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Pour changer de décor, rompre le monotone,
Cette année les Abeilles ont pris la décision
De quitter quelques jours les champs de l'Hexagone
Pour aller voleter dans les prairies d'Albion.
Ses jardins, nous dit-on, méritent le voyage
Et les fleurs qu'on y trouve abondent en nectar :
Iris, rhododendrons, jacinthes, saxifrage,
Je sens déjà qu'on va s'en mettre plein le dard !
Nous ne parlerons pas des souvenirs qui
fâchent,
Oubliant Jeanne d'Arc, Azincourt, Waterloo,
Nous irons butiner le trèfle et la bourrache,
Portés par le vent frais... et l'amour du vélo.
Et les Anglais, conquis par la petite reine,
De Douvres à Gloucester et de Londres à Brighton,
Vibreront en lançant "Que Dieu sauve la Reine !"
Quand ils verront Maya mener le peloton.
Roland Campo
14 mai 2014
Glossaire
Les Abeilles : Les gentils membres du club cyclo-touriste de Rueil-Malmaison.
Albion : La légende raconte que, plus de 1000 ans avant notre ère, Albine, l'aînée des trente filles du roi de Grèce, condamnée à s'exiler, arrive sur une île déserte et inconnue qu'elle appelle Albion. Lancée par Bossuet en 1793, l'expression Perfide Albion se propagea au XIXe siècle. A travers le mot perfide, il s'agissait de souligner les relations peu cordiales qui existaient à cette période entre la France et l'Angleterre.
Azincourt : Episode tragique de la guerre de Cent Ans : La bataille d'Azincourt, le 25 Octobre 1415, se solda par une importante défaite pour le camp français. La cavalerie lourde du connétable de France, Charles 1er d'Albret, rendue moins efficace par un terrain boueux, est transpercée par les archers anglais équipés de grands arcs à très longue portée. Sur l'ordre de leur commandant en chef le roi Henri V, les Anglais achèvent cruellement les chevaliers français faits prisonniers, au lieu de les épargner et de négocier une rançon en échange de leur libération, comme il était d'usage à l'époque.
Saxifrage : Plante herbacée vivace à fleurs étoilées. Le mot saxifrage vient du Latin saxum, le rocher et frangere, briser. Ces plantes rupicoles sont en effet connues pour leur capacité à s'installer dans des fissures de rochers. Elles se font d'ailleurs parfois appeler Casse-pierre ou Perce-pierre.
Petite reine : On pense que cette expression pour désigner la bicyclette provient du surnom affecueux donné à la reine cycliste de Hollande, Wilhelmine, par La France Illustrée N° 1521 du 23 avril 1898.
Maya : La Reine des Abeilles.
Par Roland Campo
C'est la première journée de pédalage de cette semaine Abeille à laquelle je rêve depuis longtemps. À 8h30 précises, 26 Abeilles bourdonnent d'impatience en attendant que Gérard donne le départ du Rose and Crown hôtel de Tonbridge (Kent). Le fond de l'air est frais mais pas de menace de pluie semble-t-il. Pas de vent non plus et déjà, dans le ciel gris, quelques ouvertures se dégagent. Comme dit ma belle-mère qui sait de quoi elle parle, quand il y a assez de bleu dans le ciel pour découper la culotte d'un gendarme, la journée sera belle. Le dicton a tenu ses promesses. La journée a été idéale pour le vélo... et pour les photos.
Après les instructions de sécurité du chef - serrer la gauche doit désormais devenir un réflexe - une file indienne disciplinée de vingt vélos et trois tandems s'élance sur les pistes cyclables. Les Anglais qui n'ont jamais vu autant de maillots jaunes nous regardent passer avec sympathie.
Le programme est chargé : le circuit d'une cinquantaine de kilomètres au NO de Tonbridge n'est pas très long mais trois pôles d'intérêt inclus dans le National Trust (NT) * jalonnent la journée :
1 - Chartwell
Après
une heure et quart de pédalage, nous arrivons tranquillement à
Chartwell où Winston Churchill avait acheté en 1922, après la
naissance de sa première fille, un superbe domaine incluant une
maison de maître qui fut par la suite sa maison de famille (il
avait alors 48 ans). En profitant de la vue sur l'étang, nous
commençons par une agréable promenade dans le parc où le soleil
nous fait coucou, jusqu'à la statue en bronze (réalisée par son
ami Oscar Nemon) où Sir Winston prend un repos éternel à côté de
sa tendre Clémentine. Puis nous pénétrons dans la bâtisse dont
le mobilier a gardé le charme cosy des années 30.
