souvenirs pour certaines abeilles.
Nous repartons et à droite c'est l'Ouche dira Christian. Nous longerons donc l'Ouche jusqu'à Ste Marie sur Ouche.
J'aurai la chance d'avoir Claudine près de moi, d'où la nouvelle appellation contrôlée de VAM (Vélo à Assistance Maya).
Pour couronner la journée nous emprunterons un joli chemin bien en pente, bien caillouteux, bien gorgée d'eau, recouvert de jolies feuilles aux couleurs de l'automne, enfin glissade et frayeur assurées et souvent marche obligatoire.
C'est bien une Vélo marchette.
Nous retrouvons la route avec satisfaction, et le retour se fera presque à la nuit par une descente vertigineuse.
Donc journée bien remplie, bien arrosée et prêts à déguster notre repas gastronomique, et re-signer pour le lendemain.
Edwige Briand
Qui aurait imaginé un si bel hôtel-restaurant à Blaisy Bas ? Et pourtant, son nom est à son image : "L'orée des Charmes". Cette trouvaille est due à l'association de notre organisateur président Gérard, et de Marie-Louise la régionale de cette fière Bourgogne.
RV à 10 heures devant l'hôtel pour la marche comme d'ailleurs pour le vélo. Tout est parfait concernant l'heure. Pour ce qui est de la météorologie, c'est une autre histoire : Que des nuages gris et gras avec un plafond très bas, mais il ne pleut pas encore. Cette situation a encouragé certains postulants au vélo, pour être plus précis l'équipage d'un tandem à assistance électrique, (voyez de qui je veux parler), à renoncer et donc a choisir la marche.
Avec une avance voiture, nous partons à 10 marcheurs pour Châteauneuf, vous savez, ce château fort haut perché que l'on ne peut que voir, même à 130 à l'heure (110 les jours de pluie) depuis l'autoroute A6 avant Dijon !
Sur le parking, nous bénéficions de l'accueil chaleureux de nos deux guides de marches, Brigitte et Christian, amis de Georges et Marie-Louise. Il ne pleut toujours pas mais le vent un peu tourmenté est au RV, belle occasion pour lancer le nouveau cerf-volant de l'Abeille cyclotourisme : Un ROKAKKU (hexagone en japonais) de 2m de haut et 1,53 de large. Il est décoré du blason de notre club et vole fort bien, à quelques 30m d'altitude entre les arbres, la tour et la ligne électrique. Même en peu de temps, tous les marcheurs en profitent. En deux minutes il est descendu, plié et rangé.
Sous la conduite de Brigitte, nous voila donc en marche. La forêt de chênes verts, bouleaux et autres resplendit aux couleurs automnales, les chemins sont relativement boueux, le parcourt est accidenté et même pas trace de champignons comestibles. Sortant de la forêt, nous passons en plaine, inévitablement les capes, "goretex" et parapluies sont de sortie.
Il pleut même très fort et nos pique-niques (VTS) commencent à se demander comment, ou et à quelle sauce ils vont être mangés. Combien ils se trompent ! En effet au bord du canal de Bourgogne se trouve une auberge qui n'acceptant pas le pique-nique, nous propose le plat du jour. Sitôt dit, sitôt fait nous voici attablés devant un bon filet de poisson sauce à l'oseille et gratin dauphinois suivi du café. Personne n'est pressé, la pluie redouble ...
Il faut bien remonter à Châteauneuf que nous voyons sous cape, au loin et en haut. Après avoir longé le canal nous montons par la petite route et enfin l'atteignons.
La visite se fait en groupe avec des fiches guide. C'est une bâtisse du Xll° siècle revue reconstruite et corrigée au cours des siècles suivants. La dernière restauration des extérieurs est très récente, un vrai ravalement. Les intérieurs sont également en bon état mais peu meublés.
Toujours sous la pluie battante, nous reprenons les voitures et regagnons le bel hôtel-restaurant de Blaisy Bas.
À demain, le temps sera peut-être meilleur ?
René Laoué
Michel Lasseur, Christian Auzet, Claudine Auzet, Gérard et Maxime Grèze, Jean-Claude Brasseur, Robert Chedevergne, Roger Hery (sans Mimi), Edwige Briand, Jean-Loup Perrot.
Nous partons nombreux et pleins d'énergie pour ce grand parcours. D'aucuns nous feront faux bond l'après midi, mais ça, c'est une autre histoire. Va petit mousse, le vent te pousse le long de la vallée de l'Oze et de Mr. TGV. En plus, comparé à l'habitude, c'est plat (du moins jusqu'à la première côte).
