Dimanche 1er mai : Départ du Pied de Cochon, avec le soleil mais il fait frais.
Le vent est très favorable ça promet une bonne journée et c'est très bien car ce soir nous avons prévu de loger à Troyes, après 180 km. C'est en dehors du parcours mais plus sûr pour trouver gîte et couvert.
Peu de monde dans les rues excepté les vendeurs de muguet.
La sortie de la banlieue est toujours laborieuse, pour les traditionnels utilisateurs de la carte routière papier.
Avec quelques hésitations aux endroits incertains nous arrivons à Ozoir-la-Ferrière où nous trouvons enfin la campagne.
Contrôle à Tournan-en-Brie, il est 9h30, le vent aidant ça roule assez vite.
À l'approche de Bray-sur-Seine, le deuxième contrôle, le ciel s'obscurci.
Les nuages se dissiperont deux heures plus tard et nous terminerons l'étape sous le soleil.
L'hôtel est confortable et la douche chaude. Nous pouvons alors aller visiter la vieille ville de Troyes avec ses nombreuses maisons à colombage et sa mairie où la devise est jusqu'au-boutiste : "Unité indivisibilité de la République. Liberté. Egalité. Fraternité. Ou la mort."
Deuxième étape, Troyes-Auberive 130 km : soleil et vent favorable, comme hier. Il fait plus chaud dès le matin et la température doit monter à 18º dans l'après- midi.
À Chaource nous ne verrons pas la mise au tombeau, l'église est fermée.
Les Riceys, ici le principal commerce est celui du vin, nous sommes dans la commune qui possède la plus importante superficie viticole de toute la Champagne.
À Chatillon-sur-Seine la Seine est encore une petite rivière au débit modeste, sa source n'est qu'à une quarantaine de kilomètres.
À Vanvey on remarque un lavoir de grande dimension, ouvert sur la rivière, l'Ource. À l'entrée de Recey-sur-Ource le lavoir est clos et l'eau ne se voit qu'à l'intérieur.
Depuis ce matin la route était assez facile mais après Recey-sur-Ource nous commençons à monter sur le Plateau de Langres. Les pentes sont modérées, mais longues. Nous monterons jusqu'à 446 mètres d'altitude et nous terminerons l'étape par une descente.
À Auberive nous ne pourrons pas visiter l'abbaye mais nous dormirons au calme de l'auberge de l'abbaye.
Troisième étape, Auberive-Vesoul 120 km : il a plu dans la nuit et le ciel est menaçant.
La contrepartie de ce temps humide est qu'il fait plus chaud que les matins précédents, la route commence par monter encore plus haut qu'hier sur le plateau de Langres, au plus haut l'altitude sera de 492 mètres. Aujourd'hui ce sera une succession de montées et de descentes heureusement à faible pente et puis le vent est encore favorable.
C'est le printemps et les couleurs dominantes dans la campagne sont le vert et le jaune, comme sur le maillot de l'Abeille. Les champs de colza sont en pleine floraison et dans les prés les pissenlits abondent.
À Chassigny il se met à pleuvoir et la pluie nous accompagnera jusqu'à Champlitte où nous devons contrôler.
La route passe à proximité d'une carrière d'où les camions sortent en laissant de la terre rouge en abondance. Avec la pluie nous sortons bien sales de ce passage, nous profiterons des essuie mains en papier au restaurant pour redonner une allure moins sale à nos chaussures.
À l'office de tourisme de Champlitte nous discutons avec l'hôtesse et elle nous propose de rejoindre Vesoul par la voie verte Charles le Téméraire qui longe la Saône. C'est un peu plus long que l'itinéraire prévu mais il ne doit pas y avoir beaucoup de côtes. C'est effectivement une voie bien agréable même s'il y a de belles rampes au passage des écluses.
Nous sommes vraiment au calme et cet itinéraire nous amènera jusqu'au centre de Vesoul.
Vesoul n'est pas sur l'itinéraire, mais c'est un site BPF qui mérite le détour et c'est un bon endroit pour faire étape. Nous y arriverons assez tôt pour visiter la vieille ville avec ses bâtisses en pierre.
Quatrième étape et dernière étape, Vesoul-Montbéliard-Belfort 100 km:
Ce matin il fait très beau mais bien frais.
Nous repartons par le chemin vert qui permet aux cyclistes de rejoindre l'EuroVélo-route nº6. Nous oublions vite la fraîcheur car la route monte pendant plusieurs kilomètres, nous sommes sur une ancienne voie ferrée alors la pente est modérée et régulière.
Le vent à changé de direction et nous terminerons la flèche avec un vent défavorable. Heureusement que l'étape est courte.
Au contrôle de Rougemont l'office de tourisme ouvre tout juste pour la saison touristique alors il faut patienter le temps de retrouver le tampon qui n'a pas servi depuis l'année dernière.
Encore quelques collines à franchir et nous voici au bord du Doubs. Nous retrouvons une voie verte le long de la Saône, elle nous emmènera jusqu'au château de Montbéliard.
Il est temps de chercher le tampon final et un endroit où déjeuner.
Voilà une flèche bien agréable surtout quand le vent est si favorable.
De bien belles routes au programme et puis quelques variantes pour chercher des hébergements car le parcours passe à l'écart de toute grande ville.
Il reste maintenant à aller pointer le BPF de Belfort que Maxime n'a pas encore visité à vélo. Ensuite nous prendrons le train jusqu'à Mulhouse où nous avons réservé une grande voiture pour y mettre le tandem et rentrer à la maison par la route, puisqu'il n'est pas possible de mettre le tandem dans un train, sauf le TER qui reste à déserte régionale.
La grande voiture n'est finalement pas si grande qu'on l'aurait voulue, et surtout pas très pratique avec sa banquette qui reste volumineuse une fois rabattue.
Il faudra démonter les roues, le porte bagage arrière et défaire les tringles du garde-boue arrière pour le plier et pouvoir refermer le coffre de la voiture.
Gérard Grèze
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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