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Flèche Paris-Perpignan, en cyclo-camping pour certains

À l'hôtel ou en chambre d'hôtes pour les autres (1 110 km, du 20 juin au 3 juillet 2018)

 

par les participants
https://www.abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2018-06_fleche_perpignan.html

Le 20 juin 2018

 De Savigny sur Orge à Pithiviers (78 km, 537 m),
Par Daniel

Cela commence mal!

Nous (Hoc, Didier et moi) retrouvons Christine, qui vient de faire une chute dans un escalier roulant au Chatelet. Heureusement sans gravité pour elle, mais la roue arrière du vélo est voilée et la sacoche avant pendouille lamentablement. Pendant ce temps, Rayjane et Guy font des allers et retours dans les ascenseurs de la gare du Chatelet à cause des VAE trop encombrants.

Finalement l'équipe du RER A arrive en premier à Juvisy sur Orge, rejointe bientôt par Jean Pierre, retardé par une panne de montre.

Sous la conduite de Hoc, ou plus exactement de son Garmin, nous partons à la recherche d'un vélociste dans les hauts de Juvisy. Guidés par Garmin, qui a détecté un vélociste, on quitte le centre ville pour s'enfoncer dans un quartier de plus en plus pavillonnaire. Les chances de trouver un vélociste s'amenuisent au fur et à mesure de notre progression. Christine devra se contenter de la réparation de fortune de Didier et de mon porte-bagage arrière pour sa sacoche.

Nous retrouvons enfin Jean-Pierre qui montait la garde au café de la gare à Savigny/Orge.

Le groupe
          piaffant, au départ (les Piots vont nous rattrapper)
Le groupe piaffant, au départ (les Piot, véloces, vont nous rattrapper)

P'tit café, pointage et départ à 11h45 !!! Les Piot nous rejoindront plus tard grâce à la vélocité de leurs montures.

C'est la circulation infernale de la banlieue parisienne avec beaucoup d'agressivité dans l'air.

Ce qui permet à Didier d'injurier copieusement des automobilistes, qui le serrent de trop près ou qui lui coupent la route.

Après Bretigny/Orge c'est enfin la campagne de l'Île de France.

Pique-nique à la sortie de Chaptainville dans une belle allée d'arbres ombragée.

C'est dans la montée de la forêt de Lardy que les Piot nous doublent allégrement. L'équipe est enfin au complet !

Deuxième pointage à Etampes dans le quartier Saint Pierre à l'est de la Juine. Il fait chaud, on achète moultes boissons fraiches à la supérette, qui a un précieux tampon.

Puis on jouit d'une route ombragée le long de la Juine, jusqu'à St Cyr-la-rivière. On remonte ensuite sur le plateau beauçois où le soleil tape dur.

Arrivée vers 18h30 à Pithiviers où nous nous séparons par petits groupes en fonction des couchages: Christine, Didier et Jean Pierre au camping ; Les Piot à la chambre d'hôtes ; Hoc et moi au St Georges.

Ce scénario recommencera presque tous les soirs, pour nous retrouver unis au camping le lendemain-matin à l'aube.

"Camping Les Lilas Tel 02 38 39 20 11
Rue de Laas Tel 06 08 97 10 52
45300, PITHIVIERS
France"

Le 21 juin 2018

De Pithiviers à Aubigny sur Nère (98 km, 553 m)
par Saint Benoit sur Loire (BPF 45),
Par Christine

06h

Ce matin Jean Pierre nous réveille à 6h ! Sa montre est en panne...

Jean-Pierre, Didier et moi sommes bien installés au camping à Pithiviers tandis que les 4 autres cyclotouristes sont à l’hôtel.

Camping

09h

Nous nous retrouvons tous au camping. Il faut aller faire les courses au super marché et bien sur un petit arrêt au café...

La route est facile, plate, il ne fait pas trop chaud, nous arrivons en vue de la Loire que nous suivons un moment et nous profitons de très beaux points de vue.

12h30

Arrivée au BPF de Saint Benoît sur Loire où il y a une belle aire de pique-nique. Jean-Pierre et Daniel font leur sieste pendant que nous partons visiter l’église et la crypte avec la relique de Saint Benoît. Bien sûr nous sous retrouvons tous au café. Hoc a créé un groupe PAPE sur What's App qui nous permet de communiquer facilement et même de nous géolocaliser. Seul le téléphone de Daniel est réfractaire à What's App !

Vieilles pierres

14h

Il faut repartir, nous avons encore une cinquantaine de km à parcourir. La route est très belle, nous passons devant le château de Sully sur Loire. En fin d’après-midi nous arrivons à Aubigny sur Nère, nous laissons Hoc et Daniel à leur hôtel et continuons jusqu’au gîte. Nous sommes reçus par Claude qui héberge Guy et Rayjane et prête aux campeurs son parc et une salle de bain.

19h30

Nous tentons de bricoler un peu les vélos mais c’est déjà l’heure de l’apéro !

Claude, 76 ans, s’occupe seul de son gîte et de la cuisine. Il nous propose une sorte de vin doux au goût d’amande qu’il a préparé avec des pousses de prunelle. Pour le dîner il a fait des chèvres chauds avec de la salade et Jean-Pierre en mange une grande assiette... Puis nous avons du sanglier bien mijoté accompagné d’une purée pleine de beurre et de Roquefort, fromages, charlotte aux framboises du jardin et digestif.

Quel phénomène ce Claude !