C'est dans ce cadre majestueux que Winston Churchill et son
épouse ont élevé leurs quatre enfants à travers une période à
l'histoire parfois douloureuse, tandis que lui-même exerçait
successivement ses fonctions politiques importantes (différents
postes ministériels, Chancelier de l'échiquier, puis en 1940
secrétaire d'état à la guerre et premier ministre).
Le cadre majestueux de Chartwell aura inspiré Winston Churchill qui a été honoré d'un prix Nobel de littérature (fait peu connu) et réalisé presque 500 huiles dont un grand nombre sont exposées dans la maison. Une pièce centrale arrangée en musée nous transporte à travers la carrière de ce grand homme et l'histoire de sa famille. La visite se conclut par un déjeuner au pub local avant de reprendre la route.
2 - Emmetts garden
Après avoir passé Seven Oaks, nous arrivons à Emmetts Garden à
14h00. Dans ce site remarquable qui porte le point culminant du
Kent (600 pieds soit ~ 180m), nous goûtons au charme luxuriant
des jardins à l'Anglaise dans un cadre naturel planté d'espèces
exotiques par le constructeur et propriétaire de la maison
(bâtie en1860), un dénommé Frédérik Lubbock.
En longeant les allées ombragées, dans les feuillages verts
foncés où les rhododendrons au sommet de leur floraison
exubérante déclinent leurs couleurs chatoyantes, les Abeilles
profitent d'une heure de promenade exquise; un vrai régal pour
les yeux.
Si j'étais poète, je vous tirerais bien quelques alexandrins,
mais il est déjà 15h00 et il faut repartir.
3 - Ightham Mote
Dès l'arrivée sur le site d'Ightham Mote, le chemin en pente
nous laisse découvrir à travers les feuillages les murs blancs
barrés de colombage d'une grande bâtisse. En s'approchant, on
est impressionné par l'importance et l'état de conservation de
ce manoir médiéval, entièrement entourée de douves (moat) et
dont la construction originale remonte paraît-il à 1320. Si les
murs pouvaient parler, ils en auraient à raconter !
Après avoir traversé l'entrée protégée par une haute haie de
buis taillée au cordeau en forme de créneaux, on pénètre dans
une grande cour carrée autour de laquelle est construit un
bâtiment qui comporte pas moins de 70 pièces, dont une chapelle
rajoutée au XVIème siècle.
L'intérieur, austère, permet de se faire une idée de ce que
pouvait être la vie au moyen âge.
Je ne vous ennuierai pas plus avec la description de cet imposant manoir; il faut y entrer pour observer les pièces reconstituées, rêver et se laisser transporter à travers les siècles.
Vers 17h00, nous reprenons sagement les vélos en direction de Tonbridge.
Ce programme bien dense nous a fait traverser des paysages bucoliques par des routes souvent étroites et parfois pentues, où nous avons brûlé pas mal de calories dans les montées et de caoutchouc dans les descentes.
À 18h00 nous sommes de retour à l'hôtel Rose and Crown où, après une douche réparatrice, il nous reste le temps de déguster au bar une "Harveys" avant le dîner. Si ce n'est pas des vacances, ça y ressemble fortement !
-oOo-
Par Jean-Claude Brasseur
Cette journée promet d'être assez exigeante déjà sur le papier : 90 km mais surtout près de 1200 mètres de dénivelé. Mais la réalité se révèlera encore plus difficile et la répétition des bosses me rappellera à partir de Royal Tunbridge certaines galères pas si lointaines.
À 9 heures, après la pluie de la nuit c'est par un temps relativement ensoleillé mais toujours pas bien chaud, que nous sommes prêts à partir mais...... la glorieuse incertitude du sport fait qu'à 9 h 01, nous sommes arrêtés par une crevaison de Claude ("On ne prête qu'aux riches bien entendu" car là, il est possible que ma mémoire me fasse un peu défaut). Enfin à 9 h 15 c'est le vrai ébranlement de notre groupe.
