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Flèche de Briançon

En cyclo-camping, pour certains (829 km, 28 juin 2019)

 

par les participants
https://www.abeille-cyclotourisme.fr/souvenirs/2019-06_briancon.html

Participants

Ce parcours, qui emprunte largement le trajet de la flèche de Briançon version "Touriste" de l'Audax Club Parisien, a été tracé essentiellement avec Daniel qui, empêché, a ensuite  participé exclusivement à titre de membre d'honneur. Ensuite, le parcours a été finalisé avec Laurent. Conforme à sa destination, son tracé est établi pour des campeurs. Ensuite, las participants logeant à l'hôtel ou en chambres d'hôtes ont établi une liste d'hôtels et y ont réservé leur passage. Le respect du planning en est devenu impératif pour tous.

Vendredi 28 juin 2019 (Jean-Pierre)
Le Pied de Cochon (jusqu'à l'oasis de Moret sur Loing)

Cette année, pour imiter Henri Courmont, j'ai investi (ce n'est pas cher) dans deux longueurs de feuille plastique bulle (spécial emballage), pour les utiliser comme footprint sous le tapis de sol de la tente. J'en attends protection du tapis de sol contre les petits cailloux et surtout contre l'humidité du sol ou de condensation. Avec son sac, cela ne pèse que 230g (encore plus léger qu'un footprint du commerce) mais prend de la place, avec ses bulles. Pas grave. J'ai éliminé les deux énormes sacoches arrières de 1 kg chacune, les ai remplacées par deux sacoches Kirtland bien plus légères et ai choisi de mettre la tente, le matelas auto-gonflant et le footprint dans un sac tuyau étanche Ortlieb. Drôle d'allure sur le vélo, mais ça marche et c'est bien plus léger.

Briancon

Briancon


Le Pied de Cochon - Nous avons rendez-vous avec Didier

Cette flèche partira du Pied de Cochon, c'était écrit. Pour permettre à tous de venir avec son vélo, à vélo ou en train, l'heure de départ (de rendez-vous, en fait, par erreur) a été fixée à 10 heures au Pied de Cochon. Cette heure est par ailleurs cohérente avec l'heure de départ quotidienne de 10 heures: une heure réaliste quand on doit partir d'un camping. Le premier briefing et la distribution des tâches pour la collectivité est prévu au Pied de Cochon, avec un petit déjeuner offert par l'organisateur.

Le temps étant à la canicule, ces horaires ont tous été sévèrement bousculés et l'heure de réveil moyen au camping a été de manière presque récurrente 6 heures du matin, pour permettre des départs à 7h 30 ou 7h 45.

Pour ma part, je parts à vélo des Alluets pour Saint Nom la Bretèche où je prends, quai au niveau de la route, un train pour Saint Lazare. Un dernier tronçon à vélo et je rejoins le Pied de Cochon en avance. Bien vite, Henri, Laurent et Hoc arrivent. Hoc nous a déjà créé un groupe dans What's App pour nous permettre de communiquer facilement. Ainsi, Henri et Hoc se sont concertés pour partager un RER. Néanmoins, Hoc, toujours à la bourre, montera dans une autre voiture que Henri.

<Avec
            Didier
Au Pied de Cochon

Cette année, pour tenir les comptes de la collectivité, Share-A-Bill n'ayant pas fait sa mise à jour sur iOS, j'adopte un autre logiciel (Willio), français, pour la même fonction. Contrairement à l'an dernier, le solde des comptes tenus ainsi sera [très] laborieux. Il faut dire aussi que les dépenses de cette année seront largement celles d'électrons libres, et donc rarement collectives, ce qui multiplie les écritures partielles et casse la règles de comptabilisation "à chaud" des dépenses.

Enfin et surtout, on n’y croyait pas, tous feux rouges grillés, Didier arrive de Nice via Milly la forêt en passant toutes les traversées d'affluents de la Seine de Milly la Forêt au Pied de Cochon... et il offre le pot, sans permettre la discussion. Tout ceci forme la communauté des hommes, qui perdurera. En effet, Geneviève et Christine manquent ce premier matin à l'appel, appelées par une visite privée et par la volonté de partir à la fraîche, sans passer, comme au Monopoly, par la case "Pied de Cochon", et sans saluer Didier venu pour nous voir. Dommage !