Justement, puisqu'on en parle, la première côte arrive à Verrey et là, juste avant la côte fatidique à main gauche, vers Villy en Auxois, sur l'Ozerain, Catherine Laoué, en voiture, arrête Michel Lasseur. Patatras ! Catherine Lasseur est restée à l'hôtel, Catherine fait demi-tour pour aller chercher Catherine. Il faut dire que les marcheurs sont partis à 9h25 et que Catherine était prête pile poil à l'heure: à 9h30, que Catherine était certaine de Catherine et que Catherine en doutait (quand le doute s'installe !).
Bref, nous attaquons la première côte de la journée. Ce ne sera pas la dernière, mais le vent nous pousse. Encore une côte, et nous arrivons à l'abbaye de Flavigny sur Ozerain (tout en haut, naturellement !!!) pour visiter la fabrique de bonbons à l'anis. Patratras, la fabrique est fermée. On le savait mais on est quand même montés. Alors on achète des bonbons dans cette boutique où il n'y a rien à boire. C'est dans ces grands moments qu'on s'aperçoit de l'absence de Dany. On fait quelques détours dans le village de l'abbaye, histoire d'éprouver nos petites moulinettes sur les raidillons locaux, et on redescend, sur l'Ozerain. C'est comme à Bergame, mais en mieux: deux rivières enchâssent le site historique d'Alise Ste Reine (dit aussi "Alesia"): l'Ozerain et l'Oze dont on a bêtement quitté le lit lors de l'épisode de Catherine et Catherine.
Alors, que faire au pied d'une côte ? On la monte: d'abord jusqu'au BPF d'Alise Ste Reine pour ceux (et ils existent) qui ne l'ont pas encore pointé, puis, par un raidard qui nous rappelle Jeruzalem (en Slovénie), la statue de Vecingétorix, érigée par Napoléon III. Edwige est cuite, Claudine, munie sur son vélo du célèbre moteur babillard de 300W dénommé "Claudine" par Catherine, épuise Edwige à la faire monter trop vite en poussant et en babillant (et en doublant tous les gens normaux) et Edwige finit pied à terre, épuisée. Edwige rentrera ensuite par un petit parcours amélioré pour elle, c'est à dire amélioré en côtes supplémentaires gratuites. Ensuite, il faut redescendre: on perd Robert en route, mais Jean-Loup le retrouve et nous le ramène au point de RV le long de la rivière.
Enfin, l'heure de manger nous ramène tous à la raison. Direction Bussy Rabutin (sur la rivière Rabutin, naturellement). Là, on retrouve les autres Abeilles et on mange, il était temps.
L'après midi, notre petite troupe réduite à sa plus simple expression par les défections attirées par le confort du petit retour, sans bosses (s'ils avaient su !), nous repartons droit dans la pente et le nez dans le vent par un parcours qui finit par nous mener aux sources de la Seine. C'est une histoire de déesse, là encore. Sequana fuyait Neptune (ce qui sous-entend que Neptune embêtait Sequana) et s'est transformée en fleuve pour épater Neptune. C'est beau.
Retour à vitesse accélérée vers Ste Seine l'abbaye (BPF pour ceux qui ont à le pointer), Jean-Loup nous double sans s'arrêter, on prend un orage carabiné et, pour certains, des pâtisseries. Ensuite, encore une côte pour ressortir de ce trou et monter jusqu'àu célèbre Fromenteau (juste au-dessus de Trouhaut). Puis descente vers notre vallée de l'Oze, du TGV et surtout de l'hôtel qui nous attend pour l'apéro et le dîner. C'est là qu'on découvre avec stupeur que le petit parcours a fait plus de kilomètres et plus de côtes que nous. Ils affirment s'être trompés de route. Il vaut mieux penser qu'ils l'ont fait exprès.
Jean-Pierre Smith
Ce matin, pour les marcheurs, il est prévu un départ en voiture à 9H00, pour se rendre au Château de Bussy-Rabutin où nous devons retrouver notre guide "Brigitte" à 9H30.
Tout le monde est dans la cour de l'hôtel, on se groupe dans les voitures et en route.
Dix kilomètres plus loin, nous doublons les cyclos, partis à 8H30 et Michel Lassoeur est du nombre ... mais cela veut dire que son amie Catherine devrait être dans notre voiture, et ce n'est pas le cas ! Elle est donc en panne à l'hôtel ! On arrive à la joindre et nous sommes quittes pour un aller-retour. Moralité : il vaut toujours mieux prévoir un peu de marge à un rendez-vous, le top horaire n'étant pas toujours exactement le même pour tout le monde.