Sortis de Tonbridge le parcours va rapidement devenir "collineux" voire nous convertir à la marche à pieds. Heureusement 38 km.
Plus loin le château de Bodiam vient offrir aux Abeilles une
longue plage récréative allouée par nos "gentils
organisateurs"....qui seront même obligés d'accepter de jouer
une prolongation par la faute d'un gros orage, accompagné de
grêle, qui nous tombe dessus. Bien joué, nous étions alors à
l'abri !
Ce château fut construit en 1385 par Sir Edward Dallingridge,
soldat fortuné. Mais aujourd'hui, le débat continue pour savoir
s'il l'a fait construire pour défendre les environs ou bien
simplement pour montrer sa puissance. Toujours est-il que
certaines Abeilles pour montrer la leur se sont faites fortes de
monter en haut des tours.
Nous voici repartis pour d'autres aventures et quelles
aventures : rien moins que celles du "Livre de la Jungle". Par
des routes toujours aussi bosselées nous parvenons à la demeure
de Ruyard Kipling. Bien sûr ce qui attire d'abord l'attention de
notre ami Jean, c'est le moulin au bord de la rivière dans
lequel on fabrique encore de la farine mais les jardins et la
propriété valent également le détour.
Mais il faut songer à repartir car il reste encore 40 km pour rentrer et les difficultés du parcours obligeront Gérard à négocier un report du dîner à 20 heures, après qu'un taxi fou eût été à un cheveu de les renverser.
Pour ma part je n'aurai même pas le temps de prendre de douche et c'est en tenue cyclo que j'irai dîner bien décider à ne pas faire de vélo le lendemain. La nuit portant conseil, j'aurai changé d'avis le lendemain.
Par Daniel FOREL
Gérard avait noté dans ses tableaux : "À faire de préférence
par beau temps". Gérard avait dit aussi la veille au soir :
"Demain même distance, même dénivelé". À ces mots une
partie des troupes avait été traumatisée.
En effet les 90km et les 1300m de dénivelé précédents en avaient
épuisé certains.
Heureusement ce matin la situation se présente mieux, il n'y aura que 70km et 600m de dénivelé à parcourir sous un ciel bleu tacheté de petits nuages blancs.
C'est ainsi que les abeilles partent gaiement sur les petites routes de campagne de Tonbridge.
Il faut dire que Gérard (encore lui) a bien fait les choses :
À chaque carrefour ou endroit dangereux, il y a un service
d'ordre en gilet jaune-fluo qui nous montre la bonne direction
ou arrête les voitures. Il y en a même qui ont le titre de
Marshall. Cette impeccable organisation nous tracera la route
pendant une dizaine de km. Nous découvrirons ensuite qu'il
s'agit du service d'ordre d'une course à pieds.
Dommage ! C'était bien et sécurisant !
La troupe arrive ainsi sans encombre (à l'exception d'une crevaison de Claude) vers 11h à Sissinghurst pour visiter la tour et les jardins. Et pour les inconditionnels du "ptit café" pour une fois, il n'est pas trop tard. Une terrasse rustique et ensoleillée nous tend les bras. Petit moment de détente partagé...
La visite est faite dans la foulée : Abondance de couleurs,
haies taillées au cordeau, jardin potager aux milles ressources.
Si on a la patience de faire la queue et le courage de monter la
centaine de marches, on accède au sommet de la tour. De là la
vue est magnifique sur le jardin et la campagne environnante. On
repère aisément les petites taches jaunes des abeilles au milieu
des promeneurs du dimanche.
Au 1° étage de la tour, on découvre le bureau-bibliothèque du
propriétaire très cosy. On doit s'y sentir bien quand le feu de
la cheminée ronronne.
Un peu d'histoire sur Sissinghurst qui signifie (en anglais ancien) la clairière dans la forêt : Initialement château-fort, il devient par la suite gentilhommière :
Découverte du moulin à vent de Cranbrook à quelques km de Sissinghurst et repas dans ce même village soit au "White Horse", soit au "King Georges".