Place des
            vosges
À la place des Vosges

10h20. Un dernier salut à Daniel et à Didier, et c'est le grand départ de la communauté des hommes. Traversée des halles vers l’est, puis passage place des Vosges, immortalisé par une photo (comme le 11 juin 2012 lors de l'Orient-Express Abeille vers Zürich, Vaduz, Bergame et Venise, mais quand-même sept ans plus tard). C’est tout ce qu’il y a a dire du parcours. Ensuite, c’est moche, ça roule mal, circulationné et lent. Après un temps infini, on arrive au contrôle décalé. Les filles sont déjà arrivées à Moret sur Loing et nous narguent sur What's App. Pendant ce temps, je pointe les VI pour Geneviève et les flèches pour Laurent (qui ira vers l'hôtel de la première étape et ne passera pas par Moret sur Loing).

Courses. Circulation, chaleur, de la voiture pressée, une interminable sortie de Paris, en somme, et cela jusqu'à St Mammes au PK 80. Vérification faite au retour, c'est bien le trajet tracé voici bien longtemps par l'ACP. Depuis, la circulation s'est densifiée et il faudrait chercher des passages moins fréquentés. Enfin l’oasis de calme de st Mammes (un haut lieu des brevets de 400 et 600 de l'ACP. Bière et séparation entre campeurs et non-campeurs, qui vont à l'hôtel Formule 1 de Moret-Fontainebleau, que nous ne rejoindrons pas demain matin (normalement). Pour le camping, Openrunner nous fait traverser la passerelle, avec des marches à monter et descendre. Openrunner est parfois très créatif dans ses tracés pour vélos. Il faut dormir tôt car demain, exceptionnellement, départ tôt pour l’étape de qualification (111km). Ce caractère exceptionnel deviendra vite la norme, canicule aidant. La communauté des filles sera avec nous, ce qui, nous le constaterons, sera encore rarement la norme.

Les campeurs, qui voyagent légers, n'ont pas de popote et réchaud. Ils dînent ensuite tranquillement en ville, où ils prendront demain leur petit déjeuner. Rendez-vous avec les "Hôtels" au premier pointage (du moins c'est ce qui est prévu).

(Christine, le même jour, sans le Pied de cochon)


Briançon
Geneviève
Briançon
Christine

Pour 2 raisons, Geneviève et moi ne prenons pas le même départ que les autres. Nous avons peur de la canicule et décidons de partir tôt le matin et nous voulons faire un détour par “La Tuilerie”, propriété de Geneviève. Nous optons donc pour le départ décalé de Draveil.

À 6 heures, nous prenons le RER et nous nous retrouvons au Chatelet pour aller jusqu’a Vigneux et, à 7h 40, nous sommes à Draveil.

La route de banlieue est très pénible avec beaucoup de circulation même en foret de Fontainebleau, mais heureusement c’est ombragé. Nous arrivons à Moret sur Loing et partons tout de suite pour la tuilerie ou nous pique-niquons. Retour à Moret par le canal et nous profitons de la rivière.

Briançon
Briançon

Nous cherchons un restaurant pour le dîner et retrouvons les garçons à l’hôtel.

Samedi 29 juin (Laurent)
Moret sur Loing - Tannerre en Puisaye

Crevaison
            de HocUne crevaison de Hoc, découverte avant le petit-déjeuner, diffère notre départ, effectif à 9h30 de hôtel Formule 1, après une réparation en terrasse s’accompagnant d’une intense contribution des Abeilles et de la pose d’une rustine sous la direction de Maître Jean-Pierre.

Paysage vallonné de bocage et petits champs de céréales. Fraîcheur matinale sous les couverts le long d'une petite rivière, qui ne dure hélas pas, au cours de cette journée d’intense chaleur… Jean Pierre crève avant Vallery et notre entrée dans l'Yonne ; on attend notre organisateur et Hoc qui l’accompagne dans un sympathique café à l'orée du village, où les Abeilles tamponnent ce BPF : "Le beau soleil", bien nommé en ce jour de canicule. On y reste deux heures avec les courses à l'épicerie située à 30 m à peine…

Pique
            niqueLa présence d’un château du Grand Condé, dont la construction s’est étalée du moyen-âge au XVIIIème siècle, qui ne se visite pas mais se loue exclusivement pour des mariages ou d’autres évènements, explique l’octroi du statut de BPF pour ce lieu hors du monde… Déjeuner pique-nique à 14h sous un pont au bord de l'Yonne à l'entrée de Véron. Grosse chaleur !!! 36 degrés sous le pont mais avec une petite brise on a presque l'impression qu'il fait frais...

On laisse à gauche la cathédrale de Sens visible au-dessus de la zone industrielle. Premières vaches charolaises : on se sent enfin en Bourgogne... Pot glacé revigorant (coca tranche ou diabolo menthe) à Villeneuve sur Yonne à la « Pizzeria du pont » où on rentre les cyclos et leurs montures en salle à l’abri du soleil de plomb, et où la jeune serveuse nous apporte moultes boissons fraîches et carafes remplies de glaçons (séparation avec les campeurs qui vont en direction de Toucy).