"Camping et Chambre d'hôtes Claude COURBOIN
Lieu dit Gorgeot
18700 Aubigny-sur-Nère
0248 58 0316 "

Le 22 juin 2018

D'Aubigny sur Nère à Saint Amand Montrond (101 km, 800 m)
par Meillant (BPF 18),
Par Jean Pierre

Les lièvres sont passés avant nous. Lièvres ? oui, car nous avons été doublés, hier, par des lièvres cyclistes qui font, comme nous, la flèche de Perpignan, mais en mode "chenilles processionnaires"; et vite, de surcroit. On découvre cette ultime trace de leur passage éclair en enquêtant au pointage d'Henrichemont. On ne les rattrapera plus.

Abeille
              à vélo
Abeilles à vélo

Départ de chez Claude. Dans l'ordre: Henrichemont, Les Aix, Rians. Didier crève. Non, c'est trop simple: Christine crève. Alors Didier répare le vélo de Christine, mais sans pneu de rechange et alors, enfin, Didier crève. Pas de pneu de rechange. Puis, sans doute par solidarité de la chaîne de Didier avec cette chambre à air, Didier casse sa chaîne. La répare: Casse le premier maillon non cassé en guise de mise en jambe, mais réussit sa réparation du second en utilisant en plus du dérive-chaîne le crochet de Christine acheté chez Lidl. Moralité ? Vive Lidl !

Vignes près de
          Mennetou SalonAvant les Aix, On passe près de Mennetou-Salon, mais hélas sans goûter ses vins. Sur un instinct subit, Didier envoie une photo de salade (on voit aussi Jean-Pierre sur la photo) à Françoise, qui la reçoit, avec étonnement. L'internet, ce mode de communication ultra-rapide a été créé pour transmettre des photos de salade. Courses au super U de Henrichemont. Il nous faut nous préparer au cérémonial du repas quotidien.

À Meillant, séparation entre ceux qui descendent au Château et ceux qui restent en haut. Re-séparation, ensuite, entre ceux qui s'arrêtent au salon de thé et ceux qui veulent une bière. Et séparation, enfin entre Didier qui voulait une bière mais se laisse acheter par la patronne du nouveau (d'un mois) salon de thé, au prix d'une portion géante de gâteau contenant un alcool. Christine, avec sa petite part, n'a pas cette chance. La fortune sourit à ceux qui la sollicitent.

À Saint Amand Montrond, à l'hôtel de Guy, Hoc et Daniel (deux cyclos troubles sans domicile fixe) se font chasser par le patron, ils échouent à l'autre Hôtel de la ville. Le camping est à 1,4 km au bord du canal. Nous nous retrouvons tous au Resto pour le Diner.

Hoc n'est pas parvenu à faire de la place sur le téléphone de Daniel pour y installer Whats'app. Qui l'eut cru ?

À moins que, désobéissant aux injonctions impérieuses de Daniel, le téléphone de Daniel refuse de faire de l'ordre dans le fatras de photos et films qu'il contient.

"Camping De La Roche
02 48 96 09 36
rue Roche, 18200 SAINT AMAND MONTROND"

Le 23 juin 2018

De Saint Amand Montrond à Saint-Eloy les Mines (87 km, 1 073 m)
par Saint Bonnet Tronçais (BPF 03) et Herisson (ex BPF 03),
Par Hoc

Le rendez-vous de départ est fixé à 9h à la boutique Cycles-Sports où Christine et Didier font faire la réparation de leur vélos (roue voilée, chaîne), à l'ouverture de la boutique.

A la sortie de Saint-Amand-Montrond, Rayjane, pas encore habituée à son nouveau VAE, chute dans un virage à 90°. Plus de peur que de mal.

A Saint-Bonnet-Tronçais : cafés et boissons fraîches, pointage BPF 03 ALLIER, courses à la Supérette.

Puis, le parcours emprunte l'agréable route D39 traversant la forêt du Pays de Tronçais.

Herisson
          (ex. BPF 03)
Herisson
          (ex. BPF 03)

Au village Hérisson, ex BPF : pique-nique le long de la rivière L'Aumance. Auparavant, Christine contrôle la qualité de nos aliments en scannant les codes barres par l'appli Yuka. Les résultats obtenues ne sont globalement pas encourageants, du fait de la présence des conservateurs, glucides,... Bon, les cyclos ont besoin de se nourrir ! puis sieste pour les amateurs. Il reste encore plus de 50 km à parcourir.

À l'approche de Saint-Angel, le tracé Openrunner contourne le village, Jean Pierre nous a suggéré de prendre le raccourci en traversant le village. Après, au lieu de reprendre le tracé initial, nous prenons un itinéraire bis par la route peu fréquentée traversant Chamblet grâce à l'indication d'un jeune cycliste local au maillot 66. Comme nous passons devant sa maison, il nous a proposé de remplir nos gourdes chez lui. Sympa.

À Commentry : pointage de la flèche, boissons fraîches avant d'entamer les dernières grimpettes. Dans une descente, Didier a un problème de dérailleur. Il fait la réparation avec l'assistance de Guy.

Vers 18h nous arrivons à Saint-Eloy Les Mines, ancien cité minière du charbon. Son exploitation minière s'arrêta en 1978.

Il y reste quelques vestiges dont le chevalet de mine du Puits Saint-Joseph, qui est juste à côté de notre hôtel Saint Joseph.

"Camping La Poule d'Eau
09 61 31 77 4104 73 85 45 47
r Poule D'Eau, 63700 SAINT ELOY LES MINES "

Le 24 juin 2018

De Saint-Eloy les Mines à Volvic (Tournoël) (65 km, 1 044 m)
par les Ancizes Comps (BPF 63) et Tournoël (BPF 63),
Par Daniel

Par précaution, aujourd'hui dimanche, tout le monde se retrouve chez SPAR et chez le boulanger voisin. Nous ne savons pas ce que nous trouverons sur la route.

St Eloy
          ville triste anciennement minière
St Eloy ville triste anciennement minière

Nous quittons St Eloy, ville un peu triste, après une bonne étape à l'hôtel St Joseph et un bon repas à la créperie bretonne. Pour les campeurs, la proximité du lac a apporté trop d'humidité.