L'après-midi est un peu plus collineux, comme disait notre guide Slovène.
Juste avant d'arriver à Scotney Castle on a pu admirer de magnifiques "pur-sang" qui galopaient nerveusement dans les près.
Gérard (toujours lui) est généreux : il nous donne 1h1/2 de temps libre. Les inconditionnels de la sièste (souvent les mêmes que ceux du p'tit café) peuvent s'étendre sur le gazon fraichement tondu et accueillant. À l'ombre d'immenses rhododendrons, cette sieste sera mémorable.
À Scotney il y a 2 châteaux : Le nouveau est un gros manoir un
peu lourd bâti sur la colline, l'ancien a plus de charme, bordé
par des étangs et accessible par un vieux pont de pierre. On
sent qu'il a vécu.
Comme pour le précédent un peu d'histoire :
Redémarrage pour rentrer à Tonbridge, recrevaison de Claude...
Sa chambre à air constitue une rareté : 8 rustines dont une en superposition et 2 trous. Une vente aux enchères sera organisée le soir même au dîner par Jean pour nous permettre d'acquérir ce précieux objet.
Elle partira au prix exorbitant de 3 EUR...
Par Gérard Grèze
Pas de vélo au programme des participants à la semaine, c'est une journée de transit en voiture, de Tonbridge à Chichester,
Le hasard a bien fait les choses, la météo promet un temps très pluvieux et venté. Les prévisions sont si mauvaises que le GO s'est vu obligé de proposer une visite alternative au jardins de Nymans qui consiste essentiellement en une visite en plein air.
Standen est un site avec un jardin que les premiers visiteront presque sans pluie, mais c'est surtout une grande demeure Victorienne qui nous ramène dans les années 1920 et à l'avantage de nous mettre à l'abri de la pluie qui devient très abondante en fin de matinée.
Dans cette confortable maison richement décorée nous sommes accueillis par des musiciens qui jouent dans le petit salon près de l'entrée.
Nous retrouvons un bon groupe d'Abeille dont les plus curieux ou les plus bavards profitent des personnes du National Trust qui se font un plaisir d'expliquer l'histoire de la maison et de la famille, mais aussi des objets et mobiliers.
Encore un déjeuner dans un pub bien sympathique et nous arrivons à l'hôtel à Chichester.
Il ne pleut presque plus alors nous décidons d'aller visiter la ville dont les rues sont désertes en ce jour férié, le "Spring bank holiday".
Nous faisons le circuit des remparts qui expose l'histoire de la ville depuis ses origines, avec une motte féodale, des remparts en bois, puis en pierre. Devenus inutiles pour la protection de la ville ils seront préservés en devenant un lieu de promenade, ce que nous apprécions encore aujourd'hui, malgré la pluie qui est revenue.
Nous ne pourrons pas visiter la cathédrale car un festival de fleurs est en cours d'installation à l'intérieur.
De retour à l'hôtel on constate que les cyclos qui ont fait le transit à vélo vont arriver tardivement. Nous retarderons un peu le dîner, mais encore une fois chacun pourra constater que la mauvaise cuisine anglaise n'est plus qu'une légende.
Par Jean-Luc FELIX
C'est avec une certaine appréhension que ce matin du 27 Mai, nous avons ouvert le rideau de notre chambre, et c'est avec soulagement que nous avons constaté qu'un rayon de soleil traversait les bancs de stratus. Ouf, la journée s'annonçait meilleure que la veille. Pour nous, elle s'était passée à l'abri, mais cela n'avait pas été le cas pour nos légionnaires pédalant qui avaient fait la transition.
Au programme de cette journée deux visites : le château et le
parc de Petworth ainsi que la maison et le jardin de Uppark.
Voilà donc 24 abeilles parties d'un vol léger parcourir les
douces et vertes collines des environs de Chichester. Certaines
zones du parcours empruntaient des petits chemins de campagne,
encaissés, sombres et particulièrement boueux suite aux pluies
de la veille, ce qui occasionna un nombre record de crevaisons
(5 au total).