Diner à
            Toucy
Dîner à Toucy

Reprise de la route puis douche au bidon à l'eau glacée à St Martin d'Ordon grâce à un gentil papy qui fermait ses volets... Soleil direct et 45 degrés au soleil dans les champs de blé où commencent à sortir les moissonneuses batteuses. Hoc re-crève car la rustine du matin a fini par se décoller. Christine revient en arrière avec une pompe en état de marche dépanner Hoc. Geneviève et moi attendons à l'ombre du monument aux morts de la Grande Guerre, à la fraîcheur bienvenue.

Arrivée, épuisés, à 20h à nos chambres d’hôtes au moulin de la Forge à Tannerre en Puisaye après 110km et 700 m de dénivelé en passant par Champignelles et dîner au restaurant « Le Coup de frein », amenés en voiture à 20h45 par un couple d'amis de Hoc qui nous offre généreusement l'apéro. Excellent dîner sur une terrasse arborée et un frais gazon. Après notre séparation d'itinéraire à Villeneuve sur Yonne, les campeurs ont pris le frais devant la danse macabre de l'église de La Ferté Loupière avant de dîner à 20h à leur destination de Toucy. Pas de chance ! A leur arrivée au camping les douches ont fermé à 22h !

Dimanche 30 juin (Christine)

BriançonBriançonNous sommes 4 à dormir à Tannerre-en-Puisaye en chambre d’hôtes, les campeurs sont à Toucy, ils auront moins de km à faire que nous.

N’ayant pas pu profiter de la piscine hier soir, je me lève à 7h30 pour ne baigner, vers 8h Laurent me rejoint dans la piscine. Ça fait du bien après la canicule que nous avons subie hier!

BriançonBriançon À 8h30 petit déjeuner et départ à 9h30 pour Toucy où nous faisons nos courses à l’Intermarché. Direction Mailly Le Château. Nous profitons de 2 belles et longues descentes qui nous font oublier les montées. Nous n’arrivons pas à rattraper Jean-Pierre et Henri qui pique-niquent à Méry sur Yonne, assommés par la chaleur nous nous arrêtons à Mailly le château avec un superbe panorama sur le Morvan. Après une petite sieste et provision d’eau fraîche nous repartons sous la canicule.

Les campeurs n’étaient pas loin devant nous et nous les rattrapons vite. Un petit arrêt au cimetière pour se doucher... Nous longeons le canal jusqu’à Chatel Censoir ou nous trouvons enfin un café ouvert (coca, glaces...)

HENRI À 17 km de Vezelay la route commence à monter, heureusement elle est bien ombragée. Après 2 belles côtes nous découvrons le beau panorama de Vezelay.

Enfin nous méritons bien notre bière à l’arrivée dans Vézelay, juste avant le camping et l’auberge de jeunesse.

Le soir nous avons encore le courage de remonter à Vézelay pour dîner. De toute façon nous n’avons pas le choix si nous voulons manger!

Lundi 1er juillet (Geneviève)
Vézelay

BasiliqueHenriVisite de la Basilique avant le petit déjeuner avec une montée « à froid ». Un peu frustrés car la basilique est en peine restauration à l’extérieur. Nous devons nous contenter d’admirer une photo grandeur nature du célèbre tympan. Nous redescendons pour prendre un petit déjeuner-buffet à l‘hôtel du Morvan, notre base logistique.

JPDépart groupé vers 9h10 avec cette fois une température supportable. Arrêts réguliers, regroupements, rythment ce parcours à travers le parc du Morvan. Vers 11h, arrivée à Quarré-les-Tombes. Nous sommes déjà à mi-parcours. C’est l’heure de la pause café-coca-Vichy St Yorre selon les goûts. Nous sommes surpris de trouver plusieurs cafés et supérettes dans cette petite bourgade. En fait elle doit son animation à sa proximité avec le lieu de naissance de Vauban, Saint Léger les Vauban.

BasiliqueLoiseauNous repartons vers 11h45. Le peloton s’étire, on monte, on monte, mais c’est que du bonheur après les températures des trois premiers jours. 13h, Christine, Hoc et Geneviève atteignent le point culminant et trouvent dans les bois des pierres bien mousseuses pour s’asseoir et pique-niquer. Jean-Pierre, Henri et Laurent se sont arrêtés un peu plus bas à la maison du parc.