Départ en douceur dans la vallée de la Bouble, la pente est d'abord douce pour se renforcer au fur et à mesure de notre progression, avalant ainsi quelques 200 m de dénivelé.

Didier
          torture Christine
Didier torture Christine

Très vite, Christine, Hoc et Didier s'envolent devant. Les Piot sont hors catégorie. Nous croisons des cyclos sportifs qui se font, en nous voyant peiner avec nos chargements, cette réflexion: "Et ce ne sont pas des jeunes!" Nous pensions retrouver les costauds à St Gervais d'Auvergne. Personne !

Qu'importe! Cela ne nous empêche pas de prendre un café/Croissant/tarte réconfortant surtout pour Jean-Pierre, qui a peu petit-déjeuné.

Viaduc des
          Fades
Viaduc des Fades

Belle descente sur le viaduc des Fades, superbe construction métallique aux lignes épurées. Le tablier est porté par 2 immenses pieds de pierre qui s'élèvent du fond du ravin. Pont ferroviaire, construit entre 1901 et 1909, il mesure 240 m de long et enjambe la vallée de la Sioule.

Après le Viaduc, il y a 7 km de montée jusqu'à Ancimes, où nous retrouvons tout le monde dans un petit square pour enfants. Le melon, acheté par Daniel et transporté par Guy est bien apprécié.Sieste et P'tit café sur une terrasse ombragée.

À La sortie d'Ancimes, la trace Open Runner nous mène sur un chemin de terre. Unanimement nous décidons de renoncer à la trace et rejoignons la D90 qui monte, qui monte jusqu'à 890m. Très belle vue sur la chaîne des volcans d'Auvergne.

Tournoël

Puis c'est la descente sur Volvic. Forts de notre expérience acquise pendant la semaine Abeille, nous ne ratons pas l'entrée par le haut de Volvic. Construite avec des pierres de lave grise, la ville est sombre et déserte ce dimanche soir. Les fanas de BPF vont pointer au château de Tournoël. Ils seront récompensés par une orgie de crèpes là haut.

Le repas du soir se fera dans le hall de l'hôtel, où le patron attentionné nous sert des boissons pour accompagner les pizzas achetées chez le pizzaiolo du coin.

L'Hôtel du Commerce n'en reste pas moins une excellente étape, avec le bruit de la fontaine pour nous endormir et un pantagruélique petit-déjeuner pour reprendre la route. Quelques péripéties au départ, une abeille a oublié [compléter] ses bidons / son casque / ses chaussures / sa tête ... et doit retourner chercher le précieux objet au camping. Les autres avancent. Convention d'hier soir: "RV en haut de la première côte", quelques 5 km du départ.

"Camping Volvic
Tél : 04 73 33 85 93
Tél : 04 73 33 54 98
Tél : 04 73 33 50 163
r Chancelas, 63530 VOLVIC"

Le 25 juin 2018

De Volvic à Crouzets Mont Dore (55 km, 1 355 m)
par le col de Ceyssat (BPF 63) et Orcival (BPF 63),
Par Daniel

Voilà des noms qui sentent bon l'eau pure des Monts d'Auvergne. Avant de Quitter Volvic et ses maisons construites en pierres de lave grise, sur les conseils d'un autochtone, nous remplissons tous nos bidons d'eau de Volvic à la fontaine publique. Une telle aubaine ne se renouvellera pas souvent. À Volvic, on est largement à l'est du parcours de la flèche que nous avons quitté hier pour un diverticule lourd en BPF. Le trajet d'aujourd'hui sera collineux et passera tout à côté du Puy de Dome et vise des BPF (comme le plateau d'Orcines) qui étaient au menu de la semaine Abeille 2017 organisée par Jean Claude, Marie-Noëlle et Christian.

Diverticule par Volvic, Tournoël et le col de Ceyssat
Diverticule (en vert) collineux par Volvic, Tournoël et le col de Ceyssat. Le tracé officiel est en bleu
Col de
          Ceyssat

Nous piquons plein sud sur la D15 en direction de Chamalières et Clermont. Sur cette petite route nous sommes doublés par de nombreux automobilistes pressés, qui vont au boulot. Les usines Michelin ne doivent pas attendre.

Col de Ceyssat
Col de Ceyssat

Il nous faut quitter La Limagne et monter sur le plateau d'Orcines. Après une dure grimpette, dans le village de Durtol, nous débouchons sur grand virage de la D 941 qui relie Clérmont à Gueret. Nous sommes ensuite dans une côte à 2 chevrons Michelin. Puis nous attaquons la montée du col de Ceyssat (BPF 63), qui peut se résumer en une longue ligne droite de 5 km dominée par le Puy de Dôme. Au col la pancarte a disparu. Alors qu'elle était encore là au cours de la semaine Abeille. On y pointe par des photos car, outre la pancarte disparue, tous les commerces sont fermés: impossible d'y prendre le piti café de la victoire. 

La descente, elle aussi est une longue ligne droite de 5 km jusqu'au village de Ceyssat. On peut y faire des records de vitesse. Il nous reste encore 15 km pour atteindre Orcival. Juste avant le village, on aperçoit, devant nous, Christine et Didier qui quittent la grande route pour prendre un méchant raidillon à gauche alors que le village est à droite.

Ils nous expliqueront plus tard que c'était la trace de Garmin !!!!!

Déjeuner sur la terrasse d'un resto de délicieuses spécialités locales.

Orcival, BPF 63, village au bord de la Sioule, est connu par son église romane Notre Dame construite au XII° siècle par les moines de La Chaise Dieu. Après un tel repas la sieste s'impose !