C'est donc avec un certain retard que nous arrivâmes à
Petworth. Avant d'entrer dans le château, la traversée du parc
nous permit d'admirer de magnifiques arbres centenaires. Notre
surprise fut grande après avoir pénétré à l'intérieur du
château, bâtisse à l'architecture quelconque. En fait, nous
étions dans un petit Louvre, toutes proportions gardées.
Petworth avait été habitée par une famille de riches mécènes et
collectionneurs qui avaient réuni des sculptures et des
peintures de grande valeur, notamment des William TURNER.
Petworth avait également été une maison dans laquelle de
nombreux artistes avaient pu disposer d'un espace dans lequel
ils avaient pu donner libre cours à leur art.
La visite terminée, nous sommes allé nous restaurer dans deux
pubs en nous séparant en deux groupes.
Ensuite nous reprîmes la route vers Uppark en nous pressant un peu car la visite devait se faire avant 17 heures, heure de fermeture du manoir. Chemin faisant, nous aperçûmes les ruines du château de Cowdray, mais le temps étant limité, nous ne pûmes nous en approcher.
À 17 heures moins 5, nous étions dans le manoir de Uppark, après avoir gravi une solide côte à 10%.
Uppark révèle également une riche collection de peintures. En
1989, elles ont été sauvées en grande majorité d'un incendie qui
a ravagé le bâtiment. Ce dernier a été remarquablement restauré
à l'identique du jour précédent l'incendie.
Nous ne sommes pas restés longtemps dans le manoir, car vu
l'heure tardive de notre visite, les portes se fermaient
dernière nous au fur et à mesure que nous progressions dans
notre découverte.
Le retour sur Chichester se fit à bonne allure sous un petit crachin, tant et si bien que certaines abeilles, emportées par leur élan, ratèrent un embranchement, ce qui leur fit parcourir quelques kilomètres supplémentaires.
Ainsi se terminait cette journée assez agitée qui nous a permis de découvrir de remarquables collections de peinture et de voir avec quel dévouement les Anglais sauvegardaient leur patrimoine.
Par Chantal Courmont
Départ à 8h40 sous un ciel gris sans Roger et Mimi qui ont besoin de récupérer ainsi que leur machine.
En route pour le château d'Arundel, nous faisons une 1ère halte auprès d'une chapelle : St Mary's church, entourée de son cimetière, avec son clocher en bardeaux; l'intérieur nous frappe par les jolies coussins brodés marquant chaque place sur les bancs. Jean-Claude profite de l'harmonium pour nous interpréter une toccata de Bach devant un auditoire ravi.
Auparavant, Claude avait eu des crevaisons répétées et a fini par mettre un pneu neuf. Nous poursuivons notre route par un chemin gadouilleux avec de nombreuses flaques : Claudine lave son vélo en passant au milieu de l'une d'elle; heureusement cela ne dure pas trop longtemps et nous retrouvons une route plus praticable et peu vallonnée.
Arrivée au château d'Arundel vers 10h30 (les inconditionnels dont je suis iront à la cafétéria prendre leur café) le château n'ouvrant qu'à partir de midi, nous visiterons le donjon et les jardins. Nous accédons au donjon et à ses différentes salles : des personnages plus vrais que nature sont en situation (gardes, personnel etc...); ces pièces ainsi qu'une chapelle racontent l'histoire de la guerre civile entre les royalistes et ceux qui se réclamaient du parlement. Finalement ces derniers l'emporteront en assoiffant les royalistes dans le château. Plus récemment le château servi de base d'entraînement avant le débarquement. Nous terminons par le beau jardin et la chapelle dédiée aux gisants des ducs de Norfolk dont la dynastie vécut dans le château pendant de nombreuses années.
Nous regagnons le bord de la Manche et prenons un plat dans un
pub comme de coutume à Bognor Regis Pier; il y avait des
bibelots et autres souvenirs à vendre : Claudine y déniche sa
énième abeille, moulin à vent celle là, qui sera du meilleur
effet à l'arrière de son vélo.