Après une bonne sieste sur un tapis moelleux de feuilles mortes, nous reprenons la route vers 15h. Encore un peu de montée jusqu’à Saulieu où nous arrivons vers 15h30. Visite de la Basilique en face de laquelle nous dégustons notre bière bien installés sur des canapés. Laurent s’acquitte de sa mission cartons flèche tandis que Geneviève fait tamponner les cartons de VI. Laurent nous suggère d’aller admirer le toro et l’ours de Pompon ainsi que la fourmi géante. Au passage nous jetons un coup d’œil sur la carte du célèbre relais Bernard Loiseau. Hoc entre à l’intérieur se renseigner. Pas de chance, il n’y a plus de place au restaurant ce soir !

Vers 17h30, nous montons pour la deuxième fois la côte de 24m de dénivelé qui mène à l’hôtel. Il n’y aura pas de troisième fois car nous dinerons au restaurant de l’hôtel. Le patron très sympa, a même la gentillesse d’aller chercher en voiture les deux campeurs pour qu’ils dinent avec nous.

Mardi 2 juillet (Henri)
Saulieu / St Boil

Nous partons du camping avec Jean-Pierre à 6h45. Le démontage des tentes est rapide car il n’y a pas de rosée le matin depuis notre départ de Paris. Nous nous arrêtons en ville pour prendre un petit déjeuner complet à la terrasse d’un café. Nous repartons plein d’énergie pour cette 2éme journée dans le Morvan. Le matin, à la fraiche, les kilomètres défilent plus facilement. La campagne est découpée en parcelles, les unes pour laisser brouter les charolaises, les autres pour faire le fourrage pour les nourrir. C’est l’époque des moissons et le foin est déjà mis en balles. L’autre activité locale est la plantation de sapins de Noël.

AutunVers 9h00 Jean-Pierre me dit qu’il a le cou un peu raide et qu’il serait bien de faire une pause. Nous nous arrêtons à Lucenay l’Evèque pour boire un café. Nous n’avons pas de nouvelles de nos quatre compagnons qui ont passé la nuit à l’hôtel et qui avaient prévu de partir un peu plus tard.

Le regroupement se fera à Autun qui est un site BPF où nous devons pointer. En arrivant nous nous installons à la terrasse d’un café sur la place de la Mairie et tamponnons nos cartons. Nous voyons passer Geneviève et Christine qui foncent directement vers la cathédrale sans voir nos vélos au bord de la route, puis Laurent qui se rend à la Mairie pour avoir un beau tampon pour son BPF. Le téléphone bip, c’est Hoc qui nous envoie une géolocalisation de chez un vélociste chez lequel il est allé chercher des vis pour son porte baguages et une chambre à air. Nous nous retrouvons tous à la cathédrale. Malheureusement elle est en travaux de restauration et l’intérieur n’est pas accessible au public. Nous prévoyons de faire les courses en partant. La trace GPS nous emmène sur une petite route dont la pente devient de plus en plus raide pour atteindre 13% d’après le GPS de Hoc. C’est un premier entraiîement pour le Galibier. Il n’y a aucun commerce sur cette sortie d’Autun qui mène directement sur la campagne.

Autun - La
            cathédrale Nous devons aller jusqu’à Marmagne ou nous trouvons une petite épicerie qui est sur le point de fermer. C’est un ancien relais de poste, une des plus vieilles maisons du village. Nous nous dépêchons de faire nos emplettes et passons aussi par la boulangerie juste en face. L’épicier nous indique un lieu de pique-nique fort agréable au bord d’une rivière. Trois grosses sculptures d’oiseaux en métal veillent sur nous. En partant, nous passons par la petite auberge qui elle aussi allait fermer, pour prendre le café.

Nous voilà reparti en direction du Creusot. Juste avant d’y arriver un 2éme coup de Garmin nous fait passer par une nouvelle côte à 13%. Jean-Pierre se moque un peu de nous car la navigation à la carte lui a permis de prendre une route un peu plus longue mais beaucoup moins pentue. Après Montchanin nous croisons et longeons la ligne TGV pendants quelques kilomètres. Deux mondes se côtoient, celui de la lenteur et du temps de vivre, celui de la vitesse et d’un monde qui va toujours plus vite. Il nous faut 5 à 6 jours pour faire un trajet que ces flèches d’argent parcourent en deux heures.

À 15 km de l’arrivée, Jean-Pierre envoie un Whatsapp pour dire qu’il fait une pause coca. Laurent se joint à lui. Christine, Geneviève et Hoc préfèrent continuer. Je m’installe sur une aire de repos pour les attendre et prendre quelques notes pour le compte-rendu de la journée. Ce soir le camping est loin de l’hôtel de St Gengoux le National. Nous prendrons donc le dîner séparément. Nous nous rejoindrons demain à l’hôtel pour prendre le petit-déjeuner et pointer ce BPF de Saône et Loire.