La météo prévoyant une accalmie ce matin, nous démarrons par la marche et nous visiterons le château dans l'après-midi qui s'annonce humide.
Effectivement, après une bonne grimpée, nous marcherons en plein vent mais sans pluie. À la faveur d'un replis du terrain, nous surprenons une famille de chevreuils qui détalent à notre vue en deux groupes en direction des bosquets.
Après 10 Km, bien ventilés, nous bouclons notre tour et nous retrouvons, cyclos et marcheurs à l'auberge du Château où nous sommes attendus pour déguster un excellent pot au feu.
La panse bien pleine, les cyclos prennent le chemin du retour et nous visitons avec une guide le château de Bussy-Rabutin.
Si le château fait désormais parti du patrimoine national, il garde une empreinte très marquée de son propriétaire principal Roger de Rabutin. À la fois militaire et homme de lettre libertin, son "histoire amoureuse des Gaules", chronique satirique des aventures galantes de la cour, déplait fort à Louis XIV, qui le fit embastiller un an puis le contraint à l'exil en son château de Bourgogne.
Toute la décoration intérieure des appartements, qui exhale la nostalgie de l'armée, de la vie de cour, sa rancoeur envers Louis XIV et sa tenace rancune amoureuse, a été conçue par Bussy-Rabutin lui-même.
Tous les personnages en vue de l'époque et les dames de la cour sont représentés en de multiples tableaux mais l'interprétation qu'on peut en faire n'est pas toujours en leur faveur. C'est ainsi que Bussy-Raburin réglait ses comptes.
Nous terminons cette visite par le parc et nous assistons à une démonstration de labour à l'ancienne avec charrue tirée par un tandem, de percherons ... !.
La pluie est bien de retour et c'est en voiture que nous retournons à l'hôtel.
Demain , il fera peut-être meilleur ?
Catherine Laoué
Pour tous ou presque car devant les prévisions météo pas très bonnes nous avons une paire de déserteurs, avec une excuse compréhensible, mais départ anticipé tout de même à cause de la pluie redoutée.
Nous avons rendez-vous à Saint-Seine l'abbaye vers 9h30 avec les randonneurs de l'ABC, l'association Bourguignonne Culturelle, le club de Marie-Louise qui nous propose de nous emmener sur le circuit des lavoirs.
Saint-Seine l'abbaye est dans un creux et nous commençons donc par une belle côte qui nous permet de nous réchauffer. Le temps est gris et venteux mais sec pour le moment.
Premier lavoir à Cestre. Un panneau nous apprend qu'en 1827 le conseil municipal de Saint-Martin du Mont a décidé de doter le village et ses hameaux de lavoirs et de fontaines. La réception définitive de celui de Cestre a eu lieu le 1er décembre 1834.
Il tombe quelques gouttes alors les vêtements de pluie font leur apparition. Les chemins sont humides avec de belles flaques d'eau et des passages bien gras. Avantage aux chaussures montantes.
Au lavoir de Froideville on pourra profiter du nouvel arrêt pour retirer capes et vestes de pluie, enfin seulement pour les plus optimistes.
L'église de Saint-Martin du Mont est d'origine romane mais a été remaniée et agrandie au cours des siècles. La dernière extension l'a dotée d'un porche avec deux colonnes monolithes de granit gris, d'origine gallo-romaine. Le style est maintenant plus romain que roman.
A la sortie du village nous avons une vue panoramique sur Saint-Seine l'abbaye. Il n'y a plus qu'à descendre. L'abbaye est fermée mais on peut admirer le porche du XVème siècle.
Le lavoir mérite aussi un arrêt, à l'angle de deux rues il est imposant, mais il est temps de regagner les voitures et changer de chaussures avant de se retrouver chez Fifi pour un déjeuner régional.
À table les discussions vont bon train avec les randonneurs de l'ABC. Chacun évoquant son club et ses activités.
Une fois repue la troupe se dispersera car il faut rentrer et nous prévoyons de ne pas être seuls sur la route de retour de week-end.
Finalement la pluie n'aura pas duré et la journée pourrait être comptée dans les jours secs.
Certes il a beaucoup vendredi plu mais tout le monde a trouvé un abri pour déjeuner et les jours suivants il a presque fait beau.
Il restera le souvenir d'un week-end agréable dans une région touristique et tranquille, même s'il est vrai que le relief offre de belles côtes, mais c'est pour mieux apprécier les panoramas ou les anis de Flavigny !
Et puis les cyclistes se rappelleront de la montée sur la surprenante route forestière à tendance oued à débit généreux.
Gérard Grèze
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
|