Nous avons encore une visite à faire avant le retour à l'hôtel : le site de la plus grande villa romaine de Grande Bretagne à Fishbourne exhumée en 1960 lors de travaux de voirie. Cette vaste habitation d'une centaine de pièces édifiée en 75 de notre ère appartenait à un notable; elle brûla en 270 et ne fut jamais reconstruite. Nous parcourons les lieux où les fouilles ont mis à jour une partie des sols en mosaïque dont la plus belle représente un dieu ailé chevauchant un dauphin. Ce site comporte également un musée avec une vidéo explicative; les jardins ont été reconstitués à l'identique.
Retour à l'hôtel en ordre dispersé avec quelques hésitations pour certains et juste avant une averse. Vers la fin du repas, Claudine et Jean nous ont proposé une vente aux enchères de... la chambre à air de Claude, avec une petite dizaine de rustines; elle a fini par trouver preneur!
Le barde Roland nous a trouvé la pensée du jour, inspiré par la plage : l'homme est à la femme ce que le galet est à la mer, il se fait toujours rouler !
Par Gérard Grèze
Les prévisions météo sont plutôt bonnes et les propositions de visites du jour sont à l'abri.
À mi-parcours il est proposé de visiter le Royal Pavillon à
Brighton, ancienne résidence royale maintenant propriété de la
ville de Brighton.
À l'origine, à la fin du XVIIIème siècle ce n'était qu'un
petit bâtiment utilisé par le prince régent, futur roi George IV
pour profiter de l'air marin recommandé pour sa santé.
Le prince a rapidement fait agrandir le bâtiment pour pouvoir y
organiser des fêtes. Le pavillon prit alors le style indien,
mais plutôt islamiste à l'extérieur avec un intérieur tout en
chinoiseries.
La salle de banquet est remarquablement décorée, avec un immense
lustre surmonté par un dragon.
Ce pavillon est en pleine ville, c'est bien pour faire la fête
et recevoir ses amis, mais c'est beaucoup moins intime pour une
reine qui veut y venir avec ses enfants. Victoria mettra ce
pavillon en vente, non sans avoir auparavant fait déménager une
grande partie du mobilier et de la décoration. L'argent de la
vente a été utilisé pour financer sa nouvelle résidence d'été à
Osborne sur l'Ile de Wight.
Finalement la ville de Brighton est devenue propriétaire d'un
royal pavillon assez abimé mais après d'importants travaux de
restauration et la récupération de beaucoup de mobilier
l'ensemble a retrouvé l'essentiel de son lustre d'antan. C'est
vraiment une visite étonnante, à recommander.
Ensuite nous nous rendons à Lewes, ville historique avec
d'autres propositions de visites : le château féodal et surtout
la maison d'Anne de Clèves, quatrième épouse d'Henri VIII. Ce
mariage est un échec et le roi le fait annuler quelques mois
plus tard. Cette maison faisait partie des compensations
accordées à la reine qui ne s'est pas opposée à la décision du
roi.
Nous voici donc dans une maison du XVIème siècle où cependant
Anne de Clèves n'a jamais habité.
Lewes est aussi le siège d'une brasserie locale où nous devons passer prendre un colis souvenir, mais je n'en dis pas plus, c'est une surprise.
À l'hôtel à Eastbourne chacun a une chambre avec vue sur la mer. Nous voici dans un très bel établissement pour la fin du séjour et le soleil est au rendez-vous.
Par Michel Bardin
Aujourd'hui, en nous rendant à HASTINGS (1066), nous allons faire un saut en arrière de 1000 ans. Attention à la réception.
9h00, nous quittons l'hôtel CAVENDISH, établissement cossu de l'époque Victorienne, ses chambres qui donnent sur le front de mer, ont enchanté les abeilles.
Éric, Claudine et Jean-Pierre, mobilisés depuis le début de cette semaine, attendent les retardataires afin de les remettre dans le droit chemin. Nous délaissons le bord de mer "CHANNEL", pour retrouver nos routes bucoliques, qui montent et descendent impudemment les collines verdoyantes du SUSSEX. Sur ces routes étroites, l'automobiliste Anglais est patient, et il n'est pas rare de les voir s'immobiliser, et nous laisser le passage.
Il est 11h00, quand nous atteignons BATTLE, site historique de la bataille de HASTINGS. Mais que c'est-il passé, 948 ans plutôt ?