Mercredi 3 juillet (Hoc)

Récit Mercredi 3 juillet de Saint Boil à Pont-de-Vaux 54 km 635 m de dénivelé.

Le petit déjeuner est prévu 8h30 à l'hôtel- restaurant à 6km du camping.

Sur le chemin du camping à l'hôtel, JP a encore une crevaison, la troisième, et a fini par changer aussi le pneu arrière, bien usé. Malgré le temps passé à la réparation, les campeurs, Henri et Jean Pierre, sont arrivés à l'heure pour le petit-déjeuner.

Le petit déjeuner pris, les abeilles partent en ordre dispersé : les campeurs visitent la cité médiévale Saint Gengoux le national, déjà visité hier soir par les non-campeurs , les féminines prennent le départ dare dare, Laurent retourne à l'office de tourisme, et moi, je prend mon temps pour le départ après tout le monde. A 15 km plus loin, tous les abeilles se retrouvent à Brancion : pointage BPF 71, visite du village médiéval, rafraîchissement sur une terrasse.

Abbaye St
            Philibert Après les achats dans un supermarché, à l'entrée de Tournus, j'ai trouvé un lieu ombragé de pique-nique grâce à la vue satellite de Google Maps .

Le lieu choisi, le long du quai BARDIN, est du goût des abeilles : pelouse sous les platanes, berge de la Saône, vue sur la ville Tournus, Abbaye Saint Philibert , une église romane du XII siècle.

Après la sieste habituelle de certains abeilles, nous allons au café sur le berge en face de la Saône, côté ville.

Sur la suggestion d'un cycliste local, nous avons pris la décision de changer le parcours en prenant la piste cyclable le long de la Saône. Pendant notre visite de l'abbaye, Henri part en reconnaissance de la piste cyclable et nous communique par WhatsApp.

La piste cyclable est aussi parallèle à la voie ferrée.

Au moment du passage d'un TGV, je profite de l'occasion pour dépasser Laurent en lui disant: "attention le TGV dépasse" .

Geneviève, roulant avec des roues sous gonflées, a finalement droit à une crevaison à la roue arrière. Christine et moi, nous assistons Geneviève au changement de la chambre à air.

Jean Pierre et Laurent se dépêchent pour aller à la fameuse boutique Gilles Berthoud où JP a pu faire ses emplettes.

A Pont-de-Vaux, Jean Pierre retrouve Henri au camping. Les autres abeilles ont droit aux vastes chambres d'hôtes en ville.

Nous dînons ensemble dans une brasserie en centre ville, bien calme.

Jeudi 4 juillet (Jean-Pierre)
La Bresse

Aujourd'hui, c'est la Bresse, traversée des Dombes. Miam ! (en principe). Henri connaît déjà la ville de Pont de Vaux comme sa poche. Mais le thermomètre refuse toujours de descendre. Au plus froid de la nuit, la température n'est descendu qu'à 18°C à 5 h du matin. Avec un point de rosée vers les 14°, pas de risque de rosée. Pas de rosée, ce qui facilite grandement les départs matinaux, car les tentes sont pratiquement sèches, ce qui supprime toutes les complications que cette humidité occasionnent usuellement.

Mon chargeur à 4 sorties USB ayant rendu son dernier souffle à Vézelay par une chaleur torride, je suis abonné au chargeur de secours Samsung de Henri. Comme nous partageons par ailleurs ma prise DIN de camping pour nous connecter aux alimentations extérieures des campings (à ce standard), cela ne nous fait qu'un appareil à recharger à la fois, pour nous deux. Par ces nuits sans pluie ni rosée, cela (et l'incontournable halte technique de la nuit) occasionne des levers multiples pour charger les divers appareils. Pour moi c'est un Garmin vorace à recharger chaque nuit, un iPhone communiquant "de sécurité" à ne pas laisser sans courant, plus une batterie de secours qui sert de temps en temps dans divers rôles. Cette nuit, c'était Garmin branché au coucher après le dîner, le iPhone à 1h30 et la batterie à 4h30. Tant qu'on reste au sec, ça peut marcher.

Pause
            patisserieÀ part Mezeriat qui est signalé par Geneviève comme étant écrit sur la carte IGN dans une police plus forte que les autres villages, nous présumons qu'il se peut qu'on ne trouve pas de commerce avant l'arrivée à Priay. On fait donc les courses au départ au City Market. C'est fou les économies de sous qu'on fait quand on fait ainsi les courses, longtemps avent d'avoir faim. Néanmoins, chaleur et lenteur aidant, cela suffira bien.