Col de Guery
Col de Guery

Nous trouverons (Jean Pierre et moi - les autres sont déjà partis) un petit jardin public au fond du vallon, idéal pour la sieste ! Malheureusement, c'est l'heure choisie par l'agent municipal pour faucher. Et il ne fait pas ça à la faux, comme autrefois, ce délicieux bruit nous aurait bercés. On n'imagine pas le nombre de siestes gâchées par le bruit d'une tondeuse, d'un taille-haie, ou d'une soufflante à feuilles.

9 km de montée nous séparent encore du col de Guéry (1268 m). En arrivant au col, la vue est superbe sur le Puy Vivanson et la Roche Branlante.

Juste après le col, on longe le lac Guéry. Il y a même une auberge. À notre grande déception, elle est fermée. C'eut été agréable d'y boire une boisson chaude, car un petit vent frais nous refroidit.

9 km de belle descente, en forêt dans la deuxième partie, nous amènent à l'étape. Arrivée dispersée, les uns prendront leur bière à la terrasse de l'hôtel de Paris (très chic).

Les autres se contenteront de l'hôtel Helvetia, notre hébergement. Les tentes des campeurs sont bien vite montées. Ce soir, Nous nous retrouverons tous pour un dîner animé au 1051 (Ambiance chalet). Son adresse est communiquée obligeamment à tous par Hoc sur What'sApp. Du camping, les campeurs rejoignent le resto à pied, ça fait du bien.

Le Mont-Dore s'étire en longueur, dans la vallée dont Didier découvre avec stupeur (et nous avec) que c'est celle de la Dordogne (lire "Dore-Dogne"), qui n'est encore qu'un torrent de Montagne. Les thermes historiques avec leurs splendeurs byzantines sont remarquables. De même que de beaux immeubles Haussmanniens comme l'Hôtel de Paris.

Comme dans toutes les villes d'eau, l'ennui n'est pas loin. On y soigne les voies respiratoires.

"Camping Municipal
Tél : 04 73 65 21 60
Crouzets, 63240 LE MONT DORE"

Le 26 juin 2018

De Crouzets Mont Dore à Apchon (77 km, 1 436 m)
par Besse en Chandesse (BPF 63)

Le matin débute par une montée raide vers le premier col de la journée: le col de la croix Saint Robert (1451m). Pour certains d'entre nous, ce col a droit à l'honneur du pied. On est bien en montagne, et c'est un vrai plaisir.

Col de
            la croix St Robert
Col de
            la croix St Robert
Besse
            en Chandesse
Besse en Chandesse

Ensuite, il n'y a plus qu'à se laisser glisser jusqu'à Besse en Chandesse (BPF 63). C'est là que le groupe se rassemble pour la dernière fois. En effet, Daniel quitte là le groupe pour retourner vers Chatou pour une importante célébration. Il parviendra à prendre son train et à arriver dans les délais.

Là, ce qui reste du groupe n'en a pas encore fini avec la montagne, il faut remonter jusqu'à Vassivières pour se laisser enfin redescendre jusqu'à Condat.

Ensuite, remontée douce vers Riom et la dernière ascension vers Apchon, BPF dit "de repos" avant la montée au Puy Marie. La journée de demain sera dite "journée de repos".

"CAMPING MUNICIPAL D'APCHON
Le bourg
15400 APCHON
Tel. : 04 71 78 03 98"

Le 27 juin 2018

Journée de repos, de Apchon à La Boudio (99 km, 2 317 m)
souvent par Murat (BPF 15) et si très costaud par Salers (BPF 15),
Par Jean-Pierre

Apchon
Apchon

Apchon

Ajujourd'hui, c'est journée de repos. Il est possible de passer deux nuits à Apchon (c'était là le plan initial) ou de réduire le chemin de demain en prenant de l'avance jusqu'au gîte La Boudio pendant la journée. Au plus court, cela fait zéro, ou une vingtaine de kilomètres. En variante, deux BPF sont au menu: Murat (BPF 15) et Salers (BPF 15): l'un, l'autre, ou les deux. L'ambitieuse trace alternative prévoyait de pointer les deux comme suit: (1) Murat, (2) gîte, (3) vélo déchargé Salers avec retour au gîte après deux passages au Puy Mary.

Cheval
Cheval
Col d'Entremont
Col d'Entremont
Vache
Vache

 Alors chacun fait comme il le veut. Dès l'aurore, Jean-Pierre prend la route de Murat avec son barda, avec deux passages par le col d'Entremont (1210 m). Prudent dans son inconsciente témérité, Jean-Pierre dépose son barda dans une haie avant la montée du col pour y repasser après Murat et avant la montée vers le gîte, avec l'ambition de monter alors vélo déchargé au Puy Mary, d'y faire l'aller-retour vers Salers et de rentrer au gîte pour la soupe. 

Moins prudents, Didier et Christine prennent la même route deux heures plus tard avec l'ambition plus sage de pointer Murat et de se rendre ensuite tranquillement au gîte. Mais ils omettent de déposer leur barda avant la montée au col d'Entremont. Fatale erreur !

Murat
Murat

Murat

Jean-Pierre pointe alors Murat dans la matinée après une très belle arrivée en descente, vélo tout nu et croise Didier et Christine (vélos chargés) dans sa remontée laborieuse vers le col d'Entremont.

Guy et Rayjane, pas trop tôt le matin, prennent alors la route directe (par le col de Serre, à 1364 m, tout de même). Là, Rayjane profite enfin de sa journée de repos au gîte tandis que Guy prend la route, par le col d'Entremont, en direction de Murat. Il y retrouve Didier et Christine, bien embêtés par leurs bardas respectifs, se demandant comment ils vont remonter le col d'Entremont. Guy, costaud, prend leurs deux bardas sur son vélo et les ramènera au gîte.