Après le visionnage d'un film d'un quart-d'heure nous relatant cette dramatique journée du 20 Octobre 1066, nous empruntons un sentier qui nous permettra de faire le tour du champ de bataille.
En janvier 1066, le Normand est susceptible, et Guillaume ce mois-ci ne décolère pas. Duc de Normandie, descendant des Vikings et de ROLLON, qui a reçu en 911 à Saint-Clair-sur-Epte les terres Franques bordant l'océan: la future Normandie ; Guillaume apprend la mort du Roi d'Angleterre, Edouard le Confesseur, sans successeur. Harold le Saxon est monté sur le trône.
Guillaume, crie à la trahison, jurant qu'Edouard lui a promis le Royaume d'Angleterre à sa mort, et que Harold lui a juré fidélité. Ce ne peut être que la guerre ; le temps de construire une flotte capable de franchir la Manche et de transporter ses troupes.
La flotte Normande quitte Dive en Septembre, et après une traversée chaotique, accoste sur les plages Anglaises.
Or, dix jours plus tôt, le 18 septembre, Harald roi de Norvège a débarqué dans le nord de l'Angleterre à la tête de plusieurs centaines de navires. Le 20, il bat les Anglais près d'York. Harold Roi d'Angleterre se précipite alors vers le nord en rassemblant toutes les troupes disponibles : en cinq jours, il parcourt 300 kilomètres et remporte le 25 septembre l'écrasante victoire de Stamford Bridge, tuant le roi de Norvège, qui ne se doutait pas du tout de son arrivée.
Prévenu du débarquement Normand, c'est à marche forcée qu'il va à la rencontre des envahisseurs, le choc sera fatal à l'un des deux protagonistes, et aura lieu à HASTINGS.
À pied nous contournons la colline où eut lieu le féroce combat. Harold et ses troupes, occupent les hauteurs du champ de bataille, et attendent de pied ferme les Normands. Ceux-ci vont se ruer la journée entière sur l'armée adverse. Qu'ils soient à pied ou cheval, rien n'y fait, l'Anglais tient bon, les charges successives et les volées de flèches s'écrasent sur les boucliers SAXONS.
Ce n'est qu'à la tombée de la nuit, une ruse des Normands réussie à transpercer la muraille humaine, HAROLD trouvera la mort, la route de Londres et le trône s'offrent à Guillaume.
Arrivée en haut de la colline, visite de l'Abbaye, construite sur ordre de Guillaume, afin de célébrer cette éclatante victoire. Nous déjeunons sur place, puis retrouvons les autres Abeilles pour cette fin d'après-midi. Le retour sur Eastbourne est plus tranquille, nous dévalons maintenant les collines. Halte à PEVENSEY, endroit ou Guillaumes et ses hommes débarquèrent.
Un château fut construit à quelques encablures de la plage, mais aujourd'hui, ce n'est plus qu'une ruine, et le tarif prohibitif donnant droit à la visite, nous fait faire demi-tour.
À Eastbourne, pour certain, la semaine se termine. Demain, six d'entre-nous emprunterons le ferry pour un retour à vélo à son home sweet home.
Par Edwige Briand
Aujourd'hui le peloton des Abeilles est réduit, certains des
traits d'unionistes vont prendre le ferry à Newhaven , Roger et Mimi
cyclotouristes dans l'âme partent en Tandem et profiteront ainsi
de la plus belle journée du séjour ;
Quand à Claude,
Daniel, Michel et Jean Pierre , lassés des bosses
Anglaises, ils préfèrent retrouver les joies du transport en
commun.
Le parcours du jour doit d'ailleurs nous conduire jusqu'à Newhaven , ce qui permet à Christian et Claudine de faire leur repérage pour le lendemain.
Nous montons donc vers "the seven sisters" en empruntant une petite route sans voiture (ou presque) et déposeront nos vélos pour marcher près des falaises et admirer un paysage à perte de vue, superbe ! C'est là que Thomas inquiet pour les freins de son vélo depuis le matin décide de nous abandonner, Colette et Thomas repartent à pied.
Nous sommes 15 Abeilles pour continuer ce périple, nous quittons temporairement le bord de mer pour une petite route à travers la campagne, qui nous amène à Alfriston joli village très animés par un festival de danses folkloriques, les photos s'imposent !!!