Au milieu de la matinée, quand l'heure du café de 11 heures a sonné, les "hôtels" sont encore tous derrière. Vers Marsonnas, on voit une coupe évidente sur l'écran du Garmin et sur la carte et on coupe, Henri et moi. Cela suffit à faire surgir les filles de nulle part (exactement comme des bédouins surgissent dans l'immensité du désert quand on s'arrête pour pisser debout). Hoc, pour sa part, a distancé Laurent. Traces pour GPS aidant, chacun vit sa vie mais, il faut dire, nous n'avons pas de vent contraire à combattre. Du coup, on prend un café à Mezeriat où, comme le subodorait Geneviève, il y a des commerces. Christine, suivant en cela la tradition de Daniel, fournit le chocolat, noir. Certains s'arrêtent au château de Loriol.

Abbaye
            Notre Dame des Dombes
Abbaye Notre Dame des Dombes

Ensuite, arrêt pique-nique et sieste à St André de Bouchoux, à l'entrée des Dombes.

D'aucuns visitent l'abbaye notre Dame des Dombes: une imposant bâtisse, pas très belle, en briques rouges (il n'y a pas de pierre, dans les Dombes. Par contre, la boue y abonde). Ensuite, sur le conseil avisé de Geneviève, Christine met son grand plateau. La route est plate, et Christine sème tout son monde (sauf ceux qui sont devant elle).

À Chalamont, la seule montagne de l'Ain (de 5 mètres de haut), la pâtisserie est à l'ombre. C'est là que tous se retrouvent, dont Christine avec Geneviève dans son sillage. Pas de café, pas de cocas, tous prennent des glaces. Patrice devrait voir ça. Ensuite, c'est la séparation en deux groupes: les campeurs vers l'étape nominale de Priay et les "hôtels" vers une table d'hôtes de Chatillon la Palud. Ce soir et demain matin, les deux groupes mangeront séparément. Les briefings quotidiens ont du plomb dans l'aile, mais What's App y pourvoit.

Chaleur aidant, pas de gastronomie dans les Dombes. On se rattrapera plus tard.

Vendredi 5 juillet (Laurent)
Châtillon la Palud - lac d'Aiguebelette

Hoc et moi quittons à 9h nos chambres d’hôtes une vingtaine de minutes après les membres féminins de notre équipe, par une bonne descente suivie de la traversée de l'Ain à Saint Maurice de Rémens et de la découverte des falaises du Bugey à Saint Sorlin. Jolie route touristique qui s’élève doucement au pied des barres rocheuses. Barrage sur le Rhône dans la petite station touristique de Sault Brénaz. On se fait dépasser par 2 jeunes cyclotouristes de 17 ans en randonneuses rétro et sacoches partis d'Oyonnax pour Marseille en 6 jours à travers le Vercors à la moyenne de 25 kms à l'heure.

Ascension du village BPF de l'Ain de Bénonces, en guise de diverticule d’entrainement avant le Galibier prévu quelques jours plus tard. Jean-Pierre qui nous attend sagement au village en bas de la côte échange quelques mots avec 2 autres jeunes cyclos qui roulent comme nous vers Briançon.

Lac
            d'Aiguebelette Courses au Vival de Serrières de Briord et reprise de la route puis pique-nique au bord du Rhône au port de Groslée ; coca rondelle de citron à la terrasse d'un restaurant le long du Rhône.

Courte traversée du département de l'Isère puis entrée en Savoie à St Genix sur Guiers et rude montée vers le lac d'Aiguebelette , terme de notre étape.

Arrivée à 16h45 à la gare de Lépin le Lac et rafraîchissement dans un bar PMU 3 kms avant notre hôtel des « Sirènes » où sont parties en avant-garde Geneviève et Christine. Belle vue du balcon de nos chambres sur le lac aux eaux turquoises et agréable baignade depuis le ponton même un peu branlant de l'hôtel. Vue splendide et fraicheur revigorante après une chaude journée.

Excellent dîner en terrasse à la Villa du lac au port d’Aiguebelette après 90 kms à vélo et 800 m de dénivelé avec un orchestre country local et un beau coucher de soleil sur la rive opposée du lac d’Aiguebelette où se trouve notre hôtel. Rentrée au phare à notre logis après le repas et 3 kms sur des routes tranquilles, obscures et vallonnées de desserte locale.

Samedi 6 juillet

Jour de repos. Vérification obligatoire des vélos (freins et pneus). Déjeuner ensemble terrasse de l’hôtel. Bains. Bulle. Débats sur le parcours de demain: prendre le col du parcours nominal ou rallonger pour étrenner le passage vélos, moins haut, dans le tunnel du Chat. Le nominal gagne par KO.