Jean-Pierre se rendra ensuite au gîte pour y manger son casse-croute vers 14 heures, puis reprendre la route, vélo tout nu, en direction du Puy Mary et, plus loin (on peut rêver !), Salers. Passage par le col de Serres (1364 m) où Guy et Rayjane sont passés en fin de matinée, puis le col d'Eylac (1460 m) juste avant de dernier raidard vers le Puy Mary.

Col de
              Serres
Col de Serres
Col
              d'Eylac
Col d'Eylac

Pour Jean-Pierre, c'est la montée vers le Puy Mary (le sommet, pas sur la route, est à 1787 m). L'intersection des trois routes (1) col de Serres, (2) Salers et (3) Aurillac) se trouve aussi être le col du Pas de Peyrol (1589 m) qui marque la double frontière entre le bassin versant du gîte, le bassin versant de Salers et celui d'Aurillac.

Puy
              Mary
Puy
              Mary

Puy Mary

Là, la route vers Salers (951 m) débute par une dégringolade de 2 km à 15%: 300 mètres de descente en deux kilomètres. Les 338 mètres suivant se descendent par une pente moins déraisonnable, sauf qu'il y a un col intermédiaire et de la remontée en plus à 1242 m. Au col du Pas de Peyrol, Jean-Pierre croise un cent-coliste, chargé comme un bikepacker (chargement de cyclo-campeur ultra-minimaliste). Celui-ci est non seulement venu de Salers *sans l'honneur du pied dans le dernier raidard (dont on se demande pourtant comment il est simplement possible de le monter avec un vélo tout nu) mais encore a redescendu puis remonté le tronçon Pas de Peyrol - col d'Eylac pour pointer le col d'Eylac.

Réaliste (enfin !), Jean-Pierre renonce à descendre vers Salers et rentre au gîte pour la soupe. Ce soir, tous dormiront dans le gîte: Hoc et Jean-Pierre dans la chambre de Guy et Rayjane et Christine et Didier dans le dortoir des randonneurs.

Ce gîte, une excellente adresse dénichée par Guy, est en effet une tanière de randonneurs à pied (Chamina et autres), randonneurs à vélo ou bikepackers et même randonneurs à cheval. Tandis que le patron du gîte s'occupe, avec sa passion communicative, des randonneurs toutes disciplines, son épouse gère les hébergements et les superbes repas du soir et du matin.

"Gîte La Boudio, La Gravière, 15300 La Vigerie
Latitude : 45.1255 – Longitude : 2.739104 71 20 81 87

Le 28 juin 2018

De La Boudio à Arpajon sur Cère (60 km, 1 022 m)
par Thiézac (BPF 15) (ou pas),
Par Christine

7h30

Cette nuit nous avons tous dormi au gîte La Boudio. Après le petit déjeuner, Jean-François (propriétaire du gîte et cyclotouriste) nous donne quelques conseils sur la route à prendre, entre autre de ne pas passer le col du Perthus pour aller chercher le BPF de Thiezac car on va se retrouver sur une route à grande circulation, mais Jean-Pierre tient à son BPF... Rayjane n’est pas en forme mais ça ne l’empêche pas de prendre le départ.

9h

Les vélos sont chargés, l’étape ne fait que 60 km mais il y a des cols, il ne reste qu’à pédaler... Dès le début sur la petite route qui mène au gîte, nous devons mettre pied à terre devant une côte à 16% ( je crois que Hoc a réussi à la monter ! ). Nous montons tranquillement le col de Serre puis le pas de Peyrol avec sur les 3 derniers km une pente autour de 10%. Il ne fait pas trop chaud et le paysage est magnifique mais j’hésite à m’arrêter car il est difficile de redémarrer. En haut il y a énormément de vent... Nous faisons une pause crêpes, gâteaux, café....

Jour du pas de Perols
Jour du pas de Perols

Enfin c’est la descente, il ne faut pas aller trop vite pour profiter du paysage superbe.

Jour du pas
              de Perols
Jour du pas
              de Perols

Arrivés à Mandailles Saint Julien, Jean-Pierre et Hoc nous quittent pour monter courageusement au col du Perthus tandis que nous continuons à descendre cette magnifique route.

12h30

Guy et Rayjane trouvent un petit resto, Didier et moi nous arrêtons près d’une jolie petite église à Lascelle où nous pique-niquons de tous nos restes. Didier nous fait même un petit café!

Jour du pas
              de Perols
Jour du pas
              de Perols

Nous recevons un message What's App: Hoc puis Jean-Pierre sont arrivés au col. Bravo! le plus dur est fait (il y avait des côtes jusqu’à 14%), maintenant il reste surtout de la descente. Après le pointage à Thiezac, ils ont quand même une petite route très vallonnée...

Jour du pas
              de Perols
Jour du pas
              de Perols

13h30

Nous continuons la descente mais je n’ai pas le courage de remonter pour passer dans l’autre vallée et éviter Aurillac. Guy et Rayjane y vont mais il fait chaud et mes jambes refusent une nouvelle côte. Nous traversons facilement Aurillac et trouvons une très belle piste cyclable le long de la Cère.

15h

Arrivée au Camping à Arpajon sur Cère. Nous montons les tentes et profitons de la piscine. Que c’est bon par cette chaleur et après l’effort !

Jour du pas
              de Perols
Jour du pas
              de Perols

18h15

Jean-Pierre arrive à 18h15, juste le temps de monter sa tente, se doucher et nous rejoindre à l’hôtel où sont Guy, Rayjane et Hoc pour l’apéro et le dîner.

