"Pédicyclette" inversée : le 16, on a pédalé dans la brume qui s'est finalement levée, et le 17, on a marché à travers bois, avec un temps frais puis ensoleillé, avant de retrouver la foule des week-ends aux abords de la Résidence du Lac d'orient.
Arrivées échelonnées le vendredi, par un temps clair et frisquet et par une ambiance maritime, les drisses des bateaux mis au sec tout à côté claquant au vent, une vingtaine d'Abeilles sont accueillies par nos GO à la résidence du Lac d'Orient.
Résidence toute récente, rien que pour nous, bravo aux G.O... Installations nickel et confortables, accueil direct et sympathique, service chaleureux, gastronomie à hauteur des exigences habituelles des Abeilles.
16 février, à vélo ...
Paysage presque irréel, avec depuis une longue digue comme seule animation quelques saules têtards et leur reflet. Parcours très tranquille, mais frisquet. Halte à l'église St Quentin de Mathaus, toute proche de la via Francigena (parcours de Sigeric l'Archevêque de Canterbury vers Rome en 990).
À Brienne, pique-nique dans un bar restaurant accueillant, mais pas sur sa terrasse promise ensoleillée.
Visite du Musée de Brienne, à la muséographie un peu datée. Mais les visiteurs un peu attentifs peuvent s'y pénétrer de cette reprise en accéléré de la campagne de 1814.
Impressionnant épilogue, on peut aussi penser aux kilomètres accomplis en moins de dix semaines par les combattants chargés, fourbus, alternativement chasseurs puis pourchassés dans une guerre qui selon Clausewitz atteignait un summum de stratégie.
Curieuse coïncidence aussi pour l'Empereur, lequel considérait Brienne comme sa patrie : "Pour ma pensée Brienne est ma patrie, c'est là que j'ai ressenti les premières impressions de l'Homme" (cf Testament de Napoléon Bonaparte à Ste Hélène).
Retour comme souvent échelonné, il y avait tant encore à voir, pour un total de 60 à 80 kilomètres : du monument à Gaston Bachelard, (1884 -1962) natif de Bar sur Aube, à Lusigny (une curieuse écluse/arc de triomphe), jusqu'au lent coucher de soleil sur le lac d'Orient.
17 février, à pieds ...
... dans la forêt humide, fraternisant plus ou moins avec les chasseurs matinaux, nous avons pu globalement arboriser, observer les oiseaux en divers lieux aménagés, pique-niquer au frais soleil d'hiver et finir par rentrer, retrouvant d'un coup la foule venue presque remplir les immenses aires touristiques, plages, parkings, promenades autour du parc naturel, à l'échelle de ces immenses lacs.
Quant à savoir si ces lacs remplissent leur office, à savoir réguler les crues au bénéfice de Paris, il semblerait (cf Le Monde du 7 mai 2013) que les 4 grands réservoirs construits entre 1950 et 1990 devraient encore être complétés par une installation sur l'Yonne (La Bassée), et pour un investissement estimé à 500 millions d'Euros.
Sans doute alors encore un très beau but de balade, le jour venu, pour les Abeilles ou leur descendance.
Jean-Lou Perrot
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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