Dimanche 7 juillet (Christine)

BrianconAprès une journée de repos à Aiguebelette nous sommes prêts à affronter notre premier vrai col : le col de l’épine de 7 à 11% sur 8 Km avec en avant premiere un passage à 14 % que Jean Pierre a intelligemment évité... il nous a dit “Il n’est pas défendu d’être intelligent et de regarder la carte”.

BriançonQuelques petits arrêts pour admirer le paysage (bonne excuse pour souffler en même temps)

Col de
            l'epineÀ 10h30 nous sommes tous les 6 au col. Il n’y a plus qu’à se couvrir pour la descente.

Courses et pique-nique près de Chambery puis café et pointage à Chambery.

Nous traversons les vignobles de Savoie (Apremont, Myans, Francin) et arrivons à 17h à Saint Pierre d’Albigny par une route de corniche qui ne cesse de monter et descendre. Une bonne bière à l’arrivée.

Les campeur décident de se joindre à nous au gite car le camping est tout en bas de la ville et le gite tout en haut et il était prévu qu’ils viennent diner avec nous. Nous avons un délicieux diner plein d’épices puis nous nous entassons un peu pour la nuit.

Lundi 8 juillet (Geneviève)
De Saint Pierre d’Albigny à St Jean de Maurienne

9h pile, nous quittons Saint Pierre d’Albigny. Départ groupé puisque les deux campeurs en mal de camping ont dormi et dîné au gîte avec les habitués du logis en dur. Petite descente vers la rivière. Mais très vite, la montée commence, dans la forêt jusqu’à St Georges de Hurtières. Nous y arrivons avant 11h. Finalement après le col de l’Épine hier, cette ascension nous paraît plus facile.

Pourtant Henri et Jean-Pierre se disent qu’il est dommage de grimper alors que l’on pourrait suivre la vallée de l’Arc sur des pistes cyclables. Mais apparemment le tracé de la flèche n’a pas été revu en fonction de l’amélioration du réseau routier... Arrêt boisson. Josette, la propriétaire est un peu perdue dans les commandes, surtout quand Hoc demande son habituel Coca-Citron-glaçons.

11h45 nous repartons. Petite montée puis arrêt déjeuner sur un chemin forestier pas très frais. Il fait chaud encore une fois. Sieste pour la plupart après le pique-nique.

Que c’est dur de redémarrer à 14h sous le soleil. Vers 15h, arrêt à St Etienne de Cuines, dans un café au pied de la route qui mène au col du Glandon. La terrasse est remplie de cyclistes étrangers venus se mesurer aux cols français sur des vélos poids plume. Avec nos sacoches, nous faisons figure d’OVNIs. En route, nous continuons notre éducation bovine sous la houlette de Laurent. Après la Charolaise blanche, la rustique Limousine au mufle clair, la Holstein noire et blanche -la laitière - la Montbéliarde pie rouge (en clair marron et blanche), nous découvrons la Tarine, endémique à la vallée de la Tarentaise, avec sa belle robe caramel, ses petites cornes droites et ses yeux « maquillés ».

Vache
Charolaise
Vache
Limousine
Vache
Holstein
Vache
Montbéliarde
Vache
Tarine

Nous arrivons vers 16h à St Jean de Maurienne, où nous retrouvons Henri et Laurent déjà attablés devant une bière car ils avaient déniché un raccourci. La ville pavoise aux couleurs du Tour qu’elle va accueillir très bientôt et fourmille de cyclistes venus grimper les divers cols alentour. Et pour nous, cette fois, c’est du sérieux car nous sommes au pied du Galibier.

Mardi 9 juillet (Henri)
St Jean de Maurienne - Valloire

Fondue en
            étéIl pleut ce matin. Le petit-déjeuner prévu pour 7h30 est retardé. Vers 8h00, Jean-Pierre prévoyant une éclaircie, décide de plier bagages. C’est la première fois que nous devons ranger notre campement sous la pluie. Nous allons rejoindre le reste de la troupe à l’hôtel pour prendre le petit déjeuner. Le camping et l’hôtel sont essentiellement occupés par des cyclistes venus de toute l’Europe pour gravir les grands cols de l’Iseran, de la Madeleine, du Glandon, de la Croix de Fer, du Télégraphe et bien sur le Galibier. Geneviève a déjà réparé son vélo qu’elle avait trouvé dégonflé lors du chargement.

Nous partons enfin. Les 12 km entre St Jean de Maurienne et St Michel se font sur une bande cyclable longeant la nationale. Le sol est détrempé. Chaque passage de camion nous asperge d’un mélange boueux. Nous nous arrêtons à l’office du tourisme de St Michel pour pointer les cartons de la Flèche. Laurent se charge de la tâche puis nous partons pour l’ascension du Télégraphe. 13 km de côte régulière. Le temps est avec nous, pas de pluie et de la fraîcheur. C’est la 2éme grosse difficulté depuis Paris après le Col de l’Épine entre Aiguebelette et Chambéry. Nous arrivons au sommet vers 12h30. Hoc en bon camarade redescend un peu pour faire les derniers mètres avec Jean-Pierre.