"Camping De La Cère
Tél : 04 71 64 55 0722
r Felix Ramond, 15130 ARPAJON SUR CÈRE"

Le 29 juin 2018

D'Arpajon sur Cère à Rodez (89 km, 1 144 m)
par Conques (BPF 12),
Par Jean Pierre

Didier est patraque, ce matin. En dépit des 3 ou 4 rivières à traverser avant Conques, tous votent (inconscience ! inconscience !) pour ne pas faire les courses au départ. On mangera à Conques, c'est facile ! D'Arpajon sur Cère, on commence donc, vélos non chargés, par monter sur la ligne de crêtes, du moins jusqu'à Lafeuillade, où se fait spontanément un arrêt buvette.

ConquesEncore quelques traversées de rivières naissantes, et le paysage change d'un coup. On est en descente tumultueuse vers le Lot lointain. Une perte d'altitude de 800 m à 210 m.

Tout de suite après la traversée du Lot, on attaque la remontée d'un affluent nommé le Dourdou. Là, il y a une buvette, sans doute la première après celles de Lafeuillade, c'est plat et il fait chaud. Hoc est avec moi, il a attendu charitablement. On ne peut pas s'arrêter à la buvette car on est à court de temps. Les autres sont déjà en haut à Conques et font cliqueter leurs mandibules sur What's App. Comme prévu, la montée vers Conques est très raide. Tous sont montés au plus haut des restos de Conques alors qu'il y faisait encore frais. Pour la fraîcheur, c'est fini, mais Il faut quand-même faire pareil qu'eux et monter, dans la canicule.

Repas terminé, Christine oublie son bidon au resto de Conques, bidon que je passe à Guy, qui le restitue à l'intéressée. Intense bruit de fond de What's App. Plus on échange par messages électroniques et plus on se disperse. quel contraste avec le groupe de chenilles processionnaires pressées rencontrées au début du voyage ! Plus question, non plus, de se retrouver pour un Piti café. Hoc, courageux, reste à l'arrière avec le chef d'expédition. Tous les autres sont devant. Au pk29, j'achète un sandwich, un flan, et un café solitaire à la boulangerie. Las, les Piot étaient juste après le virage, avec Hoc, qui finira le trajet avec moi, par la route nationale (pas de meilleure alternative), moche. Arrivée à Rodez, moche. Montée dans la ville pour redescendre sitôt en haut vers la rivière Aveyron. Pizzas au Dîner, après que les campeurs soient monté à la force de leur courage (deux: Didier a préféré rester en bas et essayer un plat lyophilisé genre lasagnes de Decathlon) et aient rejoint les adeptes de l'hôtellerie tout en haut de la ville haute.

"Camping Caravaning Municipal
05 65 67 11 43
Tél : 05 65 67 09 52
Tél : 09 64 43 83 25
imp Layoule, 12000 RODEZ"

Le 30 juin 2018

De Rodez à Plaisance (71 km, 1 060 m),
Par Hoc

Il y a des
          moutons à Requista
Il y a aussi des moutons

Les hébergés à l'hôtel: Guy, Rayjane et moi, partons au camping pour le départ 9h avec les campeurs Christine, Didier et Jean Pierre.

Premier arrêt à Cassagnes-Bégonhès : courses pour le pique nique, café, Vichy Saint-Yorre pour rendre heureux Didier qui le recherche depuis un certain temps.

Il y a des
          ânes à Requista
Il y a des ânes à Requista

A l'entrée de Réquista, pause pique nique à côté de deux ânes, sieste de Didier et de Jean Pierre, suivi d'un arrêt au café au centre ville. JP tient à nous informer qu'il y a un important marché ovin à Réquista (photo à l'appui).

Dans la descente vers Le Tarn, Christine a évité de justesse la chute dans un virage serré.

Vers 17h30, Guy, Rayjane et moi, nous arrivons au charmant hôtel Les Magnolias de Plaisance. Les campeurs Christine, Didier et Jean-Pierre, nous rejoignent pour le dîner au restaurant de l'hôtel : tous les convives Abeilles ont très bien apprécié le repas gastronomique.

"CAMPING MUNICIPAL LE MOULIN DE L'HORTE
Le Bourg 0565 99 7207
12550 Plaisance"

Le 1er juillet 2018

De Plaisance à La Salvetat sur Agout (59 km, 1 396 m)
par Lacaune (BPF 81),
Par Jean-Pierre

Col de
          Peyronnenc
Col de Peyronnenc (879 m)

Les cyclo-hôtels nous what's Appent. Ils partiront après.

9h00. 1ère étape de Plaisance à Saint Sernin sur Rance. Montée tout le temps, raide mais facile dans la fraîcheur du matin. Courses à Saint Sernin. Pause café, aussi. Tous sont devant sauf ceux qui sont derrière : à l'hôtel, qui nous laissent du champ.

Col de Sié
Col de Sié (999 m)

2eme étape vers le col de Sié (999 m). Comme tous les matins, Rayjane double comme une fusée. Hoc arrive de derrière, rapide lui aussi, mais reste avec moi. Il fait de plus en plus chaud.

Col de
          Piquotalen
Col de Piquotalen (1004 m)

Enfin, alors que Mr. Garmin vient d'indiquer notre col  de Sié dans son viseur de 2 km, Mr. What's App, relayé par Hoc, donne le coup de sifflet de la pause repas, 100 m sous le col. Avec cette pente, dans 300 m on y est, juste après un virage. Il y a des troupeaux à proximité. Hoc a mis ses protections anti-insectes.

Après repas et mini-sieste (perturbée par les insectes rendus mécontents par leur rejet signifié par Hoc), les plus véloces partent en premiers. Ils ont attendu les derniers  plus d'une demi-heure. Ils foncent. On les reverra en haut du  troisième et dernier col (col de Piquotalen, 1004 m). Attention ! Avant le bas de la descente vers la Salvetat, il y a un raccourci pour le camping. Ce raccourci part à droite, ne pas le louper.