Nous visitons "Alfriston
Clergy House" maison au toit de chaume entourée d'un
jardin, premier bâtiment acheté en 1896 par le National Trust
pour 10 livres, (1000 livres de nos jours).
La pause dure une trentaine de minutes, nous repartons par une
route bien vallonnée, le prochain arrêt prévu est Rodmell .
Dans un premier temps, déjeuner dans un pub, le soleil est présent et certains d'entre nous profitent de la terrasse.
Ensuite visite de Monk's House , maison modeste avec un grand jardin ou vécu Virginia WOOLF auteur classique (1882/1941) cette dernière écrivait dans un appentis construit dans le milieu du jardin, Auteur notamment de Mrs Dolloway adapté au cinéma en 1997.
14h le départ est donné, la prochaine destination est la ville de Lewes , avec son château fort, la rue principale très animées, musique, badaud, et sa bière Harvey and Son , dont Gérard et Maxime nous ont offert précédemment une botled.
Ensuite nous faisons un arrêt à Glyndebourne , devant L'Opéra une construction métallique rompt le charme de ce lieu, un peu plus bas un gardien en smoking nous fera comprendre que l'on gêne un peu, et nous repartirons bien vite après quelques photos ...
Nous sommes peu nombreux ce dernier jour de vélo, pourtant il est de plus en plus difficile de rouler en groupe, car beaucoup de détours et contours un relais non assuré, et le groupe se casse, nous nous retrouvons à 8 devant Michelham Priory , grande bâtisse que ne nous pourrons admirer que d'un côté pour cause de fermeture à 16h15.
C'est dans une ambiance de parade que nous arrivons à Eastbourne , il s'agit du défilé des associations avec déguisements et chars.
Nous retrouvons l'autre groupe à l'hôtel en pensant qu'il serait bien d'instaurer une charte de relayeurs..... Nos compteurs affichent 95 à 97 Km.
Pour notre dernière soirée nous serons réunis sur 2 grandes tables, que nous retrouverons le matin.
Nous sommes tous matinaux pour rejoindre Dover , et constatons que nous avons des horaires différents pour les départs "Ferry".
Seuls Christian et Claudine sont en tenu de Vélo, pour rejoindre Newhaven.
C'est un au revoir à demain pour la réunion Club.
Par Gérard Grèze
Le programme annonce : "fin du séjour après le petit-déjeuner"
Les premiers au petit-déjeuner sont ceux qui rentrent à vélo, leur ferry n'est pas loin, ils embarquent à Newhaven, mais il y a quelques côtes au programme et ce sont les premiers à prendre le bateau. Aujourd'hui il s'agit de ne pas être en retard.
Pour la plupart des automobilistes le port sera un peu plus loin, 100 km pour Dover ou 110 km pour Portsmouth où René et Colette embarqueront pour une croisière nocturne en direction de l'autre Bretagne.
La journée a commencé avec un peu de soleil, mais les nuages arriveront rapidement avec un peu de pluie en fin de matinée. Voilà qui nous fait moins regretter la fin du séjour.
Dover, une dernière étape au supermarché pour ramener quelques
spécialités anglaises, old farm Cheddar, blue Stilton, mints
"Polo", the original et quelques canettes de bière Carling pour
la prochaine réunion parcours.
Dover-Calais, 1h30 de traversée, c'est une courte promenade.
Les côtes anglaises disparaissent rapidement dans la brume, la vue est un peu triste, mais en contrepartie la mer est plate, le bateau ne bouge pas. Il y a peu de monde à bord et c'est reposant avant les 300 km d'autoroute pour retrouver sa maison.
Un rayon de soleil illumine le port de Calais, dans quelques minutes nous serons sur le sol français. Il va falloir reprendre les conventions locales, notamment sur la route. Des panneaux sont là pour nous y aider : "Keep right" ou "Serrez à droite".
Quelques remarques pour conclure :
Ça donne envie d'y retourner, ou d'aller en Ecosse ou au Pays de Galles.
Avis aux futurs organisateurs pour les prochaines années paires !
"Le Cyclotourisme, un art de vivre" |
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