Nous prenons les traditionnelles photos souvenirs au sommet du col. Il est bien décoré car le Tour de France va faire étape dans quelques jours à Valloire. La pluie arrivant, les premiers décident de rejoindre Valloire au plus vite. Avec Jean-Pierre, compte-tenu des conditions météo peu favorables, nous décidons de prendre une chambre à l’hôtel. A 14h30 nous nous retrouvons à la terrasse de l’hôtel pour le déjeuner. Nous avons tout l’après-midi pour visiter Valloire et les campeurs en profitent pour faire sécher leurs tentes. Laurent part pour une ballade à pied qui le mènera à une exposition de sculpture en paille à quelques kilomètres du village. Pour le dîner, nous avons choisi un restaurant spécialisé dans les raclettes et les fondues. La diététique des abeilles est un peu différente de celle des sportifs de haut-niveau.

Mercredi 10 juillet (Hoc)
de Valloire à Briançon 57 km 1230 m de dénivelé

C'est la dernière étape de la flèche Paris-Briançon.

La journée commence par le petit-déjeuner à l'hôtel avec Jean Lou venu pour nous apporter de l'assistance très appréciée à savoir le transport de nos sacoches dans sa voiture. Ce qui nous facilite grandement la montée au col du Galibier tant redoutée par nous tous.

A la sortie de Valloire, j'ai pris quelques photos des sculptures sur paille & foin du 8ème concours international.

Briancon
Geneviève
Briancon
Christine
Briancon
Henri
Briancon
Laurent
Briancon
Hoc
Briancon
Jean-Pierre


Au Plan Lachat, l'altitude 2000 m, Jean Pierre s'arrête pour déguster la tarte aux myrtilles du seul restaurant-bar.

Briancon
Christine et Henri
Briancon
Christine
Briancon
Geneviève
Briancon
Hoc
Briancon
Laurent
Briancon
Jean-Pierre


Au col du Galibier, notre organisateur a droit de nos encouragements et applaudissements.

Groupe au Galibier

Après la photo du groupe, nous descendons au col du Lautaret où nous déjeunons, pointons le BPF puis visitons le beau jardin botanique. Le paysage est à la fois grandiose et splendide.

Groupe au Monetier, avec Marie-Christine

A Monêtier-les-bains, Marie Christine et Jean Lou nous accueillent chez eux pour le champagne et un délicieux goûter. C'est un moment de convivialité fort sympathique.

Grand MERCI à Marie Christine et Jean Lou pour tous.

Une fois les sacoches récupérées, nous continuons notre chemin jusqu'au Briançon où le train de nuit m'attend à 20h mais le groupe ne rentre que demain.

Ainsi se termine en beauté la flèche Paris-Briançon.

Jeudi 11 juillet

La flèche s'est terminée hier et Hoc, pris par le temps, est parti dès hier soir. Aujourd'hui, pour les autres, c'est journée de décompression avant de retourner ce soir par le train.

BrianconRepasConduits, d'un train d'enfer, par le clan des filles, nous explorons le vieux Briançon, là-haut sur la colline, sans en oublier le moindre recoin, au pas de charge. Néanmoins, nous trouvons un moment et un lieu propice à un déjeuner, et il s'en faut de peu que nous ayons aussi trouvé le lieu qui va bien pour une sieste réparatrice. Notre train est du soir, il roulera toute la nuit: c'est le dernier des trains couchettes français. Évitant les voies TGV, pour ne pas retarder leurs seigneureries, ce train passe par de petites voies secondaires et s'arrête à presque toutes les gares sous le moindre prétexte, comme laisser la voie libre à un hypothétique train de marchandises ou TER de nuit.

Dans le
            trainLe vendredi matin, nous arrivons en gare d'Austerlitz (la gare de Lyon étant maintenant réservée à leurs altesses sérénissimes les TGV). Les cafés sont à l'avenant et, tandis que Christine, Henri et Laurent partent en vélo vers leurs tanières respectives, Geneviève et moi allons gare de Lyon prendre un petit ptidej. Ensuite, c'est le train de Saint Lazare vers, pour moi, Saint Nom la Bretèche, ma station fétiche.

La boucle est bouclée et, le soir venu, nous pouvons constater que nous sommes tous rentrés en bon état.

Un grand bravo à:


"Le Cyclotourisme, un art de vivre"