Didier et Christine, partis devant, loupent la route à droite. Ensuite, ils ne voient pas le camping Goudal (celui dont le nom figure par erreur sur le plan de route), à gauche. Enfin, ils partent sur la 2eme route à droite. Comme la première, cette route conduit, après quelques côtes, vers le camping où mène la trace Openrunner. Je décide de les suivre, mais vais vérifier ce qu'est le camping Goudal. De ce fait, quand j'arrive à la 2eme route à droite, ils ont disparu (partis vers la Salvetat ? Bien malin qui saurait). Je prends cette route à droite. Montées, descentes, pont, montée ; elle mène au camping... de l'extrémité de la trace (avec un autre nom que "Camping Goudal"). Mais où donc sont donc Didier et Christine, réputés devant ? Pas là. Bien malin qui saurait où ils sont. Je prends un emplacement et les préviens par Mr. What's App.

Débriefing fait, ça a chauffé dans Landernau. Ils ont: loupé la 1ère route à droite; loupé aussi le panneau du camping Goudal à gauche en descendant; pris la 2eme route à droite, foncé tel le vautour moyen vers le point de la carte où se trouve le camping, mais en prenant la route à gauche qui monte à 10% au lieu de ruser par la droite; ils sont arrivés trop haut; il n'ont pas vu le camping, plus bas. Ils sont alors retourné en arrière vers le camping Goudal après avoir interrogé un autochtone hollandais; m'ont sans doute croisé alors que je montais par la bonne route et qu'ils redescendaient par la mauvaise et ont foncé en arrière aussi vite que le permettaient leurs petites roues avant d'enfin faire le demi-tour salutaire. Le coup d'arrêt aura été donné par Mr. What's App, qui sait se rendre utile, parfois. Que d'exercice !!! L'organisateur est soudain en danger de lapidation.

La patronne du camping à sauvé la situation en nous nourrissant tous trois à satiété. Ouf ! Ce soir, il aurait pu y avoir un meurtre que même Miss Marple aurait eu du mal à élucider.

Demain matin ptidej au camping et départ à 9h00. Les hôteleurs, confiants en leur énergie (dont le stock est renouvelé chaque nuit à la prise de courant de l'hôtel), partiront plus tard et nous rejoindront.

Camping les Bouldouires, lac de la Raviège
Lieu dit les Bouldouires 34330 La Salvetat sur Agout
Tel 04 67 97 36 91

Le 2 juillet 2018

De La Salvetat sur Agout à Fabrezan (80 km, 955 m)
par Minerve (BPF 34), avec une option par Fraisse sur Agout (BPF 34)

 Il y a près de 20 ans déjà, Jean-Pierre se souvient, pointant des BPF pas trop loin de Limoux où ils avaient fait la cyclomontagnarde qui avait rendu malades Christian et Claudine (une salmonelle dans l'eau, que Jean-Pierre n'avait pas bue), ils avaient fait étape à l'auberge du Cabaretou, près du col du même nom. Jean-Pierre en avait conservé comme souvenirs la corne à chaussures et la boite à mini-savon. Leur poids plume les rend bien pratiques pour les voyages à vélo.

Bidules de l'auberge du col du Cabaretou
Bidules de l'auberge du col du Cabaretou

Ici, partant de la Salvetat sur Agout, comme personne n'est intéressé par l'option de pointer Fraisse sur Agout peu en amont de la Salvetat, le trajet fait passer successivement par le col de la Baraque (954 m), suivi du col du Cabaretou (949 m). Puis descente vers la vallée de la Salesse à St Pons en Corbières. La Salesse descend vers Béziers. On est bien dans le midi.

Col
              de la Baraque
Col de la Baraque
Col
              du Cabaretou
Col du Cabaretou
Col
              de Sainte Colombe
Col de Sainte Colombe

 Remontée ensuite vers le col de Sainte Colombe (632 m) , où commence la descente vers Minerve (BPF 34) sur la rivière Cesse, qui va vers Narbonne.

Itinéraire iPhone vers la Table d'hôtes
Itinéraire iPhone vers la Table d'hôtes

Le soir venu, dîner à la table d'hôtes. Sous l'impulsion de Hoc, nous sommes devenus virtuoses dans l'usage des nouvelles technologies. Voici, vu sur mon iPhone,après que Hoc nous ait transmis son lieu exact par What'sApp, le plan d'accès du camping vers la table d'hôtes pour le dîner. À l'aller, il faut brancher le Garmin pour lui faire noter le chemin et suivre les indications du smartphone. Au retour en pleine nuit, il suffit de rebrancher le Garmin, qui nous restitue alors fidèlement le chemin suivi à l'aller depuis le camping. Il suffit, comme le petit Poucet, de suivre la trace des petits cailloux.

"Camping Le Pinade (restaurant)
04 68 43 32 29
ham Villerouge La Crémade, 11200 FABREZAN"
ou
"Les Terres Basses"
Chambres & Table d'Hôtes
Villerouge la Crémade
11200 FABREZAN
Tel: +33 (0) 6 89 78 80 29 Tel: +33 (0) 9 50 84 31 25
mail: contact@lesterresbasses.fr

Le 3 juillet 2018

De Fabrezan à Perpignan (75 km, 600 m),
Par Jean Pierre

Extraordinaire symphonie de bleus
Dans une extraordinaire symphonie de bleus

Départ 9:00 du camping, les autres nous rattraperont. Didier ne veut pas (encore) nous quitter. Il crève, je n'en ferai pas le décompte exact. Hélé par Christine, je remonte la côte trop vite descendue. Réparation, puis, sans entrer dans les détails, après 2 km au rythme très lent de ceux qui sont à plat, Didier capitule devant l'adversité triomphante et décide de changer son pneu: de monter à l'avant son pneu de rechange. Pneu de rechange ? Que nenni, Didier n'en charrie point. Il consent, dans une extraordinaire symphonie de bleus, à utiliser le mien: un 700c x 25 adapté à la couleur bleue de son vélo (quand les tubes ne sont pas cachés par le barda qu'il charrie), de son maillot et de son casque. Guy, Rayjane et Hoc nous ont rejoints depuis longtemps. Nous roulons de nouveau un bon 2 km sans encombre, et PAF ! La magie de Didier joue encore et mon pneu de rechange (un pneu neuf) agonise déjà: une mini-fente au droit de la tringle souple. Du jamais vu. Didier n'a pas de patch, non plus (que nenni !). On patche l'intérieur du pneu avec du patch fin autocollant de chez Rando-cycle, et tout roule enfin pour Didier.

Les autres sont partis depuis belle lurette. Ils ont bien essayé de se regrouper à l'ombre d'un arbre, mais la chaleur a triomphé de leur résolution chancelante.

On se retrouve tous à Durban Corbières pour un Piti café, le pointage flèche et les courses. Il fait chaud. Très chaud. On est dans les Corbières et le paysage est redevenu collineux, mais avec des cigales et sans ombre ni herbe, ou si peu !

Il fait faim !

Reste à monter le col Extrême (251 m). Chaque col est l'occasion d'une énorme dispersion du peloton: entre Rayjane, qui vole avec son nouveau vélo, et moi qui fais du sur-place avec ma randonneuse chargée comme un bourricot.

Séparation
Séparation à Rivesaltes

Enfin, on va manger. Descente du col Extrême. Personne ne tente la montée au Château d'Aguilar qu'avait faite Gérard lors de la semaine Abeille de Pierrot. En bas on franchit le pont sur le Verdouble, on quitte le confort de la magnifique trace Openrunnerée et on se trouve un banc ombrage dans ce beau village de Tuchan, de la semaine Abeille de Pierrot.

Pas de sieste, on entre en Catalogne (ses grillons, sa langue qu'on ne comprend pas) et on repart donc, chaud-bouillants, dans les virages ensoleillés (on finira par le savoir) du pas de l'Escale. On évite ainsi l'arrêt à Tautavel et ses hommes préhistoriques.

Comme on l'apprendra le soir à l'étape à la table d'hôtes de Guy, trois rivières nous barrent le chemin de l'Espagne: l'Agly, le Têt et le Tech. Trois bassins versants différente, trois types de paysage.

Arrivée sur
          Perpignan
Perpignan

Nous franchissons la première, l'Agly, à la fin de cette longue et dernière descente. C'en est fini des Corbières. On est à Rivesaltes. Au Café, Didier nous quitte pour se rendre chez un cousin. Pendant tout le voyage, Didier a pointé pour nous tous les voyages itinérants et les cartons de flèche: du travail de pro. À l'occasion, on fait la dernière photo du groupe et Didier nous offre le pot de l'au-revoir: un pot et soudain, le silence s'abat sur nous... Didier est en route vers la maison de son cousin.

Arrivée sur Perpignan: la trace descend au sud vers la chambre d'hôtes des Piot, franchit on panneau "Perpignan". Photos, clic, clic. Hoc n'a pas pu y réserver: plein, alors il est au Ibis du centre.

Christine et moi filons vers le camping de Bompas, puis vers la chambre d'hôtes en suivant la fée Clochette "Google" envoyée par Guy par What's App. Guy devient un pro de la high-Tech. On en vient à sa demander ce qui serait arrivé si Daniel était resté avec nous jusqu'au bout. Serait-il devenu un joyeux What's App-eur ?

Retour à la nuit vers le camping avec Christine, en suivant les miettes de pain que Mr Garmin a gentiment laissées derrière lui à l'aller.

Un voyage s'achève, d'autres s'ébauchent, profitant de la journée de repos (bientôt: Briançon par les cols du Télégraphe et du Galibier).

Demain, ce sera la visite bien méritée de Perpignan, son fort, sa cathédrale et son musée où Raoul Dufy est venu exposer juste pour nous.

"Camping Catalan 3252 AVENUE SALANQUE
66000 PERPIGNAN
TÉL. 04 68 63 16 92"

Le 04 juillet 2018

Repos à Perpignan,
Par Jean Pierre

Une journée de repos, avec Hoc, consacrée tout entière à la visite, au ralenti, de la ville, de la citadelle et de l'expo Dufy. Demain, nous partirons chacun dans nos directions respectives. Hoc vers Paris et moi, de nouveau sur le vélo, vers Sète puis Montpellier.

Cette flèche est réputée la plus belle par tous ceux qui ont fait toutes les flèches. Appellation grandement méritée. Il faut dire que c'est la plus montagnarde; montagnarde et contrariante, aussi. De col en rivière, elle fait jongler avec les bassins versants, avec les paysages, les couleurs, les sons les odeurs et les sols. Cela évoque pour moi le mont Aigoual, rendu si beau par la diversité de ses approches. Il me semble que ceux qui ont apprécié la flèche de Perpignan devraient accepter son message et tenter une des randonnées montagnardes de Rossini: par exemple la "Préalpine" d'Antibes à Thonon par le Vercors, et au-delà de Thonon à Venise par les dolomites et le passo di San Boldo. Au prix de quelques côtes (car rien n'est jamais gratuit), on y trouve la même diversité qui rend si belle la flèche de Perpignan.

Pour ma part, une réflexion sur le poids du vélo s'impose après cette flèche collineuse. Les éliminations seront nombreuses:

Ceci permet au total l'élimination de près de 5 kg... Un début nécessaire, qui ne sera pas suffisant. Suite au prochain numéro